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FOCUS FNB – Comme l’indiquait Finance et Investissement dans un récent article, les fonds négociés en Bourse (FNB) de titres à revenu fixe à gestion active sont devenus des concurrents de taille aux FNB obligataires à gestion passive.

Au Canada, les premiers représentaient 24 % de l’ensemble des actifs gérés en FNB d’obligations à la fin de juin 2018, selon une étude menée par Daniel Straus, Ling Zhang et leur équipe d’analystes de FNB à la Financière Banque Nationale (FBN).

Lorsqu’un conseiller souhaite acheter un FNB de titres à revenu fixe à gestion active, il devrait toutefois faire une vérification diligente et convenable, d’après ces auteurs. Voici quelques réflexions pertinentes et surprises potentielles lors de cette évaluation qui sont tirées de l’étude intitulée A Close Look at Actively Managed Fixed Income ETFs.

Les titres à revenu fixe ne sont plus aussi rentables qu’avant

Vu la complexité des marchés à revenu fixe à l’heure actuelle, la production de rendement de revenu et la gestion du risque nécessitent une gestion active comme celle qu’offrent les FNB de titres à revenu fixe de Placements Franklin Templeton.

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1. Évaluez les stratégies et leurs coûts

Les FNB sont traditionnellement des produits passifs, qui suivent des indices de référence, et leurs noms indiquent souvent leur mandat de placement précis, même si ce n’est pas toujours le cas, indiquent les auteurs.

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Si choisir le bon FNB d’obligations à gestion passive peut être un processus simple, sélectionner le bon FNB de titres à revenu fixe à gestion actif l’est moins. « Les principaux défis liés à la sélection de FNB obligataires actifs incluent: d’évaluer le juste coût de la gestion active, de comprendre le style de gestion du gestionnaire et de gérer un accès limité aux actifs du fonds et à l’information du fonds (ceux-ci n’étant pas toujours transparents en tout temps) », écrivent-ils.

L’article suivant résume certains autres éléments à considérer : Le bon et le mauvais côté des FNB d’obligations à gestion active.

2. Ne vous fiez pas trop au nom du fonds

Le nom du FNB peut ne pas englober tous les ingrédients du produit, d’après les auteurs. Le nom d’un FNB à gestion peut indiquer l’accent principal des gestionnaires de portefeuille du fonds, mais ceux-ci disposent souvent d’une marge de manœuvre pour sortir de leur mandat et saisir les occasions qui s’offrent à eux. « Par exemple, un produit portant le nom Canada peut détenir une exposition à l’étranger, et un produit portant la mention «Investment Grade» (titres de première qualité) peut avoir des obligations de qualité inférieure. Il vaut la peine de chercher sous le capot et de comprendre la vraie exposition du fonds », notent les analystes de la FBN.

3. Prenez la duration avec un grain de sel

La duration est une mesure de la sensibilité aux taux d’intérêt d’une obligation individuelle ou d’un portefeuille obligataire qui est exprimée en nombre d’années. Typiquement, on associe des fonds dont la duration moyenne est plus faible comme présentant moins de risques. Toutefois, certains FNB actifs peuvent utiliser des produits dérivés pour gérer la duration, ce qui entraîne des complexités supplémentaires qui ne sont pas immédiatement évidentes pour quelqu’un qui se contente de regarder la duration, soutiennent les auteurs de la FBN.

« Par exemple, un portefeuille d’obligations de sociétés à 5 ans peut utiliser un produit dérivé afin de se couvrir (hedge) contre un risque de duration, lequel ramène la duration d’un FNB à un an. Le portefeuille résultant reste plus risqué qu’un autre qui investit directement des obligations de sociétés d’un an. En effet, le premier portefeuille est toujours exposé au risque de défaut et au risque d’écart de crédit des obligations de sociétés de 5 ans », lit-on dans leur note.

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4. FNB de FNB ou FNB ayant une détention direction?

Un certain nombre de FNB gérés activement utilisent d’autres FNB comme actifs sous-jacents au lieu d’investir directement dans des obligations. « L’avantage de la structure FNB de FNB est que les gestionnaires de portefeuilles peuvent effectuer des changements rapides et importants en matière de répartition de l’actif. Toutefois, la structure peut ne pas permettre la sélection de titres de manière ascendante, surtout si les composantes sont des produits passifs. La structure n’est généralement pas mentionnée dans le nom d’un FNB. »

5. Ayez à l’œil la couverture de change

Une philosophie de gestion de portefeuille dominante consiste à couvrir le risque de devise en totalité pour la portion obligataire d’un portefeuille. On souhaite que la portion obligataire soit plus stable, donc on évite le plus possible qu’une fluctuation importante de la valeur du dollar canadien ne vienne ajouter une volatilité indésirable au portefeuille d’obligations étrangères.

Il n’y a pas d’uniformité dans la couverture de change pour les FNB d’obligations étrangères, constatent les analystes de la FBN : « La plupart des FNB sont couverts contre les risques de devises lorsqu’ils détiennent des obligations étrangères, mais certains gestionnaires de portefeuille actifs emploient une gestion discrétionnaire des devises, permettant, par exemple, une exposition nette aux devises allant jusqu’à 10 %, sous certaines conditions, tandis que d’autres produits sont entièrement non couverts. »

« Tout cela pour dire: évaluer les FNB à obligations à gestion active n’est pas chose facile. Il faut un processus de diligence raisonnable en plusieurs étapes pour en savoir plus sur le style du gestionnaire de portefeuille, porter un regard allant au-delà du nom du fonds et avoir à l’œil le rendement du FNB, sa duration et une ventilation de son risque de crédit », résument les auteurs.