Une main qui tient un stylo et dessine une baisse sur un graphique.
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  1. Une pause en avril

La récente volatilité des marchés a-t-elle ralenti l’intérêt pour les fonds d’investissement, y compris les FNB en avril? Cela semble être le cas. Les ventes nettes de 562 M$ durant ce mois sont inférieures à la moyenne mensuelle des ventes nettes de FNB de janvier à mars, qui s’élevait à 2,74 G$, et inférieures aux ventes nettes de 1,84 G$ enregistrées en avril 2017. Ces chiffres proviennent de l’Association canadienne des FNB.

Il est intéressant de constater que les ventes nettes de FNB d’avril sont supérieures aux ventes nettes de fonds communs de placement (FCP) du même mois, ces dernières se chiffrant à 458 M$ selon l’Institut des fonds d’investissement du Canada.

Pour les quatre premiers mois de 2018, les ventes nettes cumulatives de FCP sont de 14,94 G$ par rapport à 8,76 G$ pour les ventes nettes de FNB.

  1. L’attrait du RFG le plus bas

En avril, les investisseurs ont continué de favoriser les FNB dont le ratio des frais de gestion (RFG) est faible.

« Étant donné que les investisseurs sont de plus en plus conscients des coûts de leurs investissements, les FNB à faible coût continuent de dominer le classement des ventes nettes mois après mois. Par exemple, les nouveaux FNB d’actions américaines (QUU) et d’actions canadiennes (QCE) de Placements Mackenzie, lesquels ont un RFG de 8 points de base et de 5 points de base, respectivement, ont enregistré des entrées nettes parmi les plus élevées [en avril] », lit-on dans une analyse de la Financière Banque Nationale (FBN).

  1. Les actions étrangères ont la cote

Les ventes nettes d’avril, tout comme celles enregistrées depuis de 2018, confirment l’intérêt des investisseurs pour les actions étrangères.

De janvier à avril 2018, les ventes nettes de fonds d’actions étrangères ont représenté 50,5 % de l’ensemble des ventes nettes durant cette période. Pour le mois d’avril seulement, les ventes de FNB d’actions étrangères représentaient 149 % de l’ensemble des ventes nettes du mois, ce qui s’explique entre autres par les rachats nets de FNB de titres à revenu fixe et de rachat nets de fonds d’actions canadiennes.

« Sur le plan des ventes de FNB de titres à revenu fixe, les investisseurs continuent de rechercher des titres ayant une meilleure cote de crédit, délaissant les FNB d’obligations de sociétés (high yield et investment grade) pour favoriser les FNB d’obligations gouvernementales », apprend-on dans la note de la FBN.

  1. La croissance des actifs ralentit

L’actif sous gestion en FNB inscrit à une bourse canadienne est passé de 151,8 à 153,2 G$, de la fin de mars à la fin d’avril. Pour la période de trois mois se terminant en avril, l’actif sous gestion en FNB canadiens a connu une croissance de 2 % et, pour la période d’un an se terminant en avril, de 21,4 %.

En avril 2017, l’actif sous gestion s’élevait à 126,2 G$. Pour la période de trois mois se terminant en avril 2017, la croissance se chiffrait à 9,1 % et pour la période d’un an se terminant en avril 2017, de 29,9 %.

Ce ralentissement de la croissance découle davantage des effets des marchés financiers que des ventes nettes de FNB, lesquelles sont comparables à celles enregistrées pour les quatre premiers mois de 2017.