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Les femmes sont moins confiantes dans la gestion de l’argent, moins impliquées dans leurs finances personnelles que les hommes. Près de la moitié associent même des émotions négatives à la planification financière, selon l’étude de la U.S. Bank « Women and Wealth ».

L’étude montre ainsi que selon leur sexe, les sondés ont une attitude très différente vis-à-vis de l’argent. Près de la moitié des femmes (47 %) associent des mots négatifs, tels que peur, anxiété, insuffisance et crainte à la planification financière, contre seulement 36 % des hommes. À l’inverse, plus des deux tiers des hommes associent des mots positifs comme bonheur, excitation et fierté à la gestion de l’argent, alors que seule un peu plus de la moitié des femmes interrogées le font.

Quant à la confiance que les sondés ont en leur capacité à gérer leurs finances, un peu moins de la moitié des femmes dit avoir confiance contre 61 % des hommes. Les hommes ont également davantage à parler d’argent à leurs amis (61 %) que les femmes (52 %). Finalement, près de la moitié des hommes interrogés utilisent une application de gestion financière ou budgétaire personnelle, alors que seulement 37 % des femmes s’occupaient de leurs finances personnelles de la même manière.

Pourtant, dans la vie de tous les jours, les femmes se soucient moins de joindre les deux bouts que les hommes. Ainsi 19 % des hommes avouent avoir du mal à payer leurs factures, contre 12 % des femmes; et 22 % craignent de ne pas pouvoir joindre les deux bouts, contre 16 % des femmes.

Ces résultats sont paradoxaux vu que les femmes contrôlent plus de la moitié (51 %) de la richesse privée aux États-Unis et possèdent environ 40 % des entreprises, note Gunjan Kedia, vice-président de l’U.S. Bank chargé de la gestion de la richesse et des services d’investissement, dont les dires sont rapportés dans un article du Financial Planning.

Cette situation pourrait toutefois s’expliquer par la façon dont le sujet de l’argent est abordé dès l’enfance, estime Amy Zehnder, coach en dynamique de la richesse pour l’U.S. Bank. Ces messages sont ainsi teintés par l’influence culturelle, les valeurs générationnelles, la technologie et le sexe de l’enfant. Ainsi selon le sexe de l’enfant, les adultes et la société ne parleraient pas de la même façon de finances.

Pour renverser la situation, Gunjan Kedia conseiller de planifier des séances individuelles avec les clientes. Selon lui, cela leur permet d’aborder des sujets et des priorités qu’elles n’abordent pas lors d’une réunion commune avec leur partenaire et cela les permettra d’être davantage investies dans la gestion des finances.