Une femme tapotant sur une calculette., des papiers devant elle.
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Face à l’inflation croissante, les Canadiens passent à l’action pour faire face à la hausse du coût de la vie. Selon les résultats de l‘Indice d’accessibilité financière de BDO, la réduction des dépenses est la principale stratégie pour faire face à l’inflation.

Le sondage en ligne mené par Léger auprès de plus de 1 500 Canadiens a révélé que plus de la moitié des répondants ont revu leurs dépenses à la baisse afin de rééquilibrer leur budget.

Toutefois, pour rembourser leurs dettes, de nombreux répondants (43 %), majoritairement des ménages à faible revenu (moins de 40 000 $) n’ont pas le choix que de sacrifier certains biens essentiels. Ils rognent la facture d’épicerie, achètent moins de vêtements ou réduisent les services publics.

Plus d’un répondant sur quatre (27 %) choisi plutôt de réduire son épargne alors qu’il y en a un sur dix (11 %) qui recoure plus souvent au crédit ou à l’emprunt. Ce sont surtout les jeunes de 18 à 34 ans qui se fient davantage au crédit pour s’en sortir, au risque d’entrer dans une spirale de l’endettement.

À la recherche d’un travail d’appoint

Une autre tendance à souligner : une personne sur quatre (26 %) se met à la recherche d’un travail supplémentaire, que ce soit un emploi à temps partiel ou à la pige, pour accroître ses revenus.

Signe que le double emploi est plus que jamais en vogue, des employeurs ont récemment lancé une campagne de recrutement pour attirer les travailleurs à la recherche d’un salaire d’appoint. C’est le cas notamment de l’entreprise de services ménagers Roy, comme le rapportait récemment Le Devoir qui réussit ainsi à combler des postes le soir ou les fins de semaine.

« Notre recherche confirme ce que tout le monde semblait savoir déjà : les problèmes d’accessibilité financière ont atteint un comble, affirme Ronald Gagnon, premier vice-président de BDO Solutions à l’endettement. L’inflation rend le remboursement de la dette encore plus difficile, et les gens démontrent la nécessité d’adopter une approche coordonnée qui combine la budgétisation, la gestion de la dette et, si possible, la diversification de leurs sources de revenus. »

Sortir de l’endettement

Le résultat le plus surprenant du sondage concerne le manque de connaissance des Canadiens quant aux différentes stratégies de gestion de la dette qui sont à leur disposition.

Près de 3 personnes sur 10 (29 %) déclarent ne pas du tout connaître la consolidation de dettes, tandis que 32 % ne sont pas familiers avec les plans de gestion de la dette. De plus, la moitié des répondants (51 %) ignorent ce qu’est la proposition de consommateur, une stratégie de réduction de dettes qui, au contraire de la faillite, n’affecte pas les actifs d’une personne.

En ne sachant pas comment s’en sortir, les problèmes d’endettement de ces personnes ne peuvent que s’aggraver.

« La dette reste un sujet tabou et n’est souvent pas discutée avec la famille et les amis. C’est pourquoi nous encourageons vivement les gens à examiner leurs options », conseille Ronald Gagnon.