Homme d'affaire qui a découpé des papiers en forme de maison. Ces papiers sont posés sur une table, la plus grande maison à gauche, la plus petite à droite, une flèche au-dessus d'elle montre une décroissance
poselenov / 123rf

Les ventes de propriétés résidentielles dans la région de Montréal ont légèrement diminué de 1 % le mois dernier par rapport à novembre de l’année dernière, annonce mercredi l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ).

Les ventes dans la région métropolitaine ont totalisé 2664 comparativement à 2700 en novembre 2022. Ce chiffre est proche du plus bas niveau d’activité transactionnelle enregistré depuis 2000, souligne l’APCIQ.

« Contrairement aux autres grandes régions métropolitaines canadiennes que sont Toronto et Vancouver, le marché résidentiel de la région de Montréal n’enregistre pas une hausse rapide du nombre de propriétés qui retournent sur le marché », observe Charles Brant, directeur du service de l’analyse de marché de l’APCIQ.

Selon lui, le fait que le prix des résidences y soit moins élevé que dans les deux autres métropoles canadiennes a pour conséquence que le niveau d’endettement des ménages montréalais et le budget alloué aux mensualités hypothécaires sont nettement moins importants qu’à Toronto ou à Vancouver.

Les ventes de maisons unifamiliales se sont élevées à 1329, en baisse par rapport à 1451 un an plus tôt, tandis qu’il y a eu vente de 1051 copropriétés, en hausse par rapport aux 1040 du même mois l’an dernier.

Les ventes de plex ont atteint 282 en novembre, contre 208 ventes de petits immeubles à revenus un an plus tôt.

  1. Brant note aussi que la capacité des acheteurs à se qualifier pour obtenir un prêt hypothécaire maintient les ventes à de faibles niveaux, contribuant à faire pression sur le marché locatif.

« Dans un tel contexte, le marché des petits immeubles à revenus semble vouloir reprendre du mieux. Ces derniers bénéficient ainsi d’un attrait renouvelé auprès des investisseurs, alors que les taux se stabilisent, tout en offrant d’autres avantages pour ceux qui désirent devenir propriétaires occupants », ajoute-t-il.

Hausse des inscriptions

Les inscriptions actives pour novembre ont augmenté de 11 % par rapport à l’année dernière pour atteindre 17715, tandis que les nouvelles inscriptions ont augmenté de 3 %, à 4787.

Au final, l’APCIQ note que l’accumulation des propriétés à vendre sur le marché est très graduelle dans la région montréalaise. Par conséquent, le déséquilibre du marché demeure à la faveur des vendeurs. Les prix se maintiennent à des niveaux supérieurs à ceux de l’an dernier à la même période.

L’association indique que le prix médian d’une maison unifamiliale était de 539700 $, comparativement à 520000 $ un an plus tôt, soit une augmentation de 4 %, tandis que le prix médian d’une copropriété était de 395275 $, contre 380000 $, également une hausse de 4 %.

Le prix médian d’un plex était de 731250 $, en hausse par rapport à 715000 $ en novembre 2022, soit une augmentation de 2 %.

L’île de Montréal (+ 9 sont les secteurs de la région métropolitaine qui ont connu la plus forte hausse du prix médian d’une année à l’autre. Au contraire, celui-ci est en recul de 1 % à Laval.

En moyenne, le délai de vente a été de 48 jours pour les unifamiliales, de 58 pour les copropriétés et de 64 pour les plex.