Deux mains protégeant des piles d'argent sur lesquelles poussent des petites plantes.
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Il y a quelques années, il était assez facile de répondre par l’affirmative. Les sondages montraient la prédominance des femmes et des personnes jeunes dans les intentions d’achats de fonds ISR, avec ses enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

Aujourd’hui, les différences de sexe et d’âge tendent à s’estomper.

L’argument des rendements, que l’on entendait régulièrement, bat de l’aile.

Un certain nombre d’études concluent que les fonds ISR ne souffrent pas de performances globalement inférieures à celles des fonds « traditionnels ». Ces études atteignent le public investisseur … qui se trouve aussi à être bombardé d’informations sur les impacts négatifs du réchauffement climatique sur la santé financière des entreprises. Pour prendre un exemple évident, qui voudrait que son fonds commun mise sur des entreprises qui utiliseraient le charbon comme source d’énergie ou dont l’activité principale serait son extraction ?

Mené par des spécialistes du comportement, une enquête de Morningstar (USA) signale d’ailleurs que l’intérêt envers l’ISR traverse les âges, les femmes et les hommes de façon à peu près uniforme.

Intitulée The True Faces of Sustainable Investing , l’enquête repose sur un sondage mené auprès de 975 Américains. Ils devaient exprimer leur intérêt envers l’ISR selon une gradation allant de « peu » à « beaucoup ». Sept sur dix ont signalé un intérêt allant de modéré à élevé. À l’aune de cette gradation, les différences selon le sexe et l’âge n’étaient pas très significatives.

Menée au Québec, une étude portant sur la consommation dite « responsable » signale également qu’au cours des dernières années, les différences d’âge et de sexe se sont beaucoup atténuées.

« Si on peut clairement affirmer que les femmes sont les « défricheuses » des tendances écoresponsables, on observe moins d’écarts qu’en 2010 à propos de la majorité des comportements entre les femmes et les hommes », signale à cet égard le vice-doyen à la recherche de l’ESG UQAM, Fabien Durif.

Indiquant s’appuyer sur des données de Morningstar, Cerulli Associates et McKinsey & Co., Fidelity a récemment articulé sa vision de l’avenir de l’investissement ISR ou ESG.

« Nous voyons la possibilité que les facteurs ESG en allocation d’actifs puissent devenir la nouvelle normalité », a dit Bob Litle, vice-président exécutif de Fidelity Institutional Asset Management.