Un homme d'affaires assis sur un tas de billets vert.
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Alors que la Banque du Canada et d’autres banques centrales développent leurs propres monnaies numériques, la demande d’argent liquide reste intacte, selon un nouveau rapport des Services économiques RBC.

Même si les ménages se sont tournés vers les achats en ligne pendant la pandémie et que les paiements de détail sont de plus en plus électroniques, la demande d’argent liquide est à son plus haut niveau en 60 ans, souligne le rapport.

« La pandémie n’a pas tué l’argent liquide. En fait, l’attachement des Canadiens à la monnaie forte n’a fait que se renforcer, constate RBC. Les retraits d’espèces ont fortement augmenté au début de la crise, alors que les billets en circulation ont augmenté deux fois plus que ce qui était prévu en 2020, et sont restés élevés jusqu’en 2021. »

Pourtant, l’utilisation de l’argent liquide dans les transactions de détail a diminué pendant la pandémie, selon le rapport : l’argent liquide a été utilisé dans 22 % des transactions en 2020, contre 54 % en 2009.

« Les Canadiens semblent être motivés par le désir de stocker, et non de dépenser de l’argent liquide », indique le rapport.

« Les crises (ou les craintes de crises) sont souvent liées à une ruée vers l’argent liquide », ajoute le rapport, notant que la demande a augmenté en réponse à des événements tels que la crise financière mondiale et en prévision du passage à l’an 2000.

Même si l’attrait de la thésaurisation de l’argent liquide comme forme d’épargne sera en partie réduit par la hausse des taux d’intérêt, le passage à un huard numérique « ne sera pas facile », prédit le rapport.

Entre autres choses, « les préoccupations croissantes en matière de cybersécurité qui touchent toutes les formes de monnaie numérique pourraient continuer à donner un avantage à l’argent liquide », ajoute RBC.

Les monnaies numériques des banques centrales devront peut-être être conçues pour vivre aux côtés de l’argent liquide plutôt que de le remplacer, selon le rapport.