Quatre paires de mains d'homme d'affaire en train de féliciter quelqu'un en tapant dans les mains.
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En 2020, le secteur finance et assurances s’en est mieux tiré que bien d’autres industries. En effet, il a progressé de 3,4 %, alors que l’ensemble de l’économie québécoise a chuté de 5,3 % durant cette première année pandémique.

Son PIB s’élève à 25 milliards de dollars (G$), ce qui place l’industrie au 5e rang des principaux secteurs d’activité du Québec. C’est ce qui ressort du Rapport annuel sur les institutions financières 2020 que vient de publier l’Autorité des marchés financiers (AMF).

« Alors que les effets de la pandémie se sont durement fait sentir dans plusieurs secteurs de l’économie québécoise, les institutions financières encadrées par l’Autorité ont bien performé au cours de la dernière année », a souligné Louis Morisset, président-directeur général de l’AMF.

« Les résultats présentés dans notre rapport sont un témoignage éloquent de la robustesse de notre encadrement prudentiel et de notre capacité à adapter celui-ci dans un contexte difficile », ajoute-t-il.

Pour aider les institutions financières à passer au travers de la crise et assurer la protection des consommateurs, l’AMF a mis en place une série de mesures d’allègement temporaires qui visaient autant les consommateurs que les entreprises. La possibilité de reporter le paiement des primes d’assurance et des cartes de crédit, la réduction du taux d’intérêt sur les cartes de crédit, l’augmentation de l’offre de prêts aux entreprises font partie des mesures qui ont pu alléger le fardeau des particuliers et des entrepreneurs aux premiers mois de la crise sanitaire.

La gestion des risques

Durant la pandémie, les risques technologiques se sont accrus avec une plus large utilisation des services en ligne de la part des clients. Cela a eu pour effet d’accélérer la transformation numérique des institutions financières. Si elle permet d’innover, il n’en reste pas moins que la numérisation accroît les cyberrisques. Dans ce contexte, la gestion des risques et la sécurité deviennent plus impératives que jamais.

Par ailleurs, dans son plan stratégique 2021-2025, l’AMF, à l’instar d’autres régulateurs, a mis les enjeux environnementaux au sommet de ses priorités. En 2020, le dérèglement climatique a entraîné 416 catastrophes naturelles d’importance. À l’échelle mondiale, elles ont coûté 210 G$ US, dont près de 40 % pour des dommages assurés. Au Canada, le coût des dommages s’est élevé à 2,4 G$ l’an dernier. Les deux catastrophes les plus coûteuses ont été les inondations à Fort McMurray et les chutes de grêle à Calgary. À la suite de tels sinistres, des propriétés immobilières deviennent inadmissibles à une couverture d’assurance, ce qui rend l’investissement d’autant plus risqué.

L’AMF entend donc continuer d’exercer un leadership de réflexion et d’action pour l’identification et la mesure des risques climatiques pouvant affecter les institutions financières.