dessin d'un homme d'affaire stressé devant des résultats en baisse
emojoez / 123rf

L’an dernier, les six grandes banques canadiennes ont été à la traîne de l’indice composé S&P/TSX pour ce qui est de la performance des cours, sans tenir compte des dividendes. Cette situation pourrait inciter certains investisseurs à délaisser les valeurs canadiennes, habituellement considérées comme surperformantes, selon un article du Financial Post.

Les actions des six principales banques ont chuté en moyenne de 13,6 % en 2022, comparativement à une baisse de 8,7 % pour le S&P/TSX, selon une note de Scott Chan, analyste de Canaccord Genuity. La Banque Royale s’en est le mieux sortie, enregistrant une baisse de 5,2 %, tandis que la Banque Scotia a connu la plus forte chute, soit 25,9 %.

Les institutions canadiennes ont connu une année 2022 difficile en raison de la hausse des taux d’intérêt, qui a pesé sur les demandes d’emprunts, a indiqué Gabriel Dechaine, analyste à la Banque Nationale du Canada dans une note adressée aux clients en décembre. De plus, elles n’ont pas redressé la barre au second semestre, comme on aurait pu s’y attendre.

Le ralentissement du marché du logement et un cycle de crédit changeant ont également affecté les résultats des banques, et ces défis devraient persister dans les mois à venir, selon l’analyste.

« L’ère de l’argent bon marché est peut-être enfin terminée. Si c’est le cas, les Canadiens devront faire face à des chocs de paiement assez importants au cours des prochaines années lorsqu’ils refinanceront leurs prêts hypothécaires », écrit-il.

La politique monétaire de la Banque du Canada, les taux d’intérêt et les exigences en matière de capital resteront au cœur des préoccupations en 2023, indique l’expert, qui a révisé à la baisse son prix cible pour les six grandes banques de 5 % en moyenne pour 2023.

Scott Chan estime pour sa part que les investisseurs pourraient tout de même se positionner sur les banques en achetant les actions les moins performantes de l’indice Dow Jones de l’année précédente, en espérant qu’elles reviennent à la normale. Une telle stratégie conduirait à surpondérer la Banque Scotia, qui a enregistré le plus faible rendement des cours en 2022, et à sous-pondérer la RBC, la plus performante.

Malgré le ralentissement actuel du secteur, l’analyste de Canaccord Genuity est d’avis que les actions bancaires canadiennes restent fondamentalement solides à long terme, car elles sont « de grande qualité » et elles offrent des « rendements de dividendes vraiment, vraiment bons ».