Une tirelire posée sur un gros tas de billet.
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Si la grande majorité des Canadiens (77 %) ont des investissements, ils semblent partagés quand il s’agit d’investir leurs épargnes (53 %) ou de les conserver en liquidités (47 %), note une étude annuelle de BMO sur les régimes enregistrés d’épargne-retraite (REER).

L’âge des investisseurs semble notamment avoir un impact sur cette décision, révèle un sondage annuel de Pollara Strategic Insights. Les jeunes sont plus susceptibles de garder leurs économies en espèces que les générations précédentes. Plus de la moitié des milléniaux (57 %) ont leurs économies en espèces, alors que 54 % des membres de la génération X et 64 % des baby-boomers utilisent leurs économies pour investir.

Le lieu d’habitation semble également avoir une incidence, puisque les Canadiens des provinces de l’Atlantique ont davantage tendance à conserver leurs épargnes en espèces plutôt qu’en placements, 51 % d’entre eux le font, alors que cette proportion tombe à 43 % parmi les épargnants des Prairies.

Parmi les actifs investis dans le CELI, les Canadiens privilégient largement les liquidités (62 %). Viennent ensuite les fonds d’investissement (43 %), les actions 29 %, les certificats de placements garantis (26 %) et finalement les obligations et les fonds négociés en Bourse (FNB) (15 %).

Dans le REER par contre les fonds d’investissement (42 %) sont plus populaires que les liquidités (22 %). Toutefois le REER est généralement moins populaire que le CELI. Ainsi, le CELI représente en moyenne 41 % de la composition du compte d’un Canadien alors que le REER représente 32 %.

« Chaque Canadien a sa propre stratégie d’investissement. Il est important de comprendre les avantages de posséder un portefeuille de placement diversifié comportant différentes solutions de placement, a rappelé Robert Armstrong, directeur, Solutions multi-actifs, BMO Gestion mondiale d’actifs. Il y a une place pour les liquidités ou les placements à court terme pour les objectifs à court terme. Cependant, les données historiques suggèrent que les épargnants qui conservent des investissements à court terme, tels que des liquidités, dans l’optique de réaliser leurs objectifs à long terme, échouent manifestement à créer de la richesse à plus long terme. »

Peu de connaissances en investissement

Bien que nombre de Canadiens investissent, seul un tiers d’entre eux pensent connaître les tenants et aboutissants de l’investissement. Plus de la moitié (67 %) ne sont pas capables de citer les différences entre un REER et un CELI.

Ainsi la majorité pense que pour atteindre leurs objectifs financiers, il est important qu’ils se fient à un conseiller.

Parmi les Canadiens qui font appel à des conseillers, 36 % ne sont pas à l’aise de prendre des décisions financières sans l’avis d’un professionnel et 25 % ne savent pas gérer eux-mêmes leurs placements, selon le sondage de BMO.

Les Canadiens des provinces de l’Atlantique sont ceux qui ont le plus de chance de se reposer sur les conseillers (78 %), comparativement aux Albertains et aux Ontariens, qui font le moins appel à leurs services, 62 % et 65 % respectivement.

« Tous les Canadiens devraient s’efforcer d’élaborer un plan financier complet. Un professionnel de la finance peut les aider à comprendre et à définir la bonne combinaison d’investissements qui leur permettra de faire passer leur plan au niveau supérieur afin d’atteindre leurs objectifs et de réaliser leurs rêves à long terme », conclut Robert Armstrong.