Hausse du taux directeur de la Fed : la prudence est de mise
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« Un certain nombre de participants ont estimé que si l’économie continuait de progresser rapidement vers les objectifs (de la Fed), il serait peut-être opportun, à un moment donné lors des prochaines réunions, de commencer à discuter d’un plan pour ajuster le rythme des achats d’actifs », peut-on lire dans le compte-rendu de la dernière réunion du comité monétaire de la Réserve fédérale (Fed), les 27 et 28 avril.

Les progrès rapides de l’économie du pays pourraient effectivement justifier une réduction du soutien de la banque centrale à l’économie américaine.

Le président de celle-ci, Jerome Powell, émet toujours quelques réticences. D’après lui, il faut plus qu’un début de reprise économique avant d’envisager de réduire les achats de bons du Trésor. Il préférerait ainsi attendre de retrouver le plein emploi et que l’inflation dépasse 2% pendant un certain temps.

Toutefois, les craintes sur une inflation trop forte et trop longue pèsent, et ce, même si le président de la Fed se fait rassurant. À noter que l’inflation a grimpé en avril à son rythme le plus élevé depuis 2008, selon l’indice CPI. Une hausse de 4,2 % sur un an, soit plus du double des 2 % que la Fed vise à long terme.

Dans le compte-rendu de la réunion, on peut voir que quelques participants craignent que les pressions inflationnistes atteignent des niveaux indésirables.

« Certains participants ont mentionné les risques d’une inflation trop forte qui pourraient survenir si les facteurs temporaires influençant l’inflation se révélaient plus persistants que prévu », peut-on lire ainsi dans le texte.

Doit-on s’attendre à un resserrement monétaire plus rapide que prévu?