Une tirelire posée sur un gros tas de billet.
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Selon l’Institut du Québec (IDQ), sans nouvelles interventions du gouvernement, le surplus après les versements au Fonds des générations (FDG) devrait se situer entre 3,4 et 4,6 milliards de dollars (G$) plutôt qu’atteindre la prévision de 1,65 G$ annoncée lors de la mise à jour économique de décembre dernier.

L’Institut du Québec, qui est issu d’un partenariat entre le Conference Board du Canada et HEC Montréal, effectue ses calculs après avoir développé un simulateur budgétaire qui s’appuie sur des informations mensuelles colligées sur une période de huit ans. Cet instrument lui permet de dégager les tendances de fond et de réaliser des projections du solde budgétaire pour l’année financière en cours.

Pour 2018-2019, le surplus pourrait atteindre 4,6 G$ en raison de revenus plus élevés que prévus et des retards dans les dépenses gouvernementales. Toutefois, si les dépenses de programmes s’accéléraient, ce surplus s’établirait plutôt à 3,4 G$.

L’Institut du Québec fait remarquer qu’en 2017-2018, le surplus s’expliquait principalement par des revenus plus élevés que prévu et un coût moindre du service de la dette. Entre 2014-2015 et 2016-2017, ces écarts s’avéraient plutôt la résultante de dépenses inférieures aux prévisions.

L’ISQ prévient que son simulateur budgétaire ne tient pas compte des changements imprévus de fin d’année et ne peut apporter d’éclairage additionnel sur la réelle marge de manoeuvre dont dispose le gouvernement pour annoncer de nouvelles mesures sur une base récurrente.

À l’aube du premier budget du gouvernement, l’ISQ l’encourage à faire preuve d’un maximum de transparence et de clarté concernant l’information budgétaire, notamment en précisant quelle part des surplus est ponctuelle et laquelle est récurrente.