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Les investisseurs devraient mettre de l’ordre dans leur portefeuille et dans leur planification fiscale avant les prochaines élections… et de possibles augmentations des taxes.

Le déclenchement d’élections fédérales risque de survenir cet automne ; et les investisseurs feraient bien de se préparer au scénario le plus vraisemblable.

Ce scénario pourrait ressembler à celui de 2015, souligne le Financial Post.

En effet, Justin Trudeau pourrait être en mesure de former un gouvernement majoritaire, comme cela avait été le cas il y a six ans, indique un récent sondage de la firme Abacus Data.

À l’époque, le gouvernement libéral avait augmenté les taxes, au point de faire s’élever le taux combiné maximal au-delà de 50% dans la plupart des provinces. Justin Trudeau avait ensuite montré du doigt les propriétaires de petites entreprises, qualifiés de fraudeurs fiscaux, poursuit Martin Pelletier, un gestionnaire de portefeuille chez Wellington-Altus Private Counsel, auteur de ce billet publié par le Financial Post.

Or, le gouvernement fédéral a accru son endettement pour faire face à la crise économique créée par la pandémie. Jusqu’à présent, la Banque du Canada (BdC) a acheté massivement la dette fédérale, tout en maintenant ses taux d’intérêt à un niveau historiquement faible.

Cette stratégie a favorisé l’achat immobilier, au point que le logement a représenté 54% de la croissance du PIB au premier trimestre 2021. Le problème est que ces investissements ne sont pas mis dans des actifs productifs, pointe l’auteur du billet, qui accuse la BdC d’imprimer de l’argent pour financer l’endettement fédéral. Une image quelque peu erronée puisque la création de monnaie se fait exclusivement par les banques commerciales quand elles octroient des crédits, mais l’on peut comprendre toutefois sa critique.

La remontée des prix du pétrole et du gaz pourrait aider le gouvernement fédéral à combler son endettement. Mais l’auteur du billet s’attend davantage à ce que ce soient les contribuables qui doivent payer la facture. Ils devraient donc se préparer à un alourdissement de leurs contributions aux revenus fédéraux… tout en incluant cette préparation dans une planification de long terme.

L’objectif ultime d’une planification ne doit évidemment pas être de se protéger d’une hausse des taxes. Cette dernière doit être axée sur les objectifs personnels et financiers de long terme, mais elle doit tenir compte de l’évolution des règles fiscales.