iA Groupe financier (Québec, Qc) Photo : Inalco- sous licence Creative Commons CC0 1.0 (domaine public).

Moins de morts, moins de maladies et moins de sinistres : iA Groupe financier a dévoilé des résultats meilleurs que prévu, tandis que le malheur a moins côtoyé ses clients ce printemps.

L’assureur de Québec a mentionné qu’il a réalisé un gain d’expérience de 31 millions de dollars (M$) au deuxième trimestre, ce qui veut dire que les réclamations ont été moins élevées que ses hypothèses.

Les astres ont été bien alignés au Canada tant pour l’assurance-vie, l’assurance collective offerte par les employeurs et l’assurance-dommages, a expliqué le chef des finances, Éric Jobin, lors d’une conférence téléphonique, mercredi avec les analystes financiers.

« Nous avons eu un gain d’expérience avec la mortalité, avec la morbidité (les réclamations pour maladies) pour les assurances collectives, a dit celui qui occupe également les fonctions d’actuaire en chef. Les conditions météorologiques étaient favorables. »

« Je dirais que le gain de 31 M$ s’explique par des petits gains dans chacun des segments », a-t-il précisé.

L’analyste, Darko Mihelic, de RBC Marchés des capitaux, a observé, dans une note, que les gains d’expérience « sont une belle chose, mais nous ne les voyons pas comme soutenables ». En excluant ce gain, ces résultats restent tout de même « solides », selon lui.

L’entreprise, qui portait anciennement le nom d’Industrielle Alliance, ne dévoile pas séparément les résultats pour son segment des garanties distribuées par les concessionnaires automobiles aux États-Unis, mais le chef de la croissance des opérations américaines, Sean O’Brien, a évoqué des améliorations graduelles.

Il a mentionné que la société a ajusté ses prix, ce qui devrait contribuer à l’amélioration des marges. « Nous avons réduit nos dépenses de 5 % dans ce segment. C’est significatif. »

Les conditions économiques ont été défavorables pour les garanties automobiles aux États-Unis au cours des derniers trimestres.

Le président et chef de la direction, Denis Ricard, avait indiqué en entrevue, en février, que la hausse des taux d’intérêt et l’augmentation du prix des automobiles avaient nui au secteur.

« Le client a moins de (marge de manœuvre) parce que, quand il atteint son maximum avec la voiture, après ça, c’est plus difficile de vendre l’extra », avait expliqué le président et chef de la direction.

Les analystes ont posé des questions sur l’acquisition de RF Capital Group pour 370 M$, annoncée la semaine dernière. Denis Ricard a mentionné qu’il ne savait pas encore quel serait le coût encouru pour fidéliser les conseillers de l’entreprise qui exerce ses activités sous la marque Patrimoine Richardson.

Le vice-président exécutif, iA Gestion de patrimoine, Stephan Bourbonnais, a souligné que la rétention des conseillers était essentielle au succès de la transaction. « Nous écoutons les conseillers pour comprendre ce qui est important pour eux. »

iA Groupe financier a l’intention de conserver la marque de Patrimoine Richardson. « Ça se fait dans la continuité et je crois que ça a été bien reçu jusqu’à maintenant », a dit Stephan Bourbonnais.

L’analyste Mike Rizvanovi, de Banque Scotia, a souligné qu’iA Groupe financier avait un trésor de guerre bien garni et que l’entreprise pouvait toujours déployer l’équivalent de 900 M$, même en tenant compte de la récente acquisition.

Denis Ricard a précisé que, si l’entreprise ne parvenait pas à trouver d’autres cibles d’acquisition, elle rachèterait de ses propres actions. Lorsqu’une entreprise rachète des actions, son bénéfice est dilué sur un moins grand nombre de titres.

« Nous n’avons pas l’intention d’empiler notre capital, a dit le PDG. Nous voulons le déployer. Si nous ne sommes pas en mesure de faire des acquisitions, nous allons racheter plus d’actions. »

L’entreprise a annoncé, en même temps, une augmentation de son dividende trimestriel de 10 % à 0,99 $.

iA Groupe financier a dévoilé un bénéfice net attribuable aux actionnaires de 327 M$, en hausse de 53 %, par rapport à 214 M$ à la même période l’an dernier. Le bénéfice ajusté par action a bondi à 3,49 $, en hausse de 27 %.

Avant la publication des résultats, les analystes anticipaient un bénéfice par action de 3,09 $, selon la firme de données financières Refinitiv.

L’action a gagné 3,69 $, ou 2,67 %, à 142,14 $ à la fin de la séance de mercredi à la Bourse de Toronto.