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C’est ce qui ressort du récent rapport de l’Association canadienne du capital de risque et de capital-investissement (ACVC) et de BDC Capital.

Un sondage mené en collaboration avec Deloitte auprès de 300 firmes au début de 2019 a révélé que parmi les associés des sociétés de capital de risque, seulement 11 % sont des femmes. Elles ne sont guère plus dans les fonds d’investissement (12 %).

Par ailleurs, les capital-risqueurs font encore peu de place aux minorités visibles, qui représentent à peine 18 % des employés. Pour les sociétés de capital-investissement, cette représentation tombe à 6 %.

Malgré les mesures mises en place dans l’industrie pour favoriser l’inclusion, les progrès s’annoncent lents. Parmi les 23 sociétés de capital-investissement interrogées, seulement sept comptaient plus de 30 % d’employés de niveau débutant ou junior appartenant à une minorité visible (soit communautés ethniques, LGBTQ+, personnes handicapées). Il y en avait seulement deux qui avaient plus de 30 % de leurs gestionnaires non associés comme faisant partie de ce groupe. Le portrait est semblable du côté du capital de risque, neuf sociétés sur 36 avaient plus de 30 % de leurs employés débutants ou junior et gestionnaires issus d’une minorité visible.

Le rapport révèle également que les entreprises comptant une ou plusieurs femmes comme associées lèvent moins de fonds (66 % en moyenne) que les entreprises à propriété masculine. Des résultats qui reflètent ce que d’autres études ont démontré ces dernières années.

Création de valeur

Il y a donc place au progrès en matière d’inclusion et diversité au sein des sociétés d’investissement et de capital de risque qui sont en retard par rapport à d’autres secteurs de l’industrie financière, notamment les banques.

Fait encourageant, parmi les répondants au sondage, un fort pourcentage, soit 65 % des sociétés de capital-investissement et 83 % des capital-risqueurs a révélé avoir instauré des politiques ou des pratiques pour garantir un traitement plus équitable au sein de leurs employés, notamment des programmes de leadership et de développement des talents.

« Il est prouvé que la diversité au sein des dirigeants crée plus de valeur pour les investisseurs de même que pour les consommateurs, et soutient la croissance économique, affirme Michelle Scarborough, directrice générale des investissements stratégiques chez BDC Capital. En investissant dans des équipes et des entreprises solides qui prêchent par l’exemple, nous accélérons leur croissance, nous stimulons leur compétitivité et, en fin de compte, nous créons de grandes entreprises qui favorisent la diversité et l’inclusion, fondement de toute bonne culture d’entreprise. »