Bâtir sa crédibilité, un tweet à la fois

«Grâce à sa présence sur Twitter, le conseiller pourra établir sa crédibilité et accroître sa notoriété», affirme Christian Dumont, stratège en technologies numériques. Même s’il compte moins d’utilisateurs que Facebook, le site de microblogage est très prisé par les journalistes, les blogueurs et d’autres professionnels qui ont un certain ascendant au sein de la société.

Pour inciter les gazouilleurs influents à s’intéresser à vous, vous pouvez vous abonner à leur fil Twitter. «Si j’étais un conseiller, je suivrais des titres de presse spécialisée, tel que Bloomberg, des journalistes économiques et des institutions qui gravitent dans le monde financier, comme la Bourse de Montréal», dit Christian Dumont. Grâce à ces abonnements, vous serez également au fait des dernières nouvelles concernant votre métier.

Une autre bonne pratique consiste à retweeter les contenus que vous jugez les plus intéressants ou les plus utiles pour vos abonnés. «Personne n’a envie de suivre un profil qui ne serait rien d’autre qu’un outil d’autopromotion. Pour vous démarquer, vous devez offrir une valeur ajoutée», insiste le consultant.

Par ailleurs, lorsque vous publiez vous-même une information pertinente, n’hésitez pas à demander à vos abonnés de la retweeter. Bien que cela semble un peu puéril, les études démontrent que les incitations à l’action du genre «Please Retweet» augmentent bel et bien le nombre de partages. «Assurez-vous toutefois que votre contenu soit fiable, autrement, vous serez rapidement démasqué!», prévient Christian Dumont.

Si, malgré vos précautions, vous faites une bourde (vous avez recommandé un titre boursier qui a finalement connu une piètre performance, par exemple), reconnaissez-le rapidement. «Faire semblant de rien serait plus dommageable pour votre crédibilité que de dire que vous vous êtes trompé et que vous ferez mieux la prochaine fois», estime Christian Dumont.

De la même manière, prenez le temps de répondre aux tweets qui vous sont adressés, même s’ils sont négatifs. «Un conseiller qui n’offrirait pas de rétroaction pourrait sembler snob aux yeux des autres utilisateurs. La seule exception concerne les messages haineux. Ceux-là, mieux vaut les supprimer», conclut l’expert.

Photo : Bloomberg