Une photo du bâtiment de la Banque du Canada.
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La Banque du Canada (BdC) procède à sa septième hausse consécutive de son taux directeur de l’année et augmente celui-ci de 50 points de base, le portant ainsi à 4,25 %, soit son plus haut niveau depuis 2008, rapporte Radio-Canada.

Il s’agit de la deuxième hausse de suite de 50 points de base. Elle avait déjà procédé à une telle hausse en octobre, surprenant ainsi plusieurs prévisionnistes qui s’attendaient à une hausse de 75 points de base.

L’économiste Daniel Denis estimait que cela prouvait que la banque centrale commençait « à être sensible à l’impact de sa politique ». Plusieurs craignent effectivement que la politique agressive de la BdC ne mène à une récession.

Si le spectre de cette dernière est de plus en plus clair, et ce au niveau mondial, la BdC estime que sa mission principale est de ramener l’inflation dans une fourchette de 1 % à 3 %. Pour rappel, cette dernière était encore à 6,9 % en octobre.

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Il s’agit toutefois d’une baisse si l’on compare au sommet de 8,1 % atteint en juin. Ce ralentissement pousse certains experts à espérer que les banques centrales revoient quelque peu leur politique agressive.

D’ailleurs, la Réserve fédérale américaine a ouvert la porte à un ralentissement du rythme de ses hausses de taux lors de sa réunion du 2 novembre dernier. Toutefois, le président de la Fed a pris soin de préciser qu’il était encore « prématuré de penser à une pause dans la remontée des taux ».

Du côté canadien, la banque centrale a signalé qu’elle pourrait mettre en veille sa séquence de hausses dynamiques des taux d’intérêt après celle d’aujourd’hui.

Dans un communiqué, elle a évoqué « plus de signes » montrant que la hausse des taux d’intérêt freinait la demande intérieure de l’économie.

En même temps, la banque a souligné que l’inflation restait trop élevée et que les attentes d’inflation à court terme demeuraient élevées.

Dans ses perspectives, la Banque du Canada a expliqué que son conseil de direction évaluerait s’il est nécessaire de relever encore le taux directeur pour ramener l’offre et la demande en équilibre et l’inflation à la cible.

Avec la collaboration de La Presse canadienne