Une photo du bâtiment de la Banque du Canada.
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La Banque du Canada a indiqué jeudi qu’elle avait l’intention d’augmenter les taux d’intérêt avant de réduire la taille de son portefeuille d’obligations gouvernementales, même si le calendrier de la hausse des taux dépendra de la reprise économique.

La banque centrale achète actuellement pour environ 2 milliards de dollars (G$) d’obligations par semaine.

Le gouverneur de la banque, Tiff Macklem, a indiqué que la banque atteindrait éventuellement ce qu’elle appelle une phase de réinvestissement, qui lui permettra d’ajuster son programme en réinvestissant le produit des obligations arrivant à échéance.

Au cours de cette phase, Tiff Macklem estime que les achats d’obligations pourraient atteindre en moyenne d’environ 1 G$ par semaine.

Lorsque la banque atteindra cette phase de réinvestissement, elle s’attend à y rester au moins jusqu’à ce qu’elle relève son taux d’intérêt directeur.

La banque a indiqué qu’elle maintiendrait son taux directeur à ce qu’elle appelle sa « valeur plancher » jusqu’à ce que l’économie soit suffisamment forte, ce qui devrait se produire, selon elle, au deuxième semestre de 2022.

« Le moment où va débuter cette phase, et le temps qu’elle va durer, sont des décisions de politique monétaire. Ces décisions vont dépendre de la vigueur de la reprise et de l’évolution de l’inflation », a affirmé Tiff Macklem dans le texte d’un discours qu’il devait présenter à la Fédération des chambres de commerce du Québec.

« Le conseil de direction s’attend toujours à ce que l’économie se renforce dans la deuxième moitié de 2021. Mais la quatrième vague de la pandémie et les problèmes persistants du côté de l’offre pourraient peser sur la reprise. »

Tiff Macklem a souligné que l’économie montrait une bonne dynamique à l’approche du troisième trimestre de 2021, mais que les problèmes de chaîne d’approvisionnement, l’augmentation du nombre de cas de COVID-19 et la faiblesse des exportations avaient conduit l’économie canadienne à se contracter d’environ 1 % au deuxième trimestre.

« Par contre, la consommation, les investissements des entreprises et les dépenses publiques ont contribué à la croissance. La demande intérieure totale a en fait progressé de plus de 3 % », a-t-il précisé.

Le gouverneur a estimé qu’il y avait encore beaucoup de capacité excédentaire dans l’économie canadienne, c’est pourquoi le taux d’intérêt directeur actuel de la banque demeure à son faible niveau.

Le taux directeur de la Banque du Canada est actuellement de 0,25 %.