Une main posant une pièce sur laquelle pousse une plante sur une pile de pièce. Autour, un tas de pièces où on voit d'autres petites pousses vertes.
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Un nouveau cadre d’investissement responsable du Comité canadien de normalisation des fonds d’investissement (CIFSC) permettra aux conseillers de gagner du temps et fournira un nouvel outil pour aider les clients à comprendre les approches utilisées dans les fonds ESG (environnement, social, gouvernance), disent les conseillers.

Le CIFSC a récemment publié un cadre pour clarifier l’investissement responsable (IR) et aider les conseillers à répondre aux besoins de leurs clients.

Le cadre décrit six approches d’IR – l’intégration et l’évaluation ESG, l’investissement thématique ESG, les exclusions ESG, l’investissement d’impact, les activités d’engagement et de gérance liées à l’ESG et le meilleur de la catégorie ESG – avec des définitions pour chacune.

Par exemple, le cadre décrit les fonds d’investissement thématique ESG comme identifiant des « thèmes perturbateurs » tels que la diversité des conseils d’administration et les technologies propres, et investissant dans des entreprises susceptibles d’en bénéficier.

Les membres du CIFSC consulteront leurs bases de données respectives pour identifier les fonds qui utilisent l’une des six approches d’investissement responsable (IR). Le résultat final sera une liste consolidée des fonds sur le site Web du CIFSC d’ici la fin de l’année, ventilée selon les six catégories, explique Ian Tam, président du CIFSC. Certains fonds pourront appartenir à plus d’une catégorie.

Ian Tam note que les directives de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM) de décembre 2021 sur les facteurs ESG et la connaissance du client ont contribué à l’élaboration du cadre, car les conseillers sont censés noter les préférences ESG d’un client.

« Vous n’avez pas à faire quoi que ce soit avec cette information – vous devez simplement montrer que vous avez posé la question et pris des notes sur la façon dont ce client veut investir. Mais à partir de là, la prochaine étape logique est la suivante : « Laissez-moi essayer de trouver des investissements responsables qui pourraient convenir » », estime Ian Tam.

« C’est vraiment ce à quoi nous essayons de répondre. Il est très difficile à l’heure actuelle de comprendre quels fonds sont « responsables » et lesquels ne le sont pas… Nous allons faire une partie de ce travail [pour vous]. »

Carol Smith, conseillère chez Desjardins Financial Security Independent Network, assure que le cadre va « dans la bonne direction » pour aider les conseillers et leurs clients en matière d’investissement ESG et IR.

« Avec des fonds catégorisés par approche de l’IR, je pense que cela aidera les conseillers à réduire le temps de recherche nécessaire pour commencer à comparer les fonds, estime-t-elle. Cette ressource pourrait également aider les conseillers à se conformer aux récentes réformes axées sur le client, comme la connaissance du produit. »

Peter MacIntosh, conseiller chez MacIntosh Financial Group, basé à Gibsons, en Colombie-Britannique, pense que le cadre l’aidera à expliquer les fonds aux clients.

« Cela donne aux conseillers les outils pour être en mesure de dire exactement ce que sont ces approches, en fonction de ce que le CIFSC dit qu’elles sont. Cela aide simplement à définir les choses un peu mieux », avance-t-il.

Bien que le cadre identifie comment les différents fonds ESG se répartissent dans les six catégories, « ce ne sera pas la solution ultime, car il y a tellement de fonds et tellement de classifications ESG », prévient Carol Smith.

Elle aimerait voir un « guichet unique » pour l’ESG et l’IR où les conseillers pourraient identifier l’approche d’investissement ESG à côté des notations de fonds et des performances d’investissement.

Les évaluations de performance continueront à être laissées aux fournisseurs de données individuels qui font partie des membres du CIFSC, pense Ian Tam.

Peter MacIntosh aimerait disposer d’une ressource regroupant toutes les données sur les fonds en un seul endroit.

« C’est là que nous devons aller, au-delà de la simple connaissance des noms des fonds… pour pouvoir comparer des pommes avec des pommes », conclut-il.