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Nombre de banques nationales, notamment en Europe, ne dictent plus le ton des politiques monétaires majeures, pourtant certaines comptent des dizaines de milliers d’employés, n’est-ce pas un peu excessif?

C’est la question que s’est posée le journal The Economist. Évidemment, il n’est pas évident de mesurer la productivité des banques centrales, mais certaines données restent claires. Ainsi, 19 banques centrales nationales de la zone euro ont cédé une grande partie de leurs responsabilités en matière de politique monétaire à la Banque centrale européenne (BCE), mais malgré cela elles ont conservé des milliers d’employés.

Selon le Central Bank Directory, pour la Banque de France et la Bundesbank on parle de plus de 10 000 personnes chaque, soit deux fois plus qu’à la Banque d’Angleterre ou à la Banque du Japon. La Banque d’Italie compte, quant à elle, 6 700 employés. Au total, la BCE et les banques centrales nationales de la zone euro comptent près de 50 000 personnes.

Par comparaison, aux États-Unis, si l’on inclut les 12 banques de réserve régionales de la Réserve Fédérale (Fed), le nombre s’élève à plus de 20 000 employés, ce qui est déjà un chiffre respectable.

Évidemment, le rôle des banques centrales est devenu bien plus important à la suite de la crise financière mondiale de 2008, mais The Economist ne s’explique tout de même pas pourquoi il y a autant de personnel régional.

Les banques centrales de la zone euro et la Fed ont toutefois l’air chétives par rapport à la Banque populaire de Chine (PBOC), qui comptait 125 000 employés à la fin de l’année 2018. Bien que la population du pays, qui s’élève à 1,4 milliard d’habitants soit bien plus grande que celle des deux autres régions, il ne s’agit que d’une explication partielle. En réalité, la Chine emploie plus de deux fois plus de banquiers centraux par personne que le Japon.