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Plus d’un Canadien sur dix (13 %) dit avoir participé à l’économie à la demande en 2021, et un autre 35 % est prêt à joindre ce groupe, ce qui représente 8,9 millions de Canadiens, selon un sondage commandé par H&R Block.

Ainsi, près d’un million de Canadiens (930 000) ont effectué du travail à la demande depuis l’arrivée de la COVID-19 en raison de changements dans leur situation professionnelle ou financière.

Un sondé sur cinq (19 %) n’a jamais effectué de travail à la demande, mais se dit prêt à le faire en cas de difficultés financières et un autre 16 % se dit ouvert à l’idée. En parallèle, 53 % des répondants affirment ne pas envisager du tout cette idée.

« Chacun participe à l’économie à la demande pour des raisons différentes. Pour certains, c’est un moyen d’augmenter leur revenu ou une occasion d’emploi temporaire alors que pour d’autres, il s’agit de la meilleure option de travail pour leur style de vie et leur principale ou unique source de revenus. Peu importe la situation, tous les revenus doivent être déclarés – y compris les paiements comptants et les pourboires », explique Josée Cabral, Pro de l’impôt chez H&R Block.

Les pourboires, un inévitable

Le pourboire est une part essentielle du revenu de nombre de travailleurs à la demande, selon H&R Block. Si les pourboires ont augmenté avec la pandémie, nombre de Canadiens ignorent que les travailleurs à la demande sont imposés sur ceux-ci.

Informés de ce fait, la majorité des Canadiens (56 %) assurent qu’ils seraient prêts à payer davantage pour des biens et services si cela garantissait aux travailleurs un taux de rémunération plus élevé.

Les mesures fiscales à connaître

H&R Block revient sur certaines mesures fiscales que les travailleurs à la demande devraient connaître :

Pas de T4 : le statut de travailleur à la demande est le même que celui d’un travailleur autonome d’un point de vue fiscal, ils ne reçoivent ainsi pas de T4. Les travailleurs à la demande doivent donc faire eux-mêmes le suivi de leurs revenus. Toutefois, nombre d’entreprises qui en embauchent fournissent un relevé annuel. Celui-ci ne peut pas être envoyé au gouvernement. À noter que, comme il n’y a pas d’impôt sur le revenu retenu sur ces gains, il y aura très probablement un impôt sur le revenu à payer lors de la déclaration de revenus.

Les pourboires sont imposables : il faut donc les déclarer lors de la déclaration fiscale.

Certains crédits et prestations sont disponibles : pour profiter sans interruption de crédits d’impôt et d’avantages fiscaux des provinces ou territoires, comme le crédit pour la TPS/TVH et l’Allocation canadienne pour enfants, il est nécessaire de remplir une déclaration d’impôt. À noter que de nombreuses personnes voient leur remboursement augmenter grâce à l’Allocation canadienne pour les travailleurs qui est versée aux personnes et aux familles qui font partie de la population active à faible revenu.

REER : la déclaration de revenus donne une meilleure marge de manœuvre pour cotiser à son régime enregistré d’épargne-retraite (REER).

S’inscrire aux fichiers de la TPS/TVQ : une pratique exemplaire pour les travailleurs à la demande est de s’inscrire aux fichiers de la TPS/TVQ quand leur revenu à la demande dépasse 30 000 $.

Tenue de registre : un travailleur à la demande devrait conserver tous les dossiers et reçus pendant au moins six ans.

Comprendre les déductions et crédits : il est important que les travailleurs à la demande connaissent toutes les dépenses et déductions, ainsi que les crédits qu’ils peuvent demander.