Un homme qui tient un téléphone et pitonne dessus. Au-dessus, est inscrit insurtech avec des petits dessins dont une trousse de secours, une maison, un avion, une voiture, un lit, etc.
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Partant de ce constat, la société-conseil Cap Gemini présente huit tendances en assurance de personnes dans le cadre d’une note de recherche intitulée Top Trends in Life Insurance : 2020. Chaque tendance illustre une stratégie visant à rejoindre des clientèles sous-assurées, principalement milléniaux et aînés. Étant donné qu’il s’agit de tendances émergentes, la note de recherche ne répond toutefois pas aux questions à 1 000$ : ces stratégies fonctionnent-elles ? Jusqu’à quel point ?

Première tendance : les polices interactives de type Vitalité qui « récompensent » leurs utilisateurs pour leurs gestes posés afin de demeurer en santé. Ces produits semblent faire leur marque un peu partout. « Le rythme lent du marché des produits d’assurance vie traditionnels fait de ces services à valeur ajoutée une priorité essentielle pour les assureurs soucieux de revigorer les primes », commente Cap Gemini.

Deuxième tendance : les produits hybrides. Cap Gemini donne le cas d’un produit américain d’assurance vie, combinant une protection pour soins de longue durée. Ces produits tentent de répondre aux besoins de segments sous-assurés.

Troisième tendance : l’élargissement des capacités de distribution à l’extérieur de l’univers de l’assurance. Cap Gemini signale le cas de la fintech montréalaise Breathe Life aux réalisations limitées jusqu’à présent.

Quatrième tendance : la numérisation du processus de souscription et une plus grande personnalisation de l’offre. L’exemple donné est celui d’un assureur de Singapour dont le processus de souscription se limite à trois questions.

Cinquième tendance : la réduction du temps du cycle d’achat. Cap Gemini donne le cas d’un assureur américain dont le processus de souscription accéléré dit s’appuyer sur des « données publiques », ce qui soulève l’enjeu de l’utilisation des renseignements personnels.

Sixième tendance : les progrès de l’analytique. Un des exemples les plus poussés signalés par Cap Gemini concerne l’application mobile d’un réassureur américain. Basée sur la reconnaissance faciale, l’application permet d’évaluer sur-le-champ l’âge, le sexe et l’indice de masse corporelle des sujets.

Septième tendance : la technologie de la chaîne de blocs visant notamment à automatiser les réclamations et les paiements de prestations.

Huitième tendance : l’épigénétique, science émergente définie par Wikipédia comme « la discipline de la biologie qui étudie la nature des mécanismes modifiant de manière réversible, transmissible (lors des divisions cellulaires) et adaptative l’expression des gènes sans en changer la séquence nucléotidique (ADN). » Cap Gemini donne l’exemple donné d’une insurtech qui analyse la salive d’individus afin de repérer des maladies potentielles. Cette huitième tendance est toutefois très éloignée des réalités du Québec et du Canada.