Jacques Bourgeois a été reconnu parce qu’il s’est toujours fait un devoir d’avoir une pondération importante de gestionnaires de portefeuilles québécois dans la caisse de retraite des employés et des professeurs de HEC Montréal, dont il a présidé le comité d’investissement.

Sam Reda a quant à lui mené une carrière bien remplie en travaillant dans plusieurs firmes de gestion de portefeuille : Gestion TAL, de 1988 à 2002 ; Gestion de portefeuille Natcan, de 2002 à 2005 ; Fiera Capital, de 2005 à 2011.

Lors d’une allocution, Jacques Bourgeois a déploré que trop de fondations et de caisses de retraites du Québec confiaient des mandats à des gestionnaires d’ailleurs du Québec. « Lorsque je vois une fondation montréalaise, nourrit avec don de Montréalais, qui fait gérer ses actifs par des gestionnaires de Toronto, je trouve ça un peu frustrant », a-t-il dit.

Se basant sur diverses études, il évalue que, depuis 15 ans, les gestionnaires québécois ont perdu 120 G$ en actifs sous gestion de caisses de retraites québécoises au profit de leurs concurrents. « Ces 120 G$, c’est l’équivalent de quatre Letko Brosseau et Associés, de cinq ou six Hexavest et de un Fiera Capital, et c’est beaucoup d’emplois. C’est sans compter les effets chez les gardiens de valeur, chez les courtiers en valeurs mobilières, chez les investment banker, les firmes de recherche en valeur mobilières [du Québec] »

Lorsqu’il était au comité d’investissement de la caisse de retraite des travailleurs de HEC Montréal, il s’est toujours assuré d’avoir une pondération de 80 % en gestionnaire de portefeuille, même si « c’est plus de trouble ».

Or, la caisse de retraite de HEC-Montréal se porte bien et a un surplus de 80 M$, a indiqué Jacques Bourgeois : « Il y a des gens qui nous ont reproché d’être parti du Régime de retraite des employés du gouvernement et des organismes publics (RREGOP) en 1994. Si on était resté au RREGOP le montant total de nos actifs au 31 décembre de 2017 serait de 322 M$. Et le montant total était de 434 M$. On a eu 9,4 % de rendement sur 23 ans. »

Hommage à un ambassadeur

Sam Reada a été qualifié d’ambassadeur de la finance à Montréal par Philippe Hynes, président de Tonus Capital. Ce dernier a également souligné sa contribution à la croissance de gestionnaires en émergence, dont Gestion de portefeuille Triasima. « Sam a toujours voulu être un conseiller de confiance pour ses clients. Intégrité, respect et dévouement sont au cœur de ses valeurs. Comme président du conseil de Triasima, il aidera, de pair avec l’équipe de gestion à faire grossir l’actif sous gestion de 400 M$ en 2011 à 3,6 G$ aujourd’hui », a dit Philippe Hynes.

« J’ai toujours réalisé que la chose la plus importante qu’on avait, c’était le client », a-t-il dit devant un auditoire composé de conseillers et de gestionnaires de portefeuille.

Sam Reda a par ailleurs indiqué quelques tendances qui risquent de toucher la gestion de portefeuille institutionnelle dans un premier temps et la gestion de portefeuille privée dans un deuxième temps. Parmi celles-ci, on compte l’investissement dans des catégories d’actifs non traditionnelle, comme l’immobilier, l’infrastructure, la dette privée et les actions de sociétés privées, ainsi que l’investissement socialement responsable et respectueux de l’environnement.