Le processus a débuté en 2000, lorsqu’il a arrêté de faire de la prospection pour servir uniquement sa clientèle existante. Cela lui a permis de se libérer. Il en a profité pour publier des livres, pour développer des activités d’enseignement et pour se consacrer davantage à sa famille.

Aujourd’hui, à 75 ans, Jean Dupriez juge qu’il est raisonnable de tirer sa révérence. D’ailleurs, la procédure de cession de sa clientèle à un représentant affilié au Groupe financier Peak est déjà amorcée.

«La première étape a été d’établir le profil d’un successeur qualifié, explique-t-il. Je voulais une personne qui soit honnête, compétente et courageuse, comme je le préconise dans mon livre Savoir choisir son conseiller financier. Toutefois, je voulais aussi un diplômé de l’université, qui compte de 10 à 15 ans d’expérience dans le domaine.»

À partir de ces critères, Jean Dupriez a retenu sept conseillers chez Peak. Après quelques conversations, il en a éliminé trois qui n’étaient pas intéressés ou dont l’approche était trop différente de la sienne.

Vers le 10 août dernier, le planificateur financier a envoyé une description de sa clientèle de 11 pages aux quatre derniers candidats en lice. Au début de septembre, deux d’entre eux avaient déjà manifesté leur intérêt.

Aujourd’hui, les négociations sont en cours.

«Je n’ai pas d’échéancier, je ne suis pas pressé de vendre, dit-il, mais je suis prêt à le faire. Je le fais cependant avec un pincement au coeur, poursuit-il, car certains de mes clients sont avec moi depuis 30 ans. Je connais donc toute l’histoire de la famille…»

Pour Jean Dupriez, ce départ longuement mûri est aussi le commencement de nouvelles activités. «J’ai l’intention de rester actif dans le domaine de la formation de la relève et dans le secteur des conseils généraux aux particuliers sur honoraires», conclut-il.