Un homme en costume d'affaires avec un casque de chevalier, un bouclier et une épée sur un fonds urbain.
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Les régimes de retraite canadiens à prestations déterminées (PD) ont terminé l’année 2021 sur une bonne note, la plupart affichant des rendements de placement positifs et des positions excédentaires.

Le dernier ratio de solvabilité médian des régimes à prestations déterminées figurant dans la base de données de Mercer Canada était de 103 % au 31 décembre, en hausse de deux points de pourcentage par rapport au 30 septembre et de sept points de pourcentage par rapport au début de 2021.

Selon Mercer, 61 % des régimes figurant dans la base de données de la firme à la fin du quatrième trimestre sont estimés excédentaires sur le plan de la solvabilité, comparativement à 53 % à la fin du troisième trimestre. Parmi les régimes restants, la plupart ont des ratios de solvabilité compris entre 90 % et 100 %.

La plupart des régimes de retraite étant dans une position financière solide en ce début d’année, ils seront « en bonne position pour faire face aux vents contraires importants qui peuvent se profiler à l’horizon », a assuré Mercer, citant en exemple la montée en flèche du variant Omicron et les pressions inflationnistes.

Aon plc a également constaté une amélioration des ratios de capitalisation parmi les entreprises canadiennes.

Aon suit le ratio de capitalisation global des entreprises de l’indice composite S&P/TSX ayant des régimes à prestations déterminées, et a constaté que le ratio est passé de 89,4 % à 97,2 % au cours des 12 derniers mois. Les actifs des régimes de retraite ont enregistré un rendement de 7 % en 2021 et ont terminé l’année en hausse de 4,8 % au quatrième trimestre.

Selon Mercer, un portefeuille de retraite équilibré typique aurait rapporté 5,6 % au cours du quatrième trimestre de 2021.

« Nous continuons de croire, compte tenu de l’amélioration de la situation de nombreux régimes à prestations déterminées, que les promoteurs de régimes devraient revoir leur exposition au risque et déterminer s’il est judicieux d’immobiliser une partie de ces gains, a affirmé Ben Ukonga, directeur principal et chef de l’activité de patrimoine de Mercer à Calgary, dans un communiqué. Les promoteurs de régimes ne voudront pas voir leurs positions excédentaires se transformer en déficits à cause de leur inaction. »

Il a ajouté que « les régimes fermés et gelés bien financés pourraient avoir peu de récompenses pour continuer à prendre des risques sur le marché », affirmant que les promoteurs de régimes pourraient augmenter les allocations aux actifs défensifs.

Nathan LaPierre, associé, Wealth Solutions, chez Aon, est d’accord. « Les promoteurs de régimes sont susceptibles d’utiliser les positions de financement considérablement améliorées pour entreprendre des activités de dé-risque et protéger ces positions de financement en 2022 », a-t-il dit.

Les régimes ouverts et ceux dont l’horizon temporel est plus long doivent cependant rester dans des actifs de croissance. Pour gérer la volatilité associée, Ben Ukonga a suggéré que les promoteurs de régimes pourraient accroître la diversification de leurs investissements sur les marchés publics, augmenter les allocations aux marchés privés et inclure des caractéristiques de partage des risques dans la conception de leurs régimes.