Pont Ambassador au crépuscule.
Steven_Kriemadis

Selon une nouvelle enquête, les investisseurs institutionnels canadiens sont plus prudents que leurs homologues américains en ce qui concerne les perspectives de marché pour les mois à venir.

Une majorité d’investisseurs institutionnels canadiens (55 %) s’attendent à une volatilité accrue des marchés au cours des 12 prochains mois, estimant même qu’elle pourrait dépasser celle observée entre 2007 et 2010, période marquée par la crise financière mondiale. À titre de comparaison, seuls 44 % de leurs homologues américains partagent cette prévision.

L’enquête a également révélé que 76 % des investisseurs institutionnels canadiens considèrent les tarifs douaniers et les politiques commerciales protectionnistes comme les facteurs macroéconomiques les plus importants qui auront une incidence sur leurs stratégies d’investissement au cours de l’année à venir.

Pour faire face à l’incertitude, 69 % des répondants canadiens ont déclaré qu’ils étaient au moins un peu plus susceptibles d’utiliser la gestion active dans leurs portefeuilles.

Les résultats de l’enquête montrent également que les investisseurs institutionnels canadiens se tournent vers les marchés privés pour générer des rendements et des revenus.

Lorsqu’on leur a demandé quelles étaient les deux catégories d’actifs qu’ils considéraient comme offrant les meilleures opportunités de rendement, 50 % des investisseurs institutionnels canadiens ont identifié la dette privée et les alternatives de crédit, tandis que 48 % ont choisi le capital-investissement.

Par ailleurs, 45 % des investisseurs institutionnels canadiens affirment avoir réduit leur appétit pour le risque face à l’évolution des tendances macroéconomiques. En outre, 80 % des investisseurs nord-américains identifient le S&P 500 comme la principale source d’inquiétude en matière de concentration du marché.

L’enquête, menée par CoreData Research en avril et mai 2025 pour le compte de Schroders plc, une société britannique de gestion d’actifs. Elle s’est déroulée peu après le « jour de la libération » proclamé par le président américain Donald Trump, marquant l’annonce d’une nouvelle série de droits de douane sur le commerce international.

Les 995 personnes interrogées au total comprenaient des investisseurs institutionnels et des gestionnaires de patrimoine « gardiens » — des conseillers spécialisés qui contrôlent l’accès aux opportunités d’investissement pour les investisseurs institutionnels. La répartition des répondants par région géographique était la suivante : 279 en Amérique du Nord, 245 en Asie-Pacifique, 293 en Europe hors Royaume-Uni, 132 au Royaume-Uni et 46 en Amérique latine.