Bernard Landry (Gracieuseté)

Bernard Landry est considéré comme le père de la LDPSF. Il était ministre des Finances au moment de la sanction du projet de loi 188 qui a donné naissance à la LDPSF, le 20 juin 1998.

Il a été ministre des Finances du 29 janvier 1996 au 8 mars 2001, puis premier ministre du Québec, de mars 2001 à avril 2003. Bernard Landry a été chef du Parti québécois du 2 mars 2001 au 6 juin 2005, premier ministre du Québec du 8 mars 2001 au 29 avril 2003 et chef de l’opposition officielle du 29 avril 2003 au 6 juin 2005, date de sa démission, selon le site de l’Assemblée nationale du Québec.

L’ancien député de Verchères à l’Assemblée nationale a défendu la Chambre de la sécurité financière (CSF) et la Chambre de l’assurance de dommages (ChAD) qui étaient menacées de disparition par la version initiale du projet de loi 141 sur l’amélioration de l’encadrement du secteur financier, présenté par le ministre libéral Carlos Leitao, en octobre 2017. Rappelons que la LDPSF a donné entre autres naissance aux chambres.

En mai dernier, Bernard Landry et deux autres ex-parlementaires avaient signé une lettre ouverte dans Le Devoir soulignant que « le projet de loi 141 propose un retour en arrière au détriment des épargnants et de la responsabilité des professionnels. Il incarne une tentative de capture réglementaire possiblement à l’avantage des grandes institutions financières. »

« L’abolition des organismes de protection du public que sont la ChAD et la CSF minerait inévitablement un système assurant présentement de hauts standards de professionnalisme pour les consommateurs », lit-on dans la lettre signée par Bernard Landry, qui était alors également ancien professeur de l’ESG-UQAM, Alain Paquet, ancien ministre délégué aux Finances et professeur titulaire à l’ESG-UQAM, Rosaire Bertrand, ancien ministre, Hubert Benoit, ancien député et conseiller en sécurité financière.

En juin, les parlementaires de la Commission des finances publiques de l’Assemblée nationale amputaient le projet de loi 141 des articles voulant l’abolition des chambres. « C’est un changement extrêmement important et bienvenue. Depuis plusieurs mois déjà, des groupes de consommateurs, des anciens parlementaires de différents partis et spécialistes dans le secteur financier, comme Rosaire Bertrand, Bernard Landry et moi-même, étions intervenus pour dénoncer les problèmes majeurs avec le projet de loi 141. L’un de ces éléments était la survie de l’avenir des chambres. Il y avait un lobby très fort pour faire disparaître les chambres pour simplifier la vie de certains », déclarait alors à Finance et Investissement l’ancien ministre délégué aux Finances du Québec, Alain Paquet.

En octobre 2015, au moment où le ministère des Finances du Québec révisait la LDPSF, Bernard Landry soulignait que le ministre des Finances devrait avoir comme première valeur «l’intérêt du public et la protection des consommateurs».

«Il veut s’assurer que la concurrence favorise le consommateur, et non pas quelque groupe que ce soit, poursuit-il. Le ministre, son devoir, c’est d’écouter et d’agir.»