Monique Leroux

En mars 2020, le monde était frappé de plein fouet par une pandémie qui allait profondément bouleverser l’économie. Pour sortir le pays de la crise, le gouvernement fédéral a fait appel à Monique Leroux, conseillère stratégique chez Fiera Capital. Placée à la tête du Conseil sur la stratégie industrielle, la femme d’affaires a eu le mandat d’élaborer un plan d’action. Ce qu’elle a fait, et en un temps record.

La feuille de route de Monique Leroux était déjà impressionnante : ex-PDG du Mouvement Desjardins, ex-présidente du CA d’Investissement Québec, membre de l’Ordre du Canada, officière de l’Ordre national du Québec. L’ambitieuse mission confiée par Ottawa tombait dans des mains expertes.

Déposé en octobre, le rapport du Conseil repose sur un processus de consultations où les voix d’un millier d’entreprises, organismes communautaires, communautés autochtones et autres associations à travers le Canada ont été entendues. En ont découlé une série de recommandations qui seront déployées en trois phases : court-terme, moyen-terme et long-terme. Un travail titanesque fignolé avec beaucoup de discipline.

« Je n’ai pas eu l’occasion de profiter de l’été. On ne peut pas faire ce genre de choses sans être éminemment organisé et structuré », confie Monique Leroux lors d’une allocution virtuelle au Cercle canadien de Montréal.

« Quand on a réfléchi à la façon d’émettre nos recommandations, il était très important de dire que nous avions devant nous une situation d’urgence, explique Mme Leroux. On se rapporte à l’été, qui s’est poursuivi avec une deuxième vague puis une troisième que nous sommes en train de vivre ».

Des recommandations suivies par le fédéral

L’une des premières recommandations du Conseil a été d’informer le gouvernement et les décideurs « des effets pervers de la Prestation canadienne d’urgence (PCU) », précise l’ex-patronne de Desjardins. On se rappellera que certains bénéficiaires de cette aide gouvernementale ont préféré rester à la maison plutôt que de retourner au travail, plaçant les employeurs dans une mauvaise posture, dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre.

Le Conseil a également émis des recommandations spécifiques au sujet des tests de dépistage de la COVID-19 et de la vaccination, notamment en ce qui concerne le rôle du secteur privé dans la coordination, l’exécution et la livraison, rappelle Mme Leroux.

« On a été en mesure, je pense, d’arriver au bon moment et rapidement avec des suggestions concrètes pour permettre au gouvernement de prendre des actions », résume la femme d’affaires.

« Ça m’a ébranlée »

Les nombreuses consultations auxquelles a participé Mme Leroux, d’un océan à l’autre, lui ont fait…

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