«Nous voulons que les gens sentent qu’il n’y a pas de copinage. Cela passe par une structure qui ne laisse aucune place à l’interprétation», affirme Mario Grégoire.

Pour ce faire, le Conseil a allégé les sections régionales héritées de la CSF et a aboli les postes de présidents et de trésoriers régionaux. Il a augmenté le nombre de délégués régionaux pour optimiser la représentativité locale.

«Il y a maintenant jusqu’à 12 délégués par région, ce qui peut porter le nombre total de représentants à 240», précise le président du CDPSF. Ces derniers sont à la fois les porte-voix des préoccupations des membres de leur région et les ambassadeurs de l’organisation auprès de ceux-ci. Leur nombre varie en fonction des régions.

Sept régions administratives chapeautent désormais les délégations, et leurs responsables composent l’essentiel du conseil d’administration (CA) du Conseil. Ceux-ci sont sélectionnés pour représenter les professions et les différentes institutions du secteur.

Quatre administrateurs externes et indépendants se sont joints aux sept autres membres du CA à l’occasion de la dernière assemblée générale du Conseil, tenue le 3 juin dernier. Il s’agit d’André Allard, vice-président, ventes, de la division Astral Affichage de Bell Média, de Sylvie Chevarie, directrice générale du Club Universitaire de Montréal, de Line Lefebvre qui fut vice-présidente de l’investissement immobilier de la Caisse de dépôt et placement du Québec, et de Gérald Trottier, consultant en développement organisationnel.

Les administrateurs externes «nous permettent d’avoir des gens qui viennent de différents horizons, qui ont une expérience dans les secteurs des médias ou du développement organisationnel et qui ont agi dans différents conseils d’administration», note-t-il.

Une image à redorer

Parallèlement, le CDPSF s’efforce de redorer le blason de ses membres, entaché par les scandales de la dernière décennie. En partenariat avec le cabinet d’avocats Bernier Beaudry, le Conseil a conçu une formation en vérification préventive baptisée Unité 10.

Cette formation de 10 heures offerte dès l’automne traitera de législation, de conformité et de confidentialité professionnelle. Elle permettra d’obtenir 10 unités de formation continue (UFC) en conformité. «Nous voulons démontrer à notre industrie et au public que notre profession relève constamment ses normes. Nous mettons l’épaule à la roue», souligne le président.

En partenariat avec Encon, le CDPSF a également créé un Fonds d’assurance responsabilité professionnelle qui permet aux membres qui y souscriront d’être protégés en fonction des risques qui leur sont propres. «C’est une façon de nous prendre en main», dit-il.

Grand objectif de recrutement

Le CDPSF compte plus de 3 200 membres. «Nous voulons augmenter ce nombre à 6 000 d’ici novembre», précise Mario Grégoire.

Les conseillers peuvent adhérer gratuitement au CDPSF en tant que membres réguliers. Mario Grégoire espère toutefois que dès l’automne, près de 1 000 conseillers seront inscrits comme membres privilégiés. Ceux-ci déboursent annuellement 75 $ pour bénéficier d’avantages tels que des rabais sur des formations, de l’information et des analyses.

Le meilleur des deux mondes, souligne Mario Grégoire. Les membres ordinaires permettent de gonfler les rangs de l’organisation et de donner du poids à sa voix, alors que les membres privilégiés permettent de financer une partie des activités de l’organisation.

Pour garnir ses coffres, le CDPSF compte également offrir des formations payantes – en salle et en ligne – et de l’information privilégiée sur l’industrie.

Pour assurer la transition, la CSF soutient financièrement la CDPSF au cours des trois premières années, à hauteur de 1 M$. «C’est le temps que ça nous donne pour bien nous établir», dit-il.

Précisons que lors de l’assemblée annuelle, le CDPSF a officialisé son changement de nom, troquant le terme «Corporation» pour celui de «Conseil» au début de son appellation, à la suite d’une demande de l’Office des professions du Québec. Le mot «Corporation» sert habituellement à désigner un ordre professionnel.