D’ici trois à cinq ans, l’intelligence artificielle (IA) devrait jouer un rôle central dans l’évolution du secteur. C’est ce que révèle une étude menée par Saltus auprès de 200 dirigeants de sociétés britanniques de planification financière, relayée par IFA Magazine.
Selon l’étude, près des deux tiers des dirigeants interrogés (63 %) estiment que l’IA aura l’impact le plus significatif sur leur secteur d’ici 2028, au niveau de l’automatisation des tâches administratives, de l’amélioration des recommandations aux clients et de la création de portails interactifs.
Les répondants ont identifié plusieurs domaines clés où l’IA pourrait générer des gains de productivité et de qualité de service. En tête de liste figure la simplification du processus de conseil (26 %), qui permettrait notamment d’accélérer l’analyse des besoins financiers, de personnaliser les recommandations et de réduire les tâches répétitives.
Suivent ensuite le soutien à la conformité réglementaire (21 %) et l’amélioration des portails ou applications clients (17 %). D’autres usages mentionnés incluent la génération automatisée de contenu marketing et de pistes de clients potentiels (16 %), le développement de modèles de conseils numériques (10 %) ainsi que l’optimisation des opérations de back office (9 %).
Afin de tirer parti de ces occasions, les entreprises se modernisent. Près de la moitié des firmes sondées (46 %) déclarent donner la priorité à la mise à niveau de leurs systèmes existants, tandis que 36 % investissent dans de nouveaux outils de planification financière intégrant l’IA ou l’automatisation intelligente.
Les priorités varient en fonction de la taille des organisations. Pour les petites et moyennes entreprises, l’enjeu principal est l’efficacité opérationnelle. Ainsi, 27 % des PME interrogées considèrent les outils de conformité comme stratégiques, tandis que 21 % privilégient la simplification du parcours client et du processus de conseil.
Les grandes entreprises, de leur côté, concentrent leurs efforts sur des projets plus complexes. Elles misent davantage sur l’automatisation du back office (24 %) et sur des solutions d’innovation marketing alimentées par l’IA (21 %), dans le but de se différencier et d’optimiser l’acquisition de clientèle.
Cependant, malgré les espoirs des firmes envers l’IA, les freins à son adoption demeurent bien réels. Selon Nick Heath, responsable des partenariats chez Saltus, les entreprises sont désormais conscientes que l’IA n’est plus une technologie du futur, mais une solution accessible dès aujourd’hui. Néanmoins, de nombreuses firmes manquent de temps ou d’expertise pour la mettre en œuvre efficacement.
« Les entreprises cherchent à comprendre comment déployer l’IA pour servir leurs clients plus efficacement, avec des avantages de plus en plus tangibles », observe-t-il.