Une image du logo Facebook sur un fonds bleu.

Une douzaine de faux comptes, pages et groupes disséminés sur Facebook et Instagram se présentent comme des plaques tournantes officielles de la Libra, rapporte le Washington Post. La plupart arborent le logo du réseau social et des photos de Mark Zuckerberg. Certains proposent même d’acheter ou de vendre cette monnaie. Sur buylibracoins.com, il est ainsi proposé de préacheter des Libras, avec d’autres monnaies virtuelles comme le Bitcoin ou au moyen d’une carte bancaire.

Après avoir été alerté par le quotidien américain, Facebook a procédé à la fermeture d’un certain nombre de faux comptes.

« Facebook a retiré des publicités et pages violant ses politiques lorsqu’il a pris connaissance de leur existence, et nous nous employons à améliorer les moyens de détecter des arnaques sur nos plateformes », a déclaré le réseau social contacté par l’Agence France Presse.

Une mauvaise publicité

Cette prolifération de faux comptes et l’incapacité de Facebook à les détecter pourrait saper les efforts du média social pour inspirer confiance et rassurer les régulateurs qui regardent cette nouvelle cryptomonnaie avec méfiance.

Rappelons que la Libra a été annoncée par Facebook à la mi-juin. Elle a été alors décrite comme une monnaie numérique offrant un mode de paiement alternatif aux circuits bancaires traditionnels. Cette devise s’inspire des cryptomonnaies, mais contrairement à ces dernières, elle sera gérée par un consortium à but non lucratif installé à Genève.

Avant même sa mise sur le marché prévue en 2020, la Libra fait face à un tir de barrage de politiques et de régulateurs à travers le monde. Ces derniers estiment que cette devise est une menace pour le système financier mondial et donnerait trop de pouvoir à Facebook.

« Facebook a un réseau mondial énorme et un énorme pouvoir financier. . . Mais la Libra ne fonctionnera bien comme moyen d’échange que si tout le monde peut lui faire confiance. Et c’est là la grande question: faut-il faire suffisamment confiance à Facebook? », se demande Eswar Prasad, professeur d’économie à l’Université Cornell.