Une photo du Ministère des finances du Québec.
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Alors que la relance économique se fait graduellement, le gouvernement annonce d’autres mesures pour soutenir les Canadiens. La ministre des Finances Chrystia Freeland et la ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes handicapées, Carla Qualtrough, assurent que des changements seront faits au régime d’assurance-emploi et que de nouvelles prestations de soutien du revenu seront mises en place.

Les deux ministres ont également annoncé que la Prestation canadienne d’urgence (PCU) sera prolongée de quatre semaines supplémentaires, pour un maximum de 28 semaines.

Suivant ce délai, le gouvernement fera passer les personnes qui recevaient la PCU à un programme d’assurance-emploi, s’ils y sont admissibles. Avec les changements apportés à l’assurance-emploi, quelque trois millions de Canadiens pourront passer de la PCU à ce régime presque sans heurt, fin septembre.

Les bénéficiaires de cette assurance auront droit à un taux de prestations imposables d’au moins 400 dollars par semaine, ou de 240 dollars par semaine pour les prestations parentales prolongées.

Les prestations régulières seront versées pendant au moins 26 semaines.

Le gouvernement compte également geler les taux de cotisation à l’assurance-emploi pendant deux ans, évitant ainsi une augmentation des coûts et des retenues à la source en raison des dépenses supplémentaires découlant de la pandémie.

« En cette période de grande incertitude, la Prestation canadienne d’urgence a permis à des millions de Canadiens de recevoir le soutien financier dont ils avaient besoin pour rester à flot. À mesure que nous procédons à la relance graduelle et sécuritaire de certains segments de notre économie, nous passons à des programmes plus souples qui aideront les Canadiens à retourner au travail, tout en nous assurant de pouvoir réagir rapidement à toute nouvelle incidence sur le marché du travail attribuable à la pandémie en cours. Nous traverserons ensemble cette période difficile et nous ne laisserons personne pour compte », commente Carla Qualtrough.

Mais, malgré ces changements à l’assurance-emploi, entre un million et un million et demi de chômeurs créés par la pandémie de la COVID-19 ne pourront s’y qualifier. Pour ces personnes, le gouvernement fédéral a imaginé trois nouvelles prestations :

  • La Prestation canadienne de la relance économique, soit 400 $ par semaine pendant maximum 26 semaines pour les travailleurs autonomes qui ne sont pas admissibles à l’assurance-emploi.
  • La Prestation canadienne de maladie pour la relance économique qui offre 500 $ par semaine pour maximum deux semaines pour les travailleurs malades ou qui doivent s’isoler pour des raisons liées à la COVID-19.
  • La Prestation canadienne de la relance économique pour proches aidants qui fournit 500 $ par semaine par famille pour maximum 26 semaines pour les Canadiens admissibles qui ne peuvent pas travailler, car ils doivent s’occuper :
    • D’un enfant de 12 ans ou moins dont l’école ou la garderie est fermée en raison de la COVID-19.
    • D’un membre de la famille en situation de handicap ou d’une personne à charge, car son programme de soins de jour est suspendu ou son établissement de soins est fermé à cause de la COVID-1
    • D’’un enfant, d’un membre de la famille en situation de handicap ou d’une personne à charge qui ne va pas à l’école, à la garderie ou dans d’autres établissements de soins sous l’avis d’un professionnel de la santé en raison d’un risque élevé face à la COVID-19.

Ces prestations dépendront toutefois de l’adoption du discours du Trône le 23 septembre.

« Les Canadiens ont démontré une force incroyable face à la COVID-19. À mesure que nous relaçons prudemment notre économie et nos entreprises, notre gouvernement est résolu à soutenir les Canadiens. Nous aidons les entreprises et les travailleurs à se remettre sur pieds, tout en nous assurant que les Canadiens ont accès à l’aide au revenu dont ils ont besoin. Ensemble, nous pouvons passer à travers cette situation et rebâtir un Canada plus fort », déclare Chrystia Freeland.