Christine Lagarde à une conférence.
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La carrière de Christine Lagarde est pavée de première fois. Elle a ainsi été la première femme à diriger le célèbre cabinet d’avocats d’affaires Baker Mackenzie, la première au poste de ministre français de l’Économie et des Finances (2007-2011), avant de devenir la première femme à être nommée directrice générale du Fonds monétaire internationale (FMI), poste qu’elle occupe depuis 2011. En 2019, elle deviendra cette fois la première femme à être nommée à la tête de la BCE.

« Je suis très honorée d’avoir été nominée pour la Présidence de la BCE. Au vu de ce qui précède, et en consultation avec le Comité d’éthique du Conseil d’administration, j’ai décidé de quitter provisoirement mes fonctions de DG du FMI durant la période de nomination », a-t-elle annoncé dans un tweet publié le 2 juillet dernier.

Une femme qui prend sa place

À son arrivée à la tête du FMI en 2011, Christine Lagarde a dû redorer le blason de l’institution qui était encore salie par le scandale sexuel qui avait coûté sa place à son ancien chef, Dominique Strauss-Kahn. En plus de cette histoire, l’institution est également au cœur de la gestion des répliques de la Grande récession.

Selon les dires de ses collègues de l’époque, Christine Lagarde a su relever le défi et remettre du lustre au blason du FMI. Elle a également mis de l’avant des problématiques sociales comme les inégalités aux États-Unis.

Une ombre pèse toutefois sur son CV. En décembre 2016, la justice française l’a déclarée coupable d’une « négligence » particulièrement coûteuse dans un dossier mêlant Bernard Tapie et la débâcle du Crédit lyonnais alors qu’elle était ministre française de l’Économie et des Finances.

Christine Lagarde est également connue pour son franc-parler. Elle n’hésite pas à affirmer que s’il y avait eu des femmes à la tête de la banque Lehman Brothers, la crise mondiale de 2008 aurait été d’une moindre ampleur. Elle a également déclenché un tollé en appelant les Grecs à payer leurs impôts alors que ceux-ci étaient sous le coup des plans d’austérité.

En 2018, le magazine Forbes a salué sa carrière en la nommant troisième femme la plus puissante au monde juste derrière Angela Merkel et Theresa May.