Un homme d'affaire concentré derrière un bureau
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L’argent demeure le principal facteur de stress pour les Canadiens, bien qu’il le soit beaucoup moins pour ceux qui font appel à des professionnels de la finance, selon les données du plus récent indice de stress financier de FP Canada, publié récemment.

Pour la cinquième fois – FP Canada a réalisé ses indices précédents en 2014, 2018, 2020 et 2021 – l’argent s’est avéré être la principale source de stress parmi une liste d’options donnée.

Dans le sondage de cette année, 38 % des répondants ont cité l’argent, comparativement à 21 % qui ont cité la santé, 19 % qui ont cité le travail et 18 % qui ont cité les relations.

Les personnes qui n’ont pas fait appel à des professionnels de la finance étaient plus susceptibles de citer l’argent comme étant la cause de leur plus grand stress (40 % contre 32 % pour les personnes qui ont déclaré avoir fait appel à des professionnels de la finance).

Ceux qui ne travaillaient pas avec des planificateurs financiers étaient plus de deux fois plus susceptibles de dire que l’argent était leur principal facteur de stress (39 % contre 15 %). (Aucune donnée de ce type n’a été recherchée concernant d’autres professionnels spécifiques).

Cet écart s’explique probablement, du moins en partie, par le fait que les personnes qui font appel à des planificateurs, ainsi qu’à d’autres professionnels de la finance, ont tendance à être plus âgées et à gagner plus d’argent (55 ans et plus et au moins 75 000 $ de revenu annuel).

Selon l’indice, quatre fois plus de répondants ont travaillé avec des conseillers qu’avec des planificateurs financiers (16 % contre 4 %). Par ailleurs, 8 % travaillent avec des conseillers en investissement et 5 % avec des agents d’assurance.

Bien que nombre de répondants réduisent leur stress financier par des moyens tels que le suivi des dépenses (44 %, contre 34 % en 2021) et l’épargne (37 %, contre 34 % l’an dernier), seuls 18 % ont demandé et reçu des conseils financiers de professionnels ou élaboré des plans financiers.

« Il est encourageant de constater qu’un plus grand nombre de Canadiens prennent des mesures pour atténuer le stress financier, mais l’indice […] montre qu’il existe encore des préoccupations sous-jacentes très réelles au sujet des finances personnelles à l’heure actuelle », note Tashia Batstone, présidente et directrice générale de FP Canada, dans un communiqué.

L’indice suggère que l’inflation fait des ravages chez les répondants, 68 % d’entre eux affirmant que la hausse des prix de l’épicerie, par exemple, contribue directement à leur stress financier.

« En tant que profession, il est clair que nous devons travailler pour que tous les Canadiens se sentent capables de relever les défis économiques d’aujourd’hui et pour les aider à devenir plus optimistes quant à leurs perspectives financières à long terme », précise Tashia Batstone.

Le sondage en ligne auprès de 2 001 Canadiens a été réalisé entre le 12 et le 20 avril à l’aide du panel en ligne de Léger. L’organisme professionnel de l’industrie des sondages, le Canadian Research Insights Council, affirme qu’il est impossible d’attribuer une marge d’erreur aux sondages en ligne, car ils ne constituent pas un échantillon aléatoire de la population.