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Si les applications mobiles sont désormais le moyen privilégié par de nombreux clients pour gérer leurs finances, une étude de J.D Power révèle qu’elles ne font pas l’unanimité auprès des investisseurs fortunés puisque seulement le quart d’entre eux a déclaré les utiliser, relate Investment News.

Pour en arriver à cette conclusion, J.D. Power a évalué les services de gestion de patrimoine en ligne de 15 firmes de courtage.

« L’une des raisons évidentes de cette disparité est que les clients en gestion de patrimoine ont tendance à être plus âgés et à miser davantage sur des contacts personnels avec leur conseiller », a déclaré Michael Foy, directeur principal du département de gestion de patrimoine chez J.D. Power.

Selon les investisseurs sondés, les applications de gestion de patrimoine accusent des lacunes au niveau de la navigation et de l’apparence, qualifiée de « datée ». Toujours d’après les répondants, les services disponibles tels que la visualisation de son portefeuille ou les transferts de fonds sont difficilement accessibles.

« Les deux sont liés l’un à l’autre, a expliqué Michael Foy. Ils ont du mal à naviguer dans les applications pour accéder à ces services. »

L’étude a également dévoilé que 45 % des clients sont frileux quant à la fiabilité des applications mobiles quand vient le temps de gérer certaines de leurs informations financières plus sensibles.

L’application mobile, un complément au conseiller

Les investisseurs qui font affaires avec un conseiller sont davantage satisfaits de leur utilisation d’une application mobile, a rapporté le sondage de J.D. Power. D’après Michael Foy, cette tendance pourrait être le résultat des attentes différentes qu’ont ces derniers, comparativement aux clients qui font cavalier seul pour gérer leur patrimoine.

«Si j’ai un conseiller qui me satisfait vraiment beaucoup, les besoins ou les attentes que j’ai vis-à-vis de l’expérience numérique seront probablement inférieurs à ceux d’une personne qui participe activement à la gestion de son portefeuille», explique-t-il.

« Dans tous les secteurs, une expérience mobile positive tend à être associée à une plus grande satisfaction et à un plus grand engagement des consommateurs », a poursuivi Michael Foy.

Les firmes de courtage doivent toutefois tenir compte des besoins de la prochaine génération d’investisseurs, qui possèdent une meilleure connaissance du numérique et exigera donc une expérience utilisateur équivalente à celle offerte par leur banque.

« Cela permettra aux conseillers de se concentrer davantage sur des tâches qui apportent une réelle valeur ajoutée: rencontrer des clients et des prospects, et aider leurs clients à se développer et à atteindre leurs objectifs », conclut Michael Foy.