Photo portrait de Johanne Blanchard.
Crédit Sonia Guertin Photography

Après avoir effectué son Barreau en 1991, Johanne Blanchard s’est dirigée, comme nombre de ses collègues avocats, vers la pratique privée. « De 91 à 97, je représentais des clients devant les tribunaux en droit civil commercial », raconte l’avocate.

Mais rapidement, la finance a réussi à séduire l’avocate. En 1997, Johanne Blanchard voulait connaître autre chose que le privé et s’est tournée vers la Banque Nationale où elle a été embauchée comme avocate en droit commercial bancaire.

« Souvent un avocat qui sort de son baccalauréat va davantage penser à la pratique privée. Rares sont ceux qui vont aller directement en contentieux, pourtant c’est une belle pratique parce qu’on est collé aux gens d’affaires. On a un seul client, donc on en est proche. De plus j’avais de l’intérêt à parler de ce monde-là », affirme-t-elle.

Intéressée par le monde de la finance, elle décide d’ailleurs de compléter une maîtrise en administration des affaires (MBA) en 2001.

Un tournant vers le monde de l’investissement

Avide de nouveaux défis, l’avocate se lance finalement dans le monde de l’investissement en 2007 alors qu’elle rejoint l’équipe de Groupe Investors, devenu depuis IG Gestion de patrimoine. « J’étais attirée par ce côté-là de la finance : bâtir le profil financier d’un individu pour l’aider à accomplir ses réalisations, j’ai toujours trouvé ça noble », confie-t-elle.

Dans son nouveau rôle, Johanne Blanchard a pour mission principale de supporter les lignes d’affaires dans leurs projets et dans l’implantation des initiatives réglementaires. « J’ai vraiment un rôle de communicateur. Dans les dix dernières années, on a vu beaucoup de changements réglementaires et le rôle de contentieux d’un avocat en entreprise c’est vraiment de vulgariser tous ces changements pour que ce soit facilement compris et applicable pour tous les employés de la compagnie », explique-t-elle.

Ce qu’elle aime notamment dans son métier c’est qu’il lui permet d’échanger avec ses collègues sur les changements réglementaires qui s’en viennent et de faire partie du processus avec le régulateur depuis le début.

Quelques défis à venir

Johanne Blanchard cible quelques défis, en plus du défi communicationnel qui fait partie de son quotidien, auxquels elle doit faire face dans le cadre de son travail.

Le premier est la cybersécurité : « On en parle beaucoup en ce moment, ça nous préoccupe tous. C’est un élément essentiel à notre pratique la protection des informations confidentielles des clients et ça représente encore un travail de communication à faire au sein de notre entreprise », souligne-t-elle.

Effectivement, dans son rôle d’avocate, Johanne Blanchard doit s’assurer qu’une fois que la politique et les processus sont en place, le message est bien véhiculé à tous les membres de l’entreprise.

Le dernier défi est de trouver un équilibre entre les nouvelles technologies qui s’en viennent et les bonnes façons de faire actuelles. « On parle beaucoup de nouvelles technologies et d’intelligence artificielle, ça s’en vient à une vitesse fulgurante, mais il y a également toutes ces bonnes façons de faire qui sont déjà en place. Le travail qu’on aura à faire dans les prochaines années c’est de trouver le bon équilibre entre ces nouvelles façons de faire et ce qu’on sait déjà », indique Johanne Blanchard.

Pour relever ces défis, il n’est pas inintéressant de se tourner vers des groupes comme le CFIQ. Les membres qui en font partie peuvent apporter de nouveaux points de vue et, pourquoi pas, des solutions.

Le CFIQ, une bonne école

C’est dans ses premières années dans le monde de l’investissement, que Johanne Blanchard a intégré le CFIQ, dans l’espoir « d’apprendre le plus vite possible, le plus de choses possibles ». L’avocate estimait que c’était le bon forum pour cela. « En s’impliquant pour le CFIQ, on voit les enjeux des autres compagnies, manufacturiers et distributeurs. Grâce à cela, j’ai vite eu une vue d’ensemble de ce qui se passe dans l’industrie », déclare-t-elle.

Pour elle les bénéfices de s’impliquer dans l’industrie auprès d’organismes comme le CFIQ sont nombreux, car on élargit son réseau de contacts et cela permet de partager les bonnes pratiques de l’industrie.

Cela fait maintenant dix ans que Johanne Blanchard participe au CFIQ. Elle y a joué différents rôles et participe encore au comité de vigie. « Il y a énormément de comités intéressants à travers le CFIQ et j’ai eu la chance de participer à plusieurs d’entre eux », assure-t-elle.

C’est pour cela qu’elle aborde son nouveau rôle de présidente avec sérénité et pense qu’avec l’aide de son équipe, elle pourra s’acquitter de son mandat qui est de s’assurer que tous les membres travaillent en harmonie afin de préserver l’intégrité de l’industrie et de créer un système financier qui est sûr, transparent et efficace et dans lequel les investisseurs seront à l’aise.