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François Chavaudret, chef d’entreprise et Armel Garnier, directeur des projets à l’Institut français d’entraînement à la décision en situation de crise, explique comment faire face à une mauvaise décision «a priori, sur-le-champ ou a posteriori», dans un article du Harvard Business Review – France.

KO debout

La biologie des émotions peut expliquer une prise de décision erronée.

Par exemple, la fatigue extrême ou la peur peuvent prendre «le dessus sur le corps et l’esprit» écrivent les auteurs.

Dès lors, les réactions imprévisibles sont possibles. Parmi celles-ci les auteurs citent la perte de contrôle des mouvements, la confusion mentale, la perte de conscience, l’amnésie, l’aphasie, la dépression ou l’euphorie.

Ils proposent de s’entraîner dans des situations extrêmes afin de prendre conscience de ses limites et «de savoir quels garde-fous mettre en place a priori pour se protéger et protéger les autres».

En simulant des situations extrêmes en dehors du cadre professionnel, le conseiller sera à même de saisir comment il réagit dans ses situations et éviter de prendre une décision aux conséquences catastrophiques.

Éviter Narcisse

Prendre une décision, lorsque nous sommes confrontés à une situation de dualité, par exemple, lorsqu’un client nous provoque ou que notre patron nous demande une tâche particulièrement ardue peut provoquer des ravages.

Le conseiller doit éviter la montée des extrêmes dans ses émotions.

«Nul n’est à l’abri d’un emballement mimétique, soit par rivalité, soit par folie collective. C’est pourquoi, tous les décideurs devraient se préparer et préparer leur entourage», proposent les auteurs.

Ils suggèrent des mises en situation, comme de pratiquer des jeux de duel ou des jeux de groupe.

«Elles constitueront une base d’expériences bienvenues pour parvenir à prendre de la distance dans les situations réelles», écrivent les auteurs.

Éviter la tornade

Il peut arriver un moment où une suite de mauvaises décisions mène à des conséquences catastrophiques.

Dans ce cas, le conseiller assiste, impuissant à ce que les auteurs appellent une «débâcle systémique».

«Toutes ses décisions seront erronées ou à contretemps, alors même qu’elles sont prises dans les règles et qu’il reste maître de lui-même», expliquent-ils.

Selon eux, il n’y a rien à faire directement. Cependant, en évaluant a posteriori la séquence d’événements, le conseiller pourra tirer profit de son expérience pour prendre les bonnes décisions.