Un aîné qui fait ses impôts et à l'air énervé.
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Il peut être très fâcheux pour les investisseurs (et leurs comptables !) de devoir suivre le prix de base rajusté (PBR) d’un fonds commun alors que des distributions mensuelles sont réinvesties en totalité.

Il devient très ardu de bien retracer le capital initialement investi dans un fonds par rapport à sa juste valeur marchande (JVM) actuelle si des distributions ont lieu tous les mois. Les clients comprennent ainsi difficilement leurs rendements. En effet, le prix de base rajusté – qui sert à déterminer la facture fiscale d’un fonds – n’équivaut pas au capital investi. Le PBR est artificiellement gonflé par des distributions parfois plus élevées que le rendement réel du fonds. Cela peut induire de mauvais comportements de la part du client. Par exemple, celui-ci jugeant à tort le rendement de son portefeuille par la différence entre le PBR et la JVM, il pourrait devenir moins à l’aise avec un produit qui, pourtant, correspond à ses objectifs de placement et sa tolérance au risque. Cet inconfort pourrait se traduire par une remise en question de la pertinence et de la qualité du produit, voire par une exigence de vente, même si la convenance est appropriée.

Théoriquement, un investisseur souhaiterait ne pas recevoir de distributions régulières qu’il est contraint de réinvestir s’il n’en a pas besoin. Il arrive dans de nombreux cas qu’on choisisse une stratégie pour ses mérites et que l’on doive vivre avec sa politique de distribution, même si cela nuit à la comptabilité et à l’expérience client.