Deux personnes qui analysent des graphiques financiers.
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Étant donné que les autorités canadiennes de réglementation veulent que les assureurs divulguent davantage d’information sur le coût total et le rendement des fonds distincts, nous avons demandé aux conseillers sondés s’ils avaient accru, au cours des trois dernières années, leurs divulgations au client en prévision de l’entrée en vigueur de ces nouvelles règles. Et la majorité, soit 77,5%, l’a fait.

« Ç’a toujours été dans notre pratique de divulguer avec tous nos clients avant même l’idée de cette réglementation. Nous n’avons pas besoin d’une réglementation pour être transparents », assure l’un des répondants.

Un fait qui n’étonne pas Yan Charbonneau, président-directeur général d’AFL Groupe financier, et Gino-Sébastian Savard, président de MICA Cabinets de services financiers. Ceux-ci escomptaient une uniformisation de la divulgation entre les fonds distincts et les valeurs mobilières. « On savait que ça s’en venait, donc on avait sensibilisé nos conseillers. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit une problématique », déclare Yan Charbonneau.

Visiblement, ces recommandations ont porté leurs fruits. « Je fais déjà beaucoup plus de fonds communs, et j’ai donc adapté ma pratique de la même façon avec les fonds distincts afin de maintenir le plus haut niveau de transparence avec ma clientèle », affirme un sondé.

Selon Gino-Sébastian Savard, les clients détenteurs de petits comptes sont même gênés de demander cette information, car ils se rendent compte qu’ils ont beaucoup de services pour peu d’argent. « Nous sommes très transparents concernant notre rémunération et la plus-value que nous donnons comme conseiller. De plus, souvent nos clients sont à faible actif et comprennent que, sans frais d’acquisition, notre taux horaire serait négatif après les frais liés à la profession », appuie un des sondés.

Le nombre de conseillers adeptes de transparence avec leurs clients est probablement supérieur à 80%, car certains répondants n’ont pas accru leurs divulgations parce que celles-ci étaient déjà élevées, comme en témoigne ce participant au sondage: « J’ai toujours divulgué, les frais reportés, les frais réduits, les frais d’achat, les rendements, c’est avantageux de donner 100% de l’information aux clients. »

Toutefois, certains continuent de fermer les yeux. « Je n’en ai pas discuté avec mes clients, car la loi n’est pas passée. Si elle est pour passer, je vais en discuter », déclare ainsi un conseiller sondé. Une réaction que comprend moyennement le dirigeant de MICA: « Il n’y a rien de gênant à divulguer. La rémunération qu’on a est très conséquente, ce n’est pas abusif. Il n’y a rien de négatif à divulguer! »