Les marchés financiers européens ont en effet été secoués par des fluctuations, alors qu’un mouvement de hausse des taux s’est amorcé à la mi-avril, avant de ralentir à compter du 7 mai 2015.

Gino Moreau propose d’investir de façon conservatrice pour la partie revenu, tout en gardant des positions sectorielles afin d’obtenir une certaine diversification.

«Je choisis des secteurs dans lesquels je prends des positions de moins de 10 %, par exemple les infrastructures, en raison de leur faible volatilité, et les marchés émergents, qui ont été un peu délaissés ces dernières années, mais qui performent bien et devraient bientôt se surpasser», dit-il.

1. Fonds Fidelity Revenu mensuel mondial (série A)

Créé en avril 2007, ce fonds investit dans des actions de sociétés situées dans le monde entier qui versent ou qui pourraient verser des dividendes. Geoffrey Stein en est le gestionnaire principal.

«J’adore ce fonds que j’utilise depuis quelques années comme base dans mes portefeuilles pour apporter une partie revenue fixe. On y retrouve quelques actions, et ça demeure un portefeuille à la fois équilibré et conservateur», mentionne Gino Moreau.

Au 30 avril 2015, les actions étrangères composent 46,9 % de l’actif, qui est aussi constitué à 41,8 % d’obligations étrangères. Parmi ses dix principaux titres, citons iShares Barclays 20+ Year Treasury Bond, Apple, Medtronic et JPMorgan Chase. Le nombre total de titres en portefeuille est de 2 424 (332 actions et 2 089 obligations).

La finance (17,1 % au 30 avril 2015), les biens de consommation discrétionnaire (7,1 %) et les technologies de l’information (6,6 %) sont les principaux secteurs ; le fonds privilégie les États-Unis (51,4 %) et le Royaume-Uni (7,6 %).

Le rendement annuel composé a atteint 12,83 % depuis un an (au 30 avril 2015), 12,66 % depuis 3 ans, 9,89 % depuis 5 ans, et 3,61 % depuis sa création. Au 31 mai 2015, l’actif combiné total du fonds (toutes les séries) est de 1,199 G$. Le ratio des frais de gestion (RFG) s’établit à 2,33 % et le bêta sur trois ans est de 1,00.

2. Fonds d’actions de marchés émergents RBC (série A)

Créé en décembre 2009, ce fonds cherche à procurer une croissance du capital à long terme. Morningstar Canada lui a attribué la cote cinq étoiles.

«Le secteur des marchés émergents n’est peut-être pas à la mode parce qu’il n’a pas encore performé, mais ce sera prochainement le cas, une tendance qui a commencé au cours de la dernière année», estime Gino Moreau.

«J’avais délaissé ce secteur depuis un an et j’ai recommencé à le mettre en position. Je travaille avec trois ou quatre fonds de marchés émergents. Peu de firmes offrent ce type de produit, et ce fonds est un des meilleurs», ajoute-t-il.

Le fonds, dont le gestionnaire principal est Philippe Langham, investit dans des actions de sociétés situées dans des marchés émergents ou qui y font des affaires. Au 31 mars 2015, il est composé de 60 titres.

Housing Development Finance Corporation, Taiwan Semiconductor Manufacturing, CK Hutchison Holdings et Samsung Electronics sont les principaux titres en portefeuille.

La répartition sectorielle met l’accent sur les services financiers (28,3 % au 31 mars 2015), la technologie de l’information (19,6 %) et la consommation discrétionnaire (14,7 %). La Chine (15,8 %), l’Inde (15,8 %) et Taïwan (9,5 %) sont les trois principaux pays représentés.

Le rendement du fonds a atteint 23,1 % depuis un an (au 31 mars 2015), 12,8 % pour 3 ans, 8,3 % pour 5 ans et 7,7 % depuis son lancement. Au 26 mai 2015, la taille du fonds est de 2,3 G$, le RFG de la série A est de 2,43 % et le bêta sur trois ans, de 0,90 par rapport à l’Indice de rendement global net MSCI Marchés émergents CAD.

3. Fonds d’infrastructure mondial Renaissance (catégorie A)

«Je positionne ce fonds dans mes portefeuilles depuis un petit moment déjà. Je le vois comme le fonds de l’avenir», mentionne Gino Moreau.

Ce fonds cherche à obtenir une croissance du capital et du revenu à long terme, en investissant principalement dans les titres de sociétés à travers le monde qui participent au développement, à l’entretien, à la réparation et à la gestion d’infrastructures ou qui bénéficient indirectement de ces activités.

RARE Infrastructure Limited, de Sydney en Australie, en est le sous-conseiller. Le processus de placement de RARE comporte des évaluations qualitatives et quantitatives pour la sélection des actions. Morningstar Canada a attribué la cote cinq étoiles au fonds.

«L’infrastructure est un secteur très intéressant, car on y retrouve moins de volatilité que dans un fonds d’actions américaines pures, estime Gino Moreau. Dans le cas d’un fonds d’infrastructures, les gestionnaires utilisent des sociétés peu exposées au risque, par exemple des ponts à péage. Ainsi, si ces derniers deviennent moins rentables, le tarif est haussé de 25 cents et le problème est réglé», explique Gino Moreau.

Créé en novembre 2007, ce fonds est constitué de 41 titres au 30 avril 2015. Iberdrola SA, Kinder Morgan et Vinci sont les principaux titres en portefeuille.

Le secteur des services publics (45,2 % au 30 avril 2015) et des produits industriels (36,9 %) composent plus de 80 % de l’actif. Au 30 avril 2015, la répartition régionale en portefeuille comprend les États-Unis (29,3 %), l’Espagne (12,6 %), le Japon (11,4 %), et la France (10,3 %).

Au 30 avril 2015, le fonds affiche un rendement de 16,3 % sur un an, de 16,5 % sur 3 ans, de 13,6 % sur 5 ans, et de 6,7 % depuis ses débuts. Au 26 mai 2015, l’actif net s’établit à 1,7 G$. Au 30 avril 2015, son RFG est de 2,66 %, et le bêta sur trois ans, à 0,88 par rapport à l’indice MSCI World GR.