Publiées dans l’édition du 14 janvier des Prévisions des devises de Desjardins, ces pronostics des économistes François Dupuis et Hendrix Vachon s’appuient sur la possibilité que la Fed passe en mode resserrement avant les autres banques centrales. « Cela aidera au billet vert », disent-ils.
Toutefois, leurs pronostics ne s’arrêtent pas là. Leurs prévisions portent aussi sur d’autres devises d’importance, à commencer par le billet vert canadien.
Le huard pourrait encore reculer
« Peu d’éléments militent pour une réappréciation rapide du huard à court terme », affirment les économistes.
Ils envisagent même d’autres reculs « si le sentiment négatif est maintenu à son endroit et si le marché continue de croire en la possibilité d’un assouplissement monétaire au Canada ».
Chose certaine, enchaînent les économistes de Desjardins, « il semble de plus en plus acquis que la Banque du Canada ne devancera pas la Réserve fédérale américaine dans le relèvement de ses taux directeurs ».
Toutefois, ajoutent-ils, l’attention des marchés devrait éventuellement se porter sur des aspects plus favorables, ce qui ultimement, entraînera « une correction importante à la hausse de la devise lorsque la situation reviendra plus à la normale ».
Ultimement, précisent les économistes, la hausse prévue de l’inflation en 2014 et l’amélioration de la situation économique devrait « casser la tendance baissière du huard et de le ramener plus près de 0,94$ US ».
L’euro n’y échappe pas
Du côté du Vieux Continent, les perspectives ne sont pas plus brillantes.
Les embûches restent nombreuses, constatent-ils, notant la persistance probable d’un taux de chômage de plus de 12 % pour l’ensemble de la zone euro, une croissance poussive du PIB réel, qui peinera à atteindre 1 % en 2014, ainsi que la faiblesse du secteur bancaire qui ne se dément pas.
« En l’absence d’un mécanisme commun pour renflouer les institutions en difficulté, les actionnaires des banques, leurs créanciers et les gouvernements nationaux pourraient devoir assumer d’importantes pertes », estiment-ils.
Tout cela, joint au fait que la BCE maintiendra probablement ses taux directeurs au plancher plus longtemps que les autres, devrait « entraîner l’euro à la baisse au cours des prochains mois ».
Photo Bloomberg