Les clients imaginent que vos conseils sont gratuits !
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Dans 22 % des cas, les investisseurs canadiens croient que leur conseiller n’est pas rémunéré pour les conseils qu’il fournit et 20 % se disent incertains. Cette perception est également celle de 19 % des répondants compris dans la tranche des investisseurs possédant des actifs plus élevés que 250 000 $ alors que 20 % de ce groupe de répondants se dit également incertain.

Le sondage Finance et Investissement et Investment Executive montre également que 50,2 % des répondants n’ayant pas recours à un conseiller estiment être en retard par rapport à leurs objectifs financiers, contre seulement 33 % pour les investisseurs bénéficiant du soutien d’un conseiller.

Le sondage mené par Finance et Investissement et Investment Executive vise à documenter certaines tendances marquant les relations entre conseillers et investisseurs, par exemple les différences de consommation entre les hommes et les femmes, et entre les différentes générations d’investisseurs, ainsi que la compréhension, par les investisseurs, des différentes formes de rémunérations utilisées par leur conseiller. Le but du sondage consiste à permettre à l’industrie financière du Canada d’étayer sa compréhension des professionnels de la finance et des investisseurs.

En terme de perception, 56,1 % des investisseurs estiment que l’apport de leur conseiller est appréciable et 20,8 % disent qu’il vaut son pesant d’or. Dans 17,7 %, les répondants estiment que leur conseiller leur en donne pour l’argent qu’ils déboursent et seulement 5,4 % se questionnent quant à la qualité des conseils qu’ils récoltent.

C’est la gestion des placements, dans une proportion de 25,7 %, qui se révèle le service le plus souvent requis par les investisseurs. Suivent la planification de la retraite, l’éducation financière et la planification fiscale, avec des proportions respectives de 19,5 %, 11,5 % et 10,5 %. Seuls 3.5 % des répondants ont indiqué rechercher des informations relatives aux assurances.

Dans 47,2 % des cas, les investisseurs canadiens se disent en phase avec leurs objectifs financiers, ou même avoir enregistré une certaine avance (19,3 %). Il s’agit d’une perception qui se démarque de celle des Canadiens n’ayant pas recours aux services d’un conseiller, alors que 39 % d’entre eux ont déclaré être en phase avec leurs objectifs financiers et 10,8 %, avoir enregistré une certaine avance.

Dans 36 % des cas, les répondants ont mentionné qu’ils resteraient fidèles à la firme pour laquelle travaille leur conseiller, si celui-ci devait prendre sa retraite, et 23 % ont indiqué qu’ils se tourneraient vers un collègue de leur conseiller. Toutefois, 19,9% des répondants questionneraient leurs amis au sujet de leurs propres conseillers, 14,6 % des répondants rechercheraient de facto un nouveau conseiller et 12,7 % indiquent qu’ils transfèreraient leur compte dans une autre firme.

Selon le sondage, les femmes sont significativement moins confortables que les hommes lorsque vient le moment d’aborder des questions liées aux finances personnelles avec un conseiller. Elles ont également le sentiment d’être moins bien protégées contre le risque de catastrophe financière. Les hommes se disent par ailleurs plus confiants dans leur capacité à évaluer les conseils financiers qui leur sont offerts.

Les femmes sont plus nombreuses à considérer le jargon financier intimidant ou susceptible de créé de la confusion. Dans ce cas, les répondants (hommes et femmes) ayant indiqué faire affaire avec un conseiller, sont les plus susceptibles d’être intimidés ou confondus par la terminologie financière.

À la lumière des données du sondage, les conseillers doivent s’assurer que leurs clients comprennent bien la valeur de votre service et que vos conseils sont personnalisés à leur réalité, que vous offrez davantage que les produits maison de votre firme, et de quelle manière vous facturez vos services.

Au total, 2 002 personnes ont répondu à l’enquête Finance et Investissement et Investment Executive, qui a été menée en octobre 2015 par la firme torontoise Credo Consulting.