Taux: un «très long statu quo », selon Desjardins
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En effet, non seulement la volatilité demeure élevée sur les marchés depuis le début de 2016, mais on note que, après un rebond l’été dernier, l’économie canadienne semble avoir stagné au quatrième trimestre de 2015.

« La nouvelle chute des cours pétroliers laisse entrevoir que les difficultés du secteur énergétique se poursuivront. Nous avons ainsi revu à la baisse nos perspectives de croissance canadienne pour 2016 », écrivent les économistes de Desjardins dans un récent rapport intitulé Prévisions des taux de détail.

Après avoir opté pour le statu quo en décembre dernier, la Banque du Canada semble préférer miser sur la faiblesse du dollar et les mesures du prochain budget fédéral pour relancer l’économie.

« Un très long statu quo demeure le scénario le plus probable pour la politique monétaire canadienne, mais une baisse de taux pourrait survenir en cas de détérioration supplémentaire des perspectives économiques », écrivent les économistes de Desjardins.

Ils ajoutent que si les taux obligataires ont chuté en raison des événements des dernières semaines, les primes de financement, elles, augmentent. Les inquiétudes, alimentées par la volatilité, ont affecté directement les primes de risque et, du même coup, les coûts de financement des institutions financières canadiennes.

« Cela explique que les taux de détail ont peu bougé et que certains taux promotionnels ont même légèrement augmenté », écrivent-ils en ajoutant que les derniers événements renforcent « l’idée que les taux obligataires demeureront très faibles au cours des prochains trimestres».

Les économistes gardent un oeil sur l’évolution des tensions financières et des forces concurrentielles qui « pourraient entraîner de légères modifications des taux de détail, mais, dans l’ensemble, ces derniers devraient demeurer longtemps près des niveaux actuels».