Afin d’établir ses prévisions, il a consulté quinze économistes provenant de grandes banques, d’assureurs ou d’organisations de recherche. Ils se sont attardés à l’économie canadienne, des États-Unis, mais également à celle des pays émergents.

Voici cinq de leurs prévisions économiques pour ces marchés:


La Chine va continuer de tourner au ralenti:
le ralentissement chinois devrait continuer d’être graduel, bien qu’un repli plus brusque que prévu soit toujours possible.

« Un tel repli entraînerait probablement d’autres baisses des prix mondiaux des produits de base, ce qui pèserait encore plus sur les prix des exportations canadiennes de produits de base énergétiques et non énergétiques, indique le ministère des Finances dans sa mise à jour. Une croissance moins rapide en Chine pourrait aussi avoir des retombées sur les partenaires commerciaux de ce pays.»

Croissance décevante aux États-Unis aussi: La croissance de notre voisin devrait demeurer solide. « La source la plus probable de cette éventualité est un effet modérateur plus grand que prévu des exportations nettes découlant de la faiblesse de la demande étrangère et d’une nouvelle appréciation du dollar américain », écrit le ministère des Finances.

La perspective de croissance du PIB réel aux États-Unis serait de 2,6 % en 2015 et 2,7 % en 2016, selon les données comprises dans le document.

La Fed augmentera son taux directeur:
le ministère des Finances souligne dans sa mise à jour que l’augmentation du taux directeur de la Réserve fédérale (Fed), devrait se produire d’ici la fin de 2015.

«La perspective de taux d’intérêt plus élevés et d’un dollar américain plus fort risque d’entraîner la réapparition de tensions financières dans les économies de marché émergentes, particulièrement celles qui ont d’importantes créances libellées en dollars américains », écrit le ministère dans sa mise à jour.

Une croissance faible un peu partout: « Dans l’ensemble des économies avancées, la productivité a continué de croître plus lentement qu’avant la récession. Jumelé à l’incidence du vieillissement de la population en cours sur la croissance de l’emploi, ce facteur laisse supposer que les taux de croissance potentielle des économies avancées pourraient se stabiliser à des niveaux inférieurs à ceux d’avant la récession », écrit le ministère des Finances.

Le maintien d’une politique monétaire accommodante et la faiblesse des prix du pétrole devraient appuyer la croissance des économies avancées, selon eux.

Et ça pourrait être encore pire que prévu: « Dans l’ensemble, ces facteurs laissent croire que la tendance d’une performance économique mondiale continuellement inférieure aux attentes pourrait ne pas être terminée. Il y a donc un risque que les projections actuelles concernant la croissance mondiale soit encore une fois trop optimistes », conclut le ministère.