Mary Hagerman – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Fri, 08 Dec 2023 13:50:09 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Mary Hagerman – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Raisons d’être prudent lorsqu’on investit dans l’IA https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/mary-hagerman/raisons-detre-prudent-lorsquon-investit-dans-lia/ Wed, 13 Dec 2023 10:48:15 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98098 Opinion : L’IA représente une énorme occasion, mais doit être abordée avec précaution.

L’article Raisons d’être prudent lorsqu’on investit dans l’IA est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Au cours de l’année écoulée, nous avons vu Nvidia et le reste des Sept Magnifiques (Alphabet, Amazon, Apple, Meta, Microsoft, Nvidia et Tesla) s’emparer de Wall Street. Avec la gestion des batteries alimentée par l’intelligence artificielle (IA) de Tesla, la reconnaissance vocale conversationnelle de Microsoft et l’intégration de l’IA dans le dernier système d’exploitation d’Apple, l’exposition à l’IA est devenue un élément central d’un portefeuille technologique bien diversifié.

Les fonds négociés en Bourse (FNB) offrent deux voies principales pour investir dans l’IA : trouver des FNB qui ont une exposition à des entreprises telles que les Sept Magnifiques, ou investir dans des FNB avec des modèles qui ont un processus de sélection des actions basé sur l’IA.

Quelle que soit la voie choisie par les investisseurs, les risques ne doivent pas être ignorés. Les modèles d’IA se basent sur une variété d’informations provenant de diverses sources (vérifiées ou non) pour créer un cadre d’investissement. La source d’information peut faire l’objet de manipulations et d’erreurs humaines, même de la part d’experts. Il peut en résulter des décisions très différentes de celles que prendrait un être humain. C’est pourquoi l’IA n’est pas encore nécessairement prête à prendre des décisions d’investissement ou adaptée à des secteurs où plusieurs nuances sont liées à des résultats positifs (par exemple, la santé).

En outre, des entreprises comme Facebook et OpenAI font souvent appel à une main-d’œuvre mal rémunérée pour l’étiquetage des données. Des données de mauvaise qualité se traduiront par un modèle de mauvaise qualité, et s’appuyer sur de tels modèles pour construire un portefeuille d’investissement peut comporter des risques.

Il est également important de faire la distinction entre l’automatisation et l’intelligence artificielle. Alors que l’automatisation est fondée sur des règles, l’intelligence artificielle repose sur des algorithmes intelligents capables de reconnaître des modèles ou des caractéristiques et d’en tirer des enseignements. Les FNB à bêta judicieux ou les FNB factoriels, qui sont basés sur des règles, sont présents sur le marché depuis plus d’une décennie, mais les FNB basés sur un modèle de portefeuille basé sur l’IA ne datent que de six ans. L’AI Powered Equity ETF (NYSE Arca : AIEQ) a été lancé en 2017 et utilise la plateforme Watson, un programme informatique d’intelligence artificielle conçu par la société IBM, pour l’analyse de portefeuille et la sélection des actions.

Tous les FNB sur le thème de l’IA n’ont pas survécu à l’épreuve du temps, certains ayant été liquidés ou retirés de la cote. Il s’agit notamment du FNB Horizons Actif I.A. Actions mondiales, du Emerge ARK AI & Big Data ETF et du EquBot AI Powered International Equity ETF. J’ai précédemment écrit sur l’importance d’exécuter une diligence raisonnable sur les nouveaux FNB.

Néanmoins, dans ce domaine d’investissement en plein essor, de nombreuses options de FNB restent disponibles, telles que l’iShares Exponential Technologies ETF (Nasdaq : XT) et le Global X Artificial Intelligence & Technology ETF (Nasdaq : AIQ). Si vous souhaitez vous aventurer dans le monde des FNB modélisés basés sur l’IA, vous pouvez envisager AIEQ et le Qraft AI-Enhanced U.S. Large Cap Momentum ETF (NYSE : AMOM).

Pour l’instant, cependant, je ne recommande aucun FNB en particulier. Je continue de surpondérer la technologie en général dans mes portefeuilles en utilisant le Technology Select Sector SPDR Fund (NYSE Arca : XLK). Il est important que les investisseurs comprennent également qu’un FNB thématique supplémentaire dans le domaine de l’IA peut venir doubler certaines de leurs positions existantes en portefeuille en raison des actifs sous gestion communs entre les deux outils d’investissement.

Les FNB liés à l’IA doivent-ils faire partie de votre portefeuille d’investissement ? Comme je l’ai déjà écrit, ma ligne directrice est que les positions thématiques devraient représenter 5 à 10 % d’un portefeuille d’investissement global.

* La stagiaire Naomi Dobey a également contribué à cette chronique.

L’article Raisons d’être prudent lorsqu’on investit dans l’IA est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Investir dans l’immobilier ou dans les actions : quelle est la meilleure solution ? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/mary-hagerman/investir-dans-limmobilier-ou-dans-les-actions-quelle-est-la-meilleure-solution/ Wed, 13 Sep 2023 10:20:56 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96138 ZONE EXPERTS - La réponse se résume à des facteurs de diversification et de liquidité.

L’article Investir dans l’immobilier ou dans les actions : quelle est la meilleure solution ? est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Le marché immobilier canadien a échappé aux prédictions de krach pendant plus d’une décennie, les prix des maisons semblant augmenter chaque année. Par conséquent, de nombreuses personnes peuvent penser que l’immobilier est un meilleur investissement à long terme que le marché boursier ou un fond négocié en Bourse (FNB) de marché large.

Toutefois, les données montrent que l’investissement dans un indice boursier général ou un FNB peut potentiellement surpasser l’immobilier au fil du temps en raison de plusieurs facteurs tels que la diversification, la liquidité, la performance historique, les faibles coûts et l’accès au marché. (Cet article analyse l’immobilier en tant que bien d’investissement et exclut les avantages fiscaux et autres de l’achat d’une résidence principale).

Selon une analyse de RBC Gestion mondiale d’actifs, l’indice composite de rendement total S&P/TSX a surpassé plusieurs grands marchés immobiliers canadiens, ainsi que la moyenne nationale, sur une période de 25 ans allant du 1er janvier 1997 au 31 décembre 2021. Le même indice a également surpassé le prix moyen national des maisons sur 1 an, 3 ans, 5 ans et 10 ans au 31 décembre 2021.

Bien entendu, les performances passées ne garantissent pas les performances futures, et il est important de tenir compte des circonstances individuelles et des conditions du marché. Or, pourquoi le sentiment que l’immobilier est un meilleur investissement persiste-t-il ?

Cela peut s’expliquer par un biais de récurrence et de familiarité – l’immobilier fait souvent l’objet de l’actualité et les clients sont plus à même de comprendre un actif tangible. Cependant, grâce à l’éducation financière dispensée par leurs conseillers, les clients peuvent prendre une décision d’investissement plus éclairée.

Par exemple, si l’immobilier peut être moins volatil que les marchés boursiers en général, investir dans un indice boursier général permet de diversifier l’ensemble du marché. L’immobilier immobilise généralement une part importante du capital dans une seule propriété, ce qui peut exposer les investisseurs à des risques localisés tels que l’évolution du marché de l’immobilier ou des conditions de voisinage.

En outre, investir dans un FNB de marché large vient avec une liquidité beaucoup plus importante que dans l’immobilier, puisque vous pouvez acheter ou vendre vos parts à tout moment pendant les heures d’ouverture du marché. Cela vous permet d’ajuster rapidement votre portefeuille d’investissement en fonction de l’évolution des conditions du marché, des perspectives économiques ou de vos besoins financiers personnels. En revanche, la vente d’un bien immobilier demande généralement du temps et des efforts, et le produit de la vente peut ne pas être immédiatement disponible pour un réinvestissement. De plus, hypothéquer ou réhypothéquer un bien immobilier pour accéder au capital est un processus long.

Selon le type de FNB, les frais de gestion internes peuvent être assez bas. Par exemple, le FNB SPY de State Street offre une exposition au S&P 500 pour 0,0945 %, et le FNB ZSP de BMO a un ratio de frais de gestion (RFG) de 0,09 %. Les frais liés à l’investissement dans l’immobilier comprennent généralement les taxes foncières, l’assurance, l’entretien et l’aménagement paysager.

En outre, l’immobilier est souvent considéré comme un investissement à la sueur de son front, car les propriétaires doivent être prêts à entretenir l’immeuble qu’ils possèdent ou à confier le travail à un entrepreneur. En outre, l’investissement dans l’immobilier nécessite généralement une mise de fonds initiale importante sous la forme d’un acompte ou d’un prêt hypothécaire, alors que l’investissement indiciel est plus souple lorsqu’on achète des parts de FNB.

Investir dans un seul bien immobilier limite votre exposition à un lieu spécifique et à la performance du marché immobilier local. Les FNB offrent une diversification entre les secteurs d’activité et les zones géographiques, ce qui peut améliorer les rendements potentiels et réduire les risques. En effet, investir dans un indice de marché large permet de s’exposer à un grand éventail d’entreprises, qu’elles soient établies ou émergentes. La barrière à l’entrée de ce type d’investissement est moins élevée que pour la plupart des investissements immobiliers.

Cela ne veut pas dire que l’immobilier n’a pas sa place dans un portefeuille d’investissement bien diversifié. Il est recommandé d’allouer entre 5 % et 10 % du total des investissements à l’immobilier, sans compter la résidence principale.

Les clients qui s’inquiètent des dépenses et des efforts liés à la possession d’une propriété physique peuvent envisager des FNB de fiducie de placement immobiliser (FPI) tels que ZRE de BMO et XRE de iShare, qui ont tous deux un RFG de 0,61 %. Ces FNB peuvent être un bon moyen d’obtenir une exposition diversifiée à l’immobilier à un coût relativement faible.

Naomi Dobey, étudiante en troisième année de finance à l’Université McGill et stagiaire d’été au sein du groupe Mary Hagerman, a également contribué à cette chronique.

L’article Investir dans l’immobilier ou dans les actions : quelle est la meilleure solution ? est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Les nouveaux FNB requièrent une diligence raisonnable https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/mary-hagerman/les-nouveaux-fnb-requierent-une-diligence-raisonnable/ Wed, 10 May 2023 10:14:20 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=93977 OPINION – L’interdiction d’opérations sur les FNB d’Emerge est une mise en garde pour les investisseurs et les conseillers.

L’article Les nouveaux FNB requièrent une diligence raisonnable est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Chaque fois qu’une nouvelle idée d’investissement ou qu’un nouveau fonds négocié en Bourse (FNB) devient disponible, ma réaction est toujours d’attendre et de voir comment les choses se passent avant d’investir.

Au fil des ans, j’ai vu de nombreux fonds communs de placement et FNB fusionner avec d’autres produits en raison du manque d’intérêt des investisseurs. J’ai également vu de nombreuses petites sociétés rachetées par de plus grandes entreprises après avoir lancé une série d’investissements qui n’ont pas réussi à attirer suffisamment d’actifs pour rester viables.

Bien que ces situations puissent laisser les détenteurs de parts perplexes et les conseillers dans l’embarras pour vendre ou expliquer les changements à leurs clients, il n’y a pas nécessairement de perte d’argent. En outre, la réalité de l’investissement signifie que tout produit peut s’avérer être un mauvais investissement, quelle que soit la taille de l’émetteur.

Nous savons maintenant que les 11 FNB d’Emerge Canada ont fait l’objet d’une ordonnance d’interdiction d’opérations sur valeurs (IOV) sans précédent parce qu’ils n’ont pas respecté un délai réglementaire concernant la publication de rapports sur leurs fonds. Cela signifie que, bien qu’Emerge continue de gérer activement les stratégies des FNB, il ne peut y avoir aucune transaction, création de parts ou rachat jusqu’à ce que les autorités de réglementation lèvent l’interdiction d’opérations.

J’ai trouvé encourageant que la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario ait pris des sanctions en réponse à une situation qui était devenue non conforme. Bien que nécessaire, cette mesure était très inhabituelle.

Cette situation met en évidence la nécessité d’exercer une diligence raisonnable à la fois sur le titre lui-même et sur son émetteur.

La croissance exponentielle des FNB au cours de la dernière décennie a conduit à la création d’un nombre incalculable de nouveaux produits, dont plusieurs ne passent pas l’épreuve du temps. J’ai souligné les conséquences de cette situation dans mon récent article sur l’investissement thématique.

J’ai écrit : « Comme pour tous les investissements dans les FNB, les investisseurs doivent jeter un coup d’œil sous le capot pour s’assurer qu’ils comprennent ce qu’ils achètent. Les détracteurs de ces FNB affirment qu’ils arrivent sur le marché juste au moment où la tendance sous-jacente est en train d’atteindre un sommet et qu’ils affichent généralement des rendements négatifs après leur lancement ».

Certains experts estiment qu’un nouvel FNB a besoin d’environ 100 millions de dollars d’actifs sous gestion (ASG) pour rester viable. À l’heure actuelle, environ un quart des fournisseurs de FNB au Canada n’atteignent pas ce seuil d’actifs sous gestion, selon les données de la Banque Nationale Marchés financiers.

La viabilité de l’émetteur de FNB est également importante à prendre en compte. Les manufacturiers établis peuvent avoir de meilleures chances de maintenir un marché pour les nouveaux investissements qu’ils mettent sur le marché et de fournir un meilleur soutien concernant l’utilisation des produits (par exemple, les critères de gestion du risque global du portefeuille) et l’information fiscale.

BMO a créé une liste de contrôle utile pour les conseillers, qui présente les questions clés et les éléments à prendre en compte lors du choix d’un fournisseur de FNB. Voici quelques questions pertinentes dans le cas des petits émetteurs :

– Quel est l’ASG total de l’entreprise et l’ASG total des FNB ?

– Quelle est l’expérience de la société en matière de gestion et de lancement de FNB ?

– La société fournit-elle une assistance locale et une formation continue ?

– Le fournisseur est-il un leader du secteur ? Quels FNB la gamme de produits comprend-elle : marché large, bêta intelligent, revenu fixe, solutions innovantes ?

– Quand le fournisseur publie-t-il les paramètres fiscaux ? Distributions mensuelles et de fin d’année ?

Leçons à tirer pour l’avenir

Il peut être tentant de se lancer tôt dans un investissement, car cela peut s’accompagner de l’attrait de meilleurs rendements à terme et de la satisfaction de pouvoir dire que l’on a identifié une tendance ou une occasion en premier.

Or, cette décision peut s’avérer coûteuse si elle coïncide avec le fait de ne pas avoir rempli toutes les conditions de diligence raisonnable de notre liste. En tant que fiduciaires du patrimoine de nos clients, nous devons être en mesure d’expliquer comment et pourquoi nous choisissons nos investissements et, le cas échéant, pourquoi une décision d’investissement n’a pas porté ses fruits au fil du temps. Les problèmes d’un émetteur peuvent être complexes et difficiles à expliquer, car ils peuvent ne pas être liés aux rendements du marché et à l’environnement économique.

Je ne pense pas que la situation d’Emerge pénalisera le secteur des FNB dans son ensemble à l’avenir. Je ne pense pas non plus que la situation va forcer la création de produits entre les mains des plus grands fournisseurs. Je considère qu’il s’agit d’un événement ponctuel qui n’a pas grand-chose à voir avec la taille des FNB d’Emerge. Mais c’est une mise en garde pour les conseillers.

Comme je le dis à mon équipe : nous ne pouvons pas contrôler les marchés, alors faisons de notre mieux pour contrôler ce que nous pouvons, comme faire nos devoirs sur les investissements que nous choisissons, regarder sous le capot et effectuer notre diligence raisonnable.

Les opinions émises dans ce billet sont celles de son auteur et ne reflètent pas nécessairement les vues de Finance et Investissement.

L’article Les nouveaux FNB requièrent une diligence raisonnable est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Ne sous-estimez pas les femmes investisseuses https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/mary-hagerman/ne-sous-estimez-pas-les-femmes-investisseuses/ Wed, 08 Mar 2023 11:20:31 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92238 FOCUS FNB - Les femmes en savent plus sur l’investissement qu’elles ne le pensent.

L’article Ne sous-estimez pas les femmes investisseuses est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Les femmes détiennent une part de plus en plus importante de la richesse mondiale.

Uniquement aux États-Unis, les femmes contrôlent actuellement quelque 11 000 milliards de dollars d’actifs, soit environ 31 % du total du pays, selon McKinsey & Co. En outre, selon le Boston Consulting Group, les femmes ajoutent chaque année 5 000 milliards de dollars au patrimoine mondial, et cette croissance devrait s’accélérer.

Il n’est donc pas étonnant que les sociétés de gestion de patrimoine du monde entier s’efforcent d’adapter leurs stratégies de marketing et leurs offres de produits pour attirer les investisseurs féminins.

Cela aurait dû être fait depuis longtemps.

Des études ont montré que les femmes font de bonnes investisseuses. De plus, une étude publiée par Fidelity Investments en 2021 a révélé que les rendements des comptes d’investissement contrôlés par des femmes ont dépassé ceux contrôlés par des hommes de 40 points de base en moyenne sur une période de 10 ans.

Pourtant, la même étude a révélé que seulement 9 % des femmes pensaient qu’elles faisaient de meilleurs investisseuses que les hommes.

Dans le cadre de mes activités, j’ai pu constater l’insécurité financière présente chez certaines femmes. De nombreuses femmes me disent que, dans les réunions avec les conseillers en services financiers, elles ont l’impression qu’on leur parle de façon condescendante, voire qu’on les ignore si elles sont avec leur conjoint. Il n’est pas étonnant qu’environ 70 % des femmes changent de conseiller après le décès de leur conjoint.

L’insécurité jumelée à l’aversion au risque peut nuire aux rendements. Par exemple, les clientes expriment souvent une plus grande aversion pour l’exposition aux actions que les hommes lors de nos discussions initiales, et se sentent souvent coupables de dépenser l’argent dont elles disposent.

Heureusement, cela change avec l’éducation et des conversations régulières sur le risque du marché et les stratégies de gestion de portefeuille.

Les femmes en couple

J’ai constaté que, dans les couples, les femmes laissent souvent à l’homme le soin d’investir et gèrent tout au plus, le budget familial.

Au fil des ans, j’ai travaillé dur pour amener les femmes à participer à des réunions financières avec leur conjoint et à engager des conversations sur l’argent. Quel que soit le statut de la relation, ce type de conversation permet aux femmes de façonner leur avenir et leurs rêves financiers. Pour les femmes ayant un partenaire de vie, il est important qu’elles soient présentes lors des discussions sur la façon dont les finances familiales doivent être investies et sur la définition des objectifs financiers et de retraite à long terme.

Une autre raison pour laquelle j’encourage vivement les femmes à participer à toutes les conversations familiales sur l’argent est que les conséquences de ne pas le faire peuvent être terribles, surtout en cas de rupture du mariage. Par exemple, selon une étude d’UBS, 74 % des femmes découvrent de mauvaises surprises financières après un divorce ou le décès de leur conjoint.

Solutions

Je fais de l’éducation des investisseurs, en particulier des femmes, une partie intégrante de ma pratique.

Mes clientes souhaitent participer à des webinaires éducatifs pour se familiariser avec le marché et les placements en FNB. Avant la pandémie, j’ai également organisé des séminaires. Je fais également de l’examen des portefeuilles une occasion de formation.

Je trouve aussi que le fait d’avoir des modèles de portefeuilles principalement basés sur les FNB facilite l’explication de l’efficacité de l’approche « passer du temps dans le marché » et non « tenter d’anticiper le marché » avec ces produits. La futilité d’essayer de « battre le marché » est un concept simple à expliquer – et que les femmes comprennent facilement, puisqu’elles sont plus susceptibles d’être des investisseuses qui « achètent et détiennent un bon moment » leur actifs.

Lorsque les femmes ont une bonne compréhension du risque et des principes de base de la stratégie d’investissement, elles peuvent prendre des décisions financières tout aussi bien, sinon mieux, que les hommes.

Je structure également mes réunions pour faciliter l’éducation. Voici quelques stratégies :

– Poser des questions spécifiques au conjoint le moins engagé ou le moins au fait des questions financières.

– Expliquer les avantages à long terme de la participation des deux conjoints aux affaires financières du couple.

– Expliquer les problèmes financiers fréquemment rencontrés par les femmes, comme les effets du congé de maternité sur la planification de la retraite et la longévité accrue.

– Organiser une rencontre individuelle avec le conjoint le plus hésitant, si nécessaire.

– Tous mes clients reçoivent un exemplaire de mon livre, The Black Belt Investor, qui expose ma philosophie d’investissement et fournit des conseils pour aborder les questions d’argent avec les personnes qui leur sont chères.

Je suis optimiste pour l’avenir. Selon le Pew Research Center, la part des femmes de la génération du millénaire titulaires d’un baccalauréat est désormais supérieure à celle des hommes – un renversement par rapport celle de la génération silencieuse et aux baby-boomers. Les femmes de la génération X ont été les premières à dépasser les hommes en termes d’éducation, avec un avantage de trois points de pourcentage sur les hommes de la génération X en 2001.

L’éducation, c’est le pouvoir. À mesure que notre secteur s’éveille à la force de l’investisseur féminin, celle-ci jouera un rôle de plus en plus important dans l’élaboration des produits financiers mis sur le marché, y compris les FNB.

L’article Ne sous-estimez pas les femmes investisseuses est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Les FNB peuvent vous aider à ralentir et simplifier votre pratique https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/mary-hagerman/les-fnb-peuvent-vous-aider-a-ralentir-et-simplifier-votre-pratique/ Wed, 08 Dec 2021 01:44:59 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=84241 Des options d'investissement simples peuvent aider les clients à surmonter leur résistance à travailler sur leurs finances.

L’article Les FNB peuvent vous aider à ralentir et simplifier votre pratique est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
À l’approche des Fêtes de fin d’année et d’une toute nouvelle année, c’est le moment de faire le point sur l’année écoulée. Nous ne devons surtout pas oublier les précieuses leçons que nous avons apprises pendant la pandémie.

Dans les jours les plus sombres du confinement, avec des dépenses réduites parce qu’il n’y avait nulle part où aller et pas grand-chose à faire, nous avons eu l’occasion de ralentir le rythme et de réfléchir à la façon dont nous dépensons notre argent et à ce qui nous rend vraiment heureux.

Beaucoup de mes clients m’ont dit qu’ils n’avaient jamais autant épargné et qu’ils avaient décidé qu’après la COVID-19, ils réviseraient très probablement leurs habitudes de dépense.

« Je n’avais pas réalisé que je dépensais autant au restaurant. Cela ne me manque pas vraiment de manger à l’extérieur de la maison, donc je ne dépenserai plus autant dans les restaurants à l’avenir », m’a affirmé un client.

Vos clients ressentent peut-être la même chose. D’autres compensent peut-être deux années d’économies forcées en dépensant trop pendant la période des Fêtes. Il pourrait être important de déterminer lesquels de vos clients appartiennent à cette dernière catégorie et leur offrir des conseils en douceur, en leur rappelant les joies et les avantages de la simplicité.

Ces conversations peuvent être difficiles, mais il est possible d’établir des parallèles avec d’autres domaines de notre vie. L’un des principaux messages de mon livre, The Black Belt Investor, porte sur l’importance de désencombrer sa vie et son portefeuille. Par exemple, notre environnement peut saper notre énergie et entraver notre flux mental.

Lors d’un webinaire que j’ai organisé pour mes clients pendant la pandémie, j’ai insisté sur l’importance d’avoir un bureau à domicile organisé et rationalisé. Il existe souvent une résistance naturelle à travailler sur ses finances et ses investissements. Il est donc particulièrement utile de pouvoir faire cela dans un espace accueillant qui favorise une pensée claire.

Le tri des relevés de compte et la vérification des dépenses peuvent être accablants dans le meilleur des cas, c’est pourquoi il est important de mettre en place des directives pour faire le travail. Par exemple, les clients qui dépensent trop peuvent simplement ne pas être conscients du montant de leurs dépenses. Disposer d’un espace sûr et propre pour analyser leurs finances peut être le coup de pouce dont ils ont besoin pour revoir leurs mauvaises habitudes. En ce début d’année 2022, nous avons l’occasion de concrétiser nos bonnes intentions et d’instaurer des habitudes qui sont à la base de la constitution d’un patrimoine.

Simplifier sa vie demande de la conviction et de la discipline. « Sans effort, votre talent n’est rien d’autre qu’un potentiel non réalisé. Sans effort, votre compétence est simplement ce que vous auriez pu faire, mais que vous n’avez pas fait », affirmait Angela Duckworth, que j’ai citée dans mon livre.

Dans ma propre pratique de gestion de patrimoine, j’ai expérimenté de nombreux styles d’investissement au fil des ans avant d’adopter une stratégie FNB (fonds négociés en Bourse) après la grande crise financière. Comme je l’ai expliqué dans mon dernier article, j’ai trouvé très convaincant le simple fait que la plupart des gestionnaires actifs ne surperforment pas leur indice de référence. À partir de ce moment-là, j’ai travaillé avec une conviction inébranlable pour construire un modèle de portefeuille basé sur une stratégie FNB. Depuis, je ne me suis jamais écarté de ma philosophie d’investissement de base.

L’utilisation des FNB a également simplifié mon processus de gestion de portefeuille, en partie parce que les stratégies FNB que j’utilise sont faciles à comprendre et à expliquer aux clients. En outre, les FNB sont un outil de placement qui convient bien aux situations où il faut rééquilibrer le portefeuille pour revenir aux pondérations cibles du client. Autre point important, les clients peuvent éprouver moins de réticence à revoir et à travailler sur leurs finances s’ils comprennent les investissements qu’ils détiennent.

Dans notre vie et notre portefeuille, je crois fermement que l’on peut accomplir beaucoup de choses lorsqu’on examine attentivement ce qui a du sens. En ralentissant le rythme, vous aurez plus de temps pour faire la part des choses, canaliser les émotions qui vous servent et vous aider à prendre de meilleures décisions concernant votre avenir financier – et celui de vos clients.

L’article Les FNB peuvent vous aider à ralentir et simplifier votre pratique est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Le moment est venu pour les FNB ESG https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/mary-hagerman/le-moment-est-venu-pour-les-fnb-esg/ Tue, 01 Dec 2020 20:30:34 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=76759 FOCUS FNB - Le conseillère Mary Hagerman explique pourquoi elle parle aux clients de l'investissement responsable (IR) actuellement.

L’article Le moment est venu pour les FNB ESG est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
J’ai longtemps soutenu que l’investissement éthique prendrait son envol après la prochaine récession –et nous nous approchons de ce point.

Pendant la récession financière de 2008-2009, les investisseurs ont vu la valeur de leurs portefeuilles diminuer sur une période de 18 mois. La priorité des conseillers consistait à limiter les pertes et à empêcher les clients de vendre au mauvais moment. Ce n’était pas le moment de leur suggérer d’intégrer davantage d’investissements éthiques dans leur portefeuille.

Comme je l’ai dit lors d’un panel à la conférence virtuelle Inside ETFs Canada en novembre, beaucoup de choses ont changé depuis lors. on a assister à une prolifération de produits ESG dans le secteur des fonds communs de placement (FCP) et des fonds négociés en Bourse (FNB). Les statistiques du secteur remettent désormais en question l’idée que les investisseurs doivent sacrifier la performance pour investir dans ce type de produits. Or, ce qui est encore plus important, c’est la préoccupation croissante que quelque chose doit être fait pour sauver l’environnement et pour tenir compte des injustices sociales généralisées.

Le marché haussier historique qui a pris fin en mars 2020 s’est arrêté à cause d’un virus, et non à cause de la cupidité des investisseurs, de la hausse des taux d’intérêt ou d’une bulle économique. Les inégalités sociales ont pris le devant de la scène avec cette récession. Rien que cette année, on a assisté à des incendies massifs, des ouragans et des manifestations pour les droits des minorités et les questions relatives aux femmes.

Par conséquent, il est temps de parler des possibilités qui existent en matière d’investissements prenant en compte les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Les conseillers qui n’en profitent pas risquent de perdre l’accès à la deuxième génération de clients : les enfants de vos clients, qui chercheront de plus en plus à avoir un plus grand sentiment de contrôle sur l’avenir dont ils hériteront grâce aux investissements qu’ils feront.

Et ces enfants auront probablement les fonds nécessaires pour avoir un impact significatif. Des données provenant de la firme MSCI sur les investisseurs indiquent qu’il y aura un transfert de richesse de 30 000 milliards de dollars des baby-boomers vers 90 millions des milléniaux – dont les plus âgés ont eu 40 ans – au cours des prochaines décennies. En outre, 67 % des milléniaux estiment que les investissements « sont un moyen d’exprimer une valeur sociale, politique et environnementale » (par rapport à 36 % des baby-boomers).

Il n’y a pas de plus grand compliment qu’un client vous demandant d’aider ses enfants dans leurs investissements. En aidant leurs enfants, vous renforcerez également votre relation avec vos clients et améliorerez votre compréhension de leur situation financière. Je veux avoir des conversations sur l’argent avec toute la famille et être là pour aider au transfert de richesse dans le temps.

Attendre que la jeune génération nous parle d’ESG est une occasion ratée. Les conseillers doivent être proactifs et disposer du vocabulaire et des outils d’investissement nécessaires pour mener la conversation sur les questions ESG.

Il n’est pas nécessaire d’être trop technique, mais il est important de connaître les grandes distinctions au sein du monde de l’investissement éthique. L’ESG et l’investissement socialement responsable (ISR) ont été utilisés de manière presque interchangeable pour désigner l’investissement éthique. J’ai utilisé les deux au fil des ans, mais à mesure que l’offre de produits de FNB s’élargit, je préfère travailler avec des investissements qui ont des filtres ESG pour constituer mes portefeuilles, par opposition aux produits ISR qui excluent certaines entreprises ou certains secteurs.

Dans ma pratique, les clients ne sont pas surpris lorsque j’évoque mon intérêt pour l’utilisation des produits ESG. Je les ai préparés à cette conversation au fil du temps avec mes articles et mes lettres d’information aux clients.

Parfois, la réponse est immédiate : « Ça m’intéresse ». D’autres fois, les clients plus âgés s’en remettent à leurs jeunes enfants comme clients potentiels. Parfois, il y a peu ou pas de réponse du client et je prends cela comme un signe que l’on en a assez dit. Les vraies conversations commenceront dans un monde post-pandémique, où les réunions pourront se tenir en personne, dans un environnement détendu.

En tant que gestionnaire de portefeuille discrétionnaire, j’ai commencé à intégrer les facteurs ESG dans mes portefeuilles il y a quelques années avec un FNB des marchés émergents qui comportait des filtres ESG. J’ai maintenant élargi mon offre pour inclure des portefeuilles qui sont 100 % ESG.

Ces portefeuilles sont construits avec la même structure globale et la même répartition des actifs que mes portefeuilles réguliers basés sur les FNB, comme je l’ai expliqué dans mes précédentes chroniques. En fonction du profil de risque du client, je conserve la même large pondération géographique. Je préfère utiliser des FNB avec des filtres ESG qui n’excluent pas les entreprises ou les secteurs, mais se concentrent plutôt sur une sélection de titres des leaders de leur catégorie en matière d’ESG afin de composer les positions principales du portefeuille. Les positions satellites du portefeuille peuvent être plus thématiques et avoir une méthodologie de construction d’indice différente, comme l’investissement d’impact ou l’ISR.

Quelle que soit la méthodologie utilisée pour construire un portefeuille, il est important d’être convaincu de l’approche. Les clients qui veulent faire une différence en investissant de manière éthique se tournent vers leur conseiller pour obtenir les meilleurs conseils possibles. Notre relation de confiance ouvre la porte à ces discussions et nous met aux commandes lorsqu’il s’agit du choix des produits.

Mary Hagerman est conseillère en placement chez Raymond James Ltd. Le point de vue et les opinions contenus dans l’article sont ceux de l’auteur. Raymond James Ltd est membre du Fonds canadien de protection des épargnants.

L’article Le moment est venu pour les FNB ESG est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
La valeur réelle de reporter la rente du RRQ https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/martin-dupras/la-valeur-reelle-de-reporter-la-rente-du-rrq/ Wed, 21 Oct 2020 12:09:05 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=75880 ZONE EXPERTS - Il y a de ces questions qui reviennent constamment de la part de nos clients : Prioriser le remboursement accéléré de l’hypothèque ou cotiser au REER? Cotiser au REER ou au CELI? Fonds de travailleurs, bonne idée ou non? Mais une des questions qui revient possiblement le plus souvent, en planification de la retraite, est l’âge idéal pour toucher la rente du Régime de rentes du Québec (RRQ).

L’article La valeur réelle de reporter la rente du RRQ est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Très nombreuses considérations

Cette question est complexe notamment parce que la réponse sera influencée par tellement de considérations. Parmi ces considérations, nommons :

  • L’espérance de vie du particulier, son espérance de vie statistique (basée sur son âge, sa santé, ses habitudes de vie, etc.) et sa perception de son espérance de vie («chez nous on meurt tous à 70 ans » ou « mes chums meurent tous à 70 ans »).
  • Les besoins de revenu du particulier et son accès à différentes sources de revenus (la décision sera bien différente pour celui qui a des REER, CELI ou autre que pour celui qui n’a que les rentes gouvernementales pour survivre).
  • Le rendement attendu sur les placements de celui qui en possède.
  • Le nombre d’années cotisées au RRQ et l’historique de salaires du particulier.
  • La présence de considérations successorales, notamment pour le célibataire qui n’a pas d’enfant ou qui a des enfants majeurs.
  • La gestion du risque de survie.
  • La perception même du RRQ (notamment, la crainte de modifications éventuelles au régime).
  • Des vieux acquis (« on m’a toujours dit de prendre cette rente dès que possible »).
  • Le mimétisme : Le dictionnaire Larousse définit le mimétisme comme suit  : « Reproduction machinale, inconsciente, de gestes et d’attitudes des gens de l’entourage ».

Ces considérations, et d’autres, font parfois en sortes que même devant la meilleure analyse et les meilleures recommandations possibles, le particulier peut baser sa décision sur des considérations non-financières.

Plusieurs analyses

L’institut canadien des actuaires (ICA) publiait en Juillet dernier une analyse très étoffée de cette question. Cette analyse portait sur le Régime de pension du Canada (RPC) et même s’il est vrai que des différences existent entre le RPC et le RRQ, leur conclusion peut être retenue (le souligné est de nous). :

« Dans l’ensemble, pour la majorité des Canadiens qui ont suffisamment d’épargne dans un REER ou un FERR pour accroître leur revenu de retraite annuel garanti, la bonne décision relative au report des prestations du RPC dépend du rendement actuel des placements et de l’espérance de vie. Compte tenu des faibles taux d’intérêt actuels et des attentes de longévité de la population en général, le présent document conclut que le report des prestations du RPC est manifestement une stratégie avantageuse sur le plan financier. »

Lors du dernier congrès de l’IQPF (tenu virtuellement les 24 et 25 septembre), je présentais également une analyse sur ce sujet. L’analyse présentée était basée sur les hypothèses suivantes : Un particulier de 60 ans. Des salaires passés dépassant toujours le MGA. On ne travaille plus après 59 ans. Calcul de la réduction exacte du RRQ avant 65 ans. Seul le régime de base est considéré. Chiffres présentés sans aucune inflation ou croissance du MGA.

Les deux tableaux suivants sont tirés de cette présentation. Le premier tableau présente, selon le nombre d’années cotisées au RRQ à 60 ans, la rente que le particulier pourrait recevoir selon l’âge de la demande. Notons que la dernière colonne ombragée est présentée ici pour illustrer les rentes maximales mais remarquons qu’il n’est pas possible d’avoir cotisé 44,25 années au RRQ à 60 ans.

Utilisons la colonne de 40 ans de cotisations (l’avant dernière). On constate que si le particulier demandait sa rente à 65 ans, il recevrait, selon nos hypothèses, 14 110 $ par année. Sans surprise, s’il choisissant de toucher cette rente à 60 ans, elle serait réduite de 36 % (7,2% par année) pour atteindre 9 030 $. La conclusion pourrait être la suivante : Ce particulier qui à 60 ans et qui choisit de ne pas toucher sa rente, il la reporte d’une seule année à 61 ans, évite une pénalité de 7,2% (de 60 à 61 ans). On a parfois tendance à mettre ce chiffre de l’avant, 7,2%. Mais revenons au tableau, ce particulier qui choisit de ne pas toucher sa rente à 60 ans mais choisit plutôt de la toucher à 61 ans verra (sans inflation) sa rente passer de 9 030 $ à 10 046 $. Il s’agit plutôt d’une augmentation de 11,3% de cette rente. Devant ce chiffre, 11,3%, est-il possible qu’un particulier soit plus enclin à reporter, ne serait-ce que pour un an, sa décision? L’an prochain on revisitera cette décision.

Le tableau suivant reprend les mêmes chiffres que le tableau précédent mais illustre, pour tous ces cas, l’impact, en pourcentage, de reporter d’une seule année le début de la rente. Pour celui qui a cotisé 40 ans au régime à l’âge de 60 ans, le report de 60 à 61 ans augmente la rente de 11,3%. L’année suivante, le report de 61 à 62 ans, s’il en décide ainsi, augmente la rente de 10,1 % (la rente passerait de 10 046 $ à 11 062 $). On notera que pour ceux qui ont cotisé peu d’années au RRQ, les colonnes de gauche, la décision de reporter est, en comparaison, moins profitable en raison du jeu de la « Période cotisable » au RRQ.

Source: ConFor Financiers Inc.                                                 

En conclusion

Quatre constats peuvent être tirés ici :

  1. Le report est fréquemment (mais pas toujours) profitable
  2. L’objectif n’est pas de forcer nos clients à reporter mais à les amener à considérer ce qui est fréquemment une décision profitable
  3. La décision de reporter d’une année à l’autre (par exemple de 60 à 61 ans et de 64 à 65 ans) n’a pas toujours la même valeur
  4. La décision ne doit par porter sur 5 ou 10 ans, on la présente plutôt annuellement : « On reporte cette année et on s’en reparle dans un an »

Merci à Madame Nathalie Bachand pour l’idée originale de cette analyse.

Note : 1 – 0,50 % + 0,10 % X rente du participant / rente maximale

Martin Dupras, a.s.a., Pl.Fin., M.Fisc, ASC

Fellow de l’IQPF

ConFor financiers inc.

Octobre 2020

Vous voulez parfaire vos connaissances sur la RETRAITE, conseiller vos clients sur leurs régimes de retraite, le RRQ et plus encore ? Notre cours « Formation de haut niveau sur la retraite » sera présenté virtuellement en novembre prochain.  Trouvez plus d’informations en cliquant ici.

L’article La valeur réelle de reporter la rente du RRQ est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Comment garder les clients investis pendant une crise https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/mary-hagerman/comment-garder-les-clients-investis-pendant-une-crise/ Tue, 01 Sep 2020 18:25:53 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=70797 Le contexte et une stratégie basée sur les fonds négociés en Bourse (FNB) m'aident à gérer les émotions des investisseurs.

L’article Comment garder les clients investis pendant une crise est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
L’un des adages les plus familiers du monde de l’investissement vient du célèbre investisseur Warren Buffett : achetez quand il y a de la peur et vendez quand il y a de la cupidité.

Ce conseil est simple, et pourtant peu de gens le suivent.

Lorsque la pandémie de la COVID-19 a commencé à nuire aux marchés financiers, un client m’a téléphoné pour me dire : « J’ai vraiment peur que cela ne bousille mes plans de retraite. Je devrais peut-être limiter mes pertes maintenant. Je n’ai pas beaucoup de temps pour regagner ce que j’ai perdu ».

Un appel de client plus optimiste s’est déroulé ainsi : « Je ne m’inquiète pas pour moi, je n’ai pas besoin d’argent. Mais je voulais le laisser à mes enfants ».

La plupart des investisseurs ne peuvent pas résister à l’envie d’acheter lorsque les valeurs des actions sont élevées et de vendre lorsqu’elles sont en basses. Chaque fois que cela se produit, de l’argent est laissé sur la table. J’ai vu huit marchés baissiers au cours de ma carrière de conseiller en investissement et de gestionnaire de portefeuille, et je peux témoigner du fait que les émotions prennent le dessus sur de nombreux investisseurs lorsque les marchés commencent à chuter.

La pire crise avant la COVID-19 a été celle de 2008-2009, lorsque les marchés boursiers ont chuté pendant 18 mois. Je me souviens que des clients m’ont dit : « Je n’en peux plus. Je dois sortir du marché tant que je le peux encore ». Une amie a confié qu’elle avait tout vendu et qu’elle n’investirait plus jamais dans des actions. Mon travail consistait à répéter sans cesse aux clients : « Restez investis ; concentrez-vous sur le long terme ; les marchés vont remonter ».

C’est ce qu’ils ont fait. Cela a pris quatre ans, mais ensuite nous sommes entrés dans le marché haussier le plus long de l’histoire.

Comme je l’ai expliqué dans des chroniques précédentes, à la suite de la crise de 2008-2009, j’ai changé mon style de gestion de portefeuille pour me concentrer sur l’utilisation des FNB – ce qui nécessitait un engagement en faveur de la formation continue des investisseurs.

Comme le récent marché haussier a atteint des proportions historiques, j’ai souvent rappelé aux clients que tenter de synchroniser le marché était un exercice futile. Je suis devenue plus défensive dans mes portefeuilles et je me suis concentrée sur la gestion des liquidités, afin que les demandes de liquidités des clients en période de marché baissier ne nécessitent pas la vente d’actions.

Or, même en communiquant régulièrement avec les clients, en donnant des séminaires éducatifs et des webinaires, il est difficile de préparer les gens au type de volatilité que nous avons vu en mars, lorsque les marchés ont subi une chute supérieure à 10 % en une seule journée.

Les émotions de ce marché baissier ont été particulièrement vives, car le catalyseur a été une crise sanitaire imprévue qui a touché tous les aspects de notre vie.

Un client potentiel m’a contacté en me disant qu’il avait vendu dès qu’il avait lu que le virus s’était propagé en Europe. Il était soulagé d’avoir pris ce qui lui semblait être une bonne décision en février, mais il aurait souhaité racheter au plus bas en mars. Il voulait des conseils sur la manière d’aller de l’avant. Au moment de notre discussion en juillet, mes portefeuilles étaient revenus en territoire positif. Il avait ainsi attendu trop longtemps.

Pour aider les clients à voir au-delà du chaos immédiat d’une crise, j’utilise des histoires sur la façon dont les clients et moi-même avons fait face aux crises passées. J’utilise également des outils visuels tels que le graphique Andex (un graphique des performances des marchés boursiers et obligataires depuis 1950).

J’explique aux clients que le fait de rester investi pendant une baisse du marché élimine les risques de market timing et permet de profiter pleinement de la reprise lorsque les marchés se redressent. Le graphique Andex montre clairement que chaque correction passée et chaque marché baissier ont été suivis d’un rebond qui a finalement conduit tous les marchés vers des sommets plus élevés.

Je rappelle également à mes clients que leurs portefeuilles sont exposés à des indices de marché généraux en utilisant des FNB tels que le XIC pour le S&P/TSX composite, le VUN pour les actions américaines, le ZDM pour l’Europe, l’Asie et l’Extrême-Orient et le XLK pour la technologie.

En tant que gestionnaire de portefeuille discrétionnaire, je peux rééquilibrer les portefeuilles pendant les périodes critiques comme les corrections et les marchés baissiers sans demander l’approbation du client. Cela me permet d’agir en temps opportun pendant des mois comme février et mars, lorsque je réduis des positions comme celles dans les secteurs de la technologie et de la santé, que j’ajoute aux indices plus larges et que je vends des parties de mes positions obligataires plus longues pour les ajouter aux actions.

Pendant cette période de grande volatilité, j’ai organisé une série de webinaires à l’intention de mes clients : « Conversations sur l’argent en temps de crise et tous les jours ». Cette initiative a été extrêmement utile pour que les clients comprennent l’importance de reconnaître leur attachement émotionnel à l’argent et pour discuter de l’impact financier de la crise non seulement avec moi, mais aussi avec les membres de leur famille.

Les réactions que nous avons reçues à la suite de la série de webinaires ont été très positives. La cliente que j’ai mentionnée au début de l’article m’a remercié de l’avoir aidée à surmonter ses craintes et à replacer la situation dans une perspective à plus long terme. Elle n’a pas vendu et elle était heureuse de ne pas l’avoir fait.

Mon client s’est senti coupable d’avoir peut-être épuisé son patrimoine ; il a attendu que la situation s’améliore pour me confier enfin qu’il était satisfait de la façon dont j’avais géré la situation.

On ne peut jamais savoir quand et à quel point les marchés vont se corriger, mais il existe des informations rassurantes du passé qui montrent que chaque correction a un début et une fin. Aider les clients à gérer leurs émotions pour maintenir le cap pendant les périodes difficiles et rester investis dans des FNB qui profiteront pleinement de la reprise des marchés contribue grandement à créer de la richesse au fil du temps.

L’article Comment garder les clients investis pendant une crise est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Que réserve la prochaine décennie aux FNB https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/que-reserve-la-prochaine-decennie-aux-fnb/ Tue, 03 Mar 2020 20:00:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=64603 Où en sera le secteur des FNB en 2030 ? Points de vue.

L’article Que réserve la prochaine décennie aux FNB est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Si vous avez suivi ma chronique, vous savez que je ne crois pas à la synchronisation des marchés, mais il est important de regarder vers l’avenir. C’est pourquoi j’ai pensé que j’aurais plaisir à donner mon avis sur ce que la prochaine décennie pourrait réserver aux FNB.

J’ai commencé à bâtir des portefeuilles de fonds négociés en Bourse (FNB) après la crise financière de 2008. À cette époque, les FNB étaient tous concentrés sur la génération des rendements des indices de référence, ce que nous avons fini par reconnaître comme un défi pour la plupart des gestionnaires de portefeuilles actifs.

Faisons un bond en avant de 10 ans, la situation a radicalement changé avec l’essor des FNB à gestion active. Que pourrait-il se passer si nous faisions un autre bond en avant jusqu’en 2030 ? Envisagez ces possibilités :

  • La pression continue des frais mènera à un examen plus minutieux des FNB. Comme le coût initial de l’investissement devient presque nul, cet examen ne se limitera pas aux ratios des frais de gestion. Les coûts de transaction dans un FNB, tant des actions que des obligations, seront plus transparents et deviendront un facteur de différenciation pour les investisseurs qui se soucient des coûts.
  • La structure du FNB n’est qu’une enveloppe, et on l’utilisera pour envelopper à peu près n’importe quoi. Du fait que les grands manufacturiers de FNB suivent tous les indices de base, l’investissement thématique connaîtra beaucoup de créativité. Il suffit de penser à tous les différents domaines des technologies qui pourraient être offerts en format FNB : la robotique, les nanotechnologies, l’automatisation et l’intelligence artificielle. Toutefois, la structure concurrentielle peu coûteuse de ces produits signifiera que seulement les meilleurs acteurs survivront et que les acteurs marginaux seront éliminés.
  • En 2030, chaque fonds à gestion active aura une version FNB. Les actifs sous gestion en FNB au Canada viennent de franchir la barre des 200 G$. Ce chiffre croîtra de façon exponentielle au cours des 10 prochaines années et je pense que la prévision faite en 2018, selon laquelle les ventes annuelles de fonds communs de placement ne dépasseront plus jamais les ventes de FNB, se confirmera.
  • Le nombre impressionnant et la diversité des FNB tant à gestion active qu’à gestion passive déconcerteront l’investisseur moyen. Cela stimulera les produits de répartition d’actifs : d’un seul clic, les investisseurs pourront acheter un FNB qui réalisera toute la construction de portefeuille à leur place.
  • Les immenses avancées faites dans les technologies et la manipulation de données rendront la gestion indicielle personnalisée, aussi désignée indexation directe ou direct indexing, de plus en plus accessible. Les FNB bâtis sur mesure seront généralisés et ne seront plus réservés à l’investisseur institutionnel ou fortuné. Les investisseurs particuliers seront en mesure de bâtir leur propre FNB dans l’intimité de leur foyer et d’accéder à quelques-unes des meilleures stratégies fiscales disponibles à un coût relativement bas. Que les investisseurs s’attaquent ou non à ces stratégies seuls ou avec l’aide d’un conseiller dépendra de la complexité de leur situation fiscale et de leur intérêt pour une approche concrète et autonome par rapport à leurs investissements.
  • Les préoccupations éthiques, environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) seront généralisées et deviendront normalisées dans les exigences de déclaration. Chaque produit FNB aura des filtres ESG, ne serait-ce que parce que cela constitue une bonne stratégie d’affaires. Les entreprises démontreront un intérêt particulier à répondre à une certaine forme de critère ESG. Si on considère qu’elle ne se soucient pas de l’environnement, elles voudront au moins prouver qu’elles améliorent leur empreinte environnementale ou qu’elles s’efforcent de répondre à une certaine forme de critère ESG, comme l’intégration de davantage de femmes au sein de leur conseil d’administration.
  • Les négociations d’obligations hors-cote deviendront dépassées. Je prends des risques en affirmant ceci, mais je pense que cela pourrait arriver avant la fin de la prochaine décennie. À ce moment-là, les FNB à revenu fixe obtiendront enfin le respect qu’ils méritent pour amener la transparence et la rentabilité au royaume du revenu fixe. Selon moi, cela offrira au conseiller une gamme de produits à revenu fixe beaucoup plus diverse. La transparence de ces FNB sera utile, mais néanmoins les conseillers devront être vigilants à mesure que la gamme de produits croît et se complexifie.
  • L’intelligence artificielle prendra en charge davantage de fonctions de gestion de portefeuille dans le domaine des FNB. Cependant, du côté des rôles assumés par les humains, davantage de femmes géreront des FNB, et avec un peu de chance, beaucoup plus.

L’article Que réserve la prochaine décennie aux FNB est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Comment utiliser les FNB pour investir de façon responsable https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/comment-utiliser-les-fnb-pour-investir-de-facon-responsable/ Tue, 05 Nov 2019 19:43:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=62107 ZONE EXPERTS - L’investissement axé sur des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance constitue une forme d’investissement factoriel.

L’article Comment utiliser les FNB pour investir de façon responsable est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Bien avant qu’on parle d’investissement factoriel, on s’intéressait aux filtres d’investissement socialement responsable (ISR). Dans le cadre de mes activités, les clients ont recherché des investissements respectueux de l’environnement longtemps avant le krach de 2008.

Il n’y avait que peu d’options à l’époque. La plupart étaient disponibles sous la forme de fonds communs de placement, et habituellement, c’est le client qui en faisait la demande et non le conseiller qui l’offrait. Par ailleurs, les clients prenaient généralement l’initiative de s’informer sur l’ISR : ils demandaient si nous pouvions les aider à investir de façon responsable, puis nous recherchions des produits.

Revenons en 2019, l’ISR – plus couramment appelé maintenant investissement ESG (environnement, société et gouvernance) – est beaucoup plus qu’une simple mode passagère en matière d’investissement. Selon une collecte de données effectuée par MSCI, les actifs mondiaux sous gestion pour les FNB ESG ont atteint 31 milliards de dollars (G$) au 30 septembre 2019, en hausse par rapport à 20 G$ à la fin de 2018 et à 16,6 G$ à la fin de 2017 (données Bloomberg et Refinitiv).

La demande de produits ESG rejoint la démographie. J’ai moi-même vu plus de 500 000 personnes de tous âges manifester en faveur de la lutte contre les changements climatiques, en compagnie de l’activiste Greta Thunberg, à Montréal le 27 septembre dernier. Mes enfants, qui sont de jeunes adultes, sont très préoccupés par les changements climatiques, comme le sont les enfants jeunes adultes de nos clients, en plus des entreprises, des caisses de retraite institutionnelles et des gouvernements dans le monde. Souvent, les clients qui commencent à s’informer sur la manière d’initier leurs enfants à l’investissement vont mentionner qu’ils aimeraient utiliser des investissements respectueux de l’environnement.

En tant que gestionnaire de portefeuille discrétionnaire qui utilise principalement des FNB, j’ai relevé le défi de bâtir des portefeuilles ESG pour les clients intéressés.

Les clients à la recherche d’une solution ESG ont souvent des exigences précises concernant ce qu’ils accepteront, ou pas, dans leur portefeuille de placements : rien dans le pétrole, rien dans les armements, rien dans les cigarettes ne constitue souvent qu’un début. Adapter des portefeuilles aux goûts de l’investisseur peut devenir difficile et il est presque impossible de construire des modèles discrétionnaires du fait que les clients voudront souvent une sorte de personnalisation qui conviendra à leurs croyances.

Je suggérerais aux conseillers qui cherchent à développer leurs activités en se lançant dans le domaine de l’ESG de débuter par une démarche ESG qui leur permet de parler aux clients avec conviction de leur philosophie d’investissement.

Les FNB m’ont attirée parce que je pense que moins il y a d’émotion dans le processus d’investissement, meilleur est le résultat. Je crois en la rigueur du processus de création d’un indice, quelle que soit la méthodologie de création sous-jacente. Je considère les FNB axés sur l’ESG comme une forme d’investissement factoriel, où le contexte de sélection des actions et des obligations découle d’une superposition de filtres ESG à partir duquel l’indice est créé par la suite.

Bon nombre de manufacturiers de FNB offrent maintenant des produits ESG. Les filtres sont ESG, mais la méthodologie sous-jacente de création de l’indice varie. Quelques FNB pourraient être plus centrés sur l’exclusion de certains types d’entreprises. Une autre stratégie ESG axée sur l’intégration utilise un système d’évaluation pour sélectionner des entreprises qui se classent parmi les meilleures selon un système de notation ESG. Quant à l’investissement d’impact, il se concentre sur l’achat d’entreprises qui visent à créer un impact positif mesurable sur le plan social ou environnemental en plus de générer un rendement financier.

Importante vérification diligente

Étant donné la variété des différentes approches, il est important que les conseillers soumettent celles-ci à leur processus de diligence raisonnable dans le but de choisir la stratégie (ou les stratégies) en laquelle ils ont le plus confiance. Finalement, l’approche qui fonctionnera le mieux avec les clients est celle en laquelle vous croyez. Pour ma part, ayant concentré mes portefeuilles discrétionnaires sur des modèles indiciels larges, je préfère aborder le domaine ESG en utilisant une méthodologie centrée sur l’intégration, tout au moins pour les positions de base du portefeuille. Ce type de création d’indice assure habituellement que tous les secteurs de l’indice continuent d’être représentés, en mettant l’accent sur les entreprises les mieux notées en ESG (approche Best-in-class), contrairement à l’exclusion d’un secteur ou au fait d’être fortement sous-pondéré par rapport à l’indice général. Ceci contribue à assurer que le rendement ne déviera pas beaucoup de l’indice traditionnel.

De nos jours, l’offre de produits est en pleine croissance et assez bonne pour que l’on puisse bâtir des portefeuilles diversifiés à l’échelle mondiale tant en actions qu’en obligations, à l’intérieur de différents cadres ESG, en utilisant des FNB et des fonds communs de placement.

Ces types de filtres ESG pourraient ne pas suffire à certains clients qui veulent vérifier chaque produit qui entre dans un portefeuille. En tant que gestionnaire de portefeuille, je ne peux pas combler toutes les attentes de chacun. Les clients qui veulent sélectionner et choisir leurs produits ESG peuvent le faire, à l’extérieur de nos portefeuilles discrétionnaires ; toutefois, nous nous assurons que le client sache si nous sommes en mesure de lui fournir le soutien nécessaire pour suivre ses placements. Dans le cas contraire, si le client effectue la plupart des démarches, il pourrait avoir intérêt à envisager un compte de courtage à escompte pour négocier.

Pour éviter aux clients d’être paralysés par l’analyse, je leur explique qu’il est important de commencer quelque part. En utilisant les produits ESG dans une partie de leur portefeuille ou dans tout leur portefeuille, ils affirment de façon importante dans quoi ils sont prêts à investir.

Dans la plupart des cas, on peut également montrer aux clients qu’ils ne compromettent pas le rendement de leurs investissements en utilisant des stratégies ESG. En fait, il y a lieu de considérer que la surperformance est vraiment possible.

L’article Comment utiliser les FNB pour investir de façon responsable est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>