Une calculette en premier plan, derrière on voit des tas d'argent de plus en plus petits sur lesquels se trouvent des lettres et des chiffres formant le mot COVID-19.
FREDERICA ABAN / iStock

La pandémie de coronavirus de COVID-19 a mis à mal la viabilité de nombreuses entreprises et d’emplois qu’elles fournissent en temps normal. Les gouvernements du monde entier ont réagi en introduisant des programmes de soutien, des liquidités, et de mesures de protection d’emplois pour soutenir les entreprises et maintenir leur capacité de production.

Les principaux bénéficiaires de ce soutien ont été les emprunteurs, généralement servis par les prêteurs traditionnels, et ceux qui ont accès aux marchés publics de prêts. Les emprunteurs qui n’avaient pas accès aux marchés publics de prêt ou qui étaient mal desservis par les prêteurs traditionnels se sont souvent retrouvés exclus du champ d’application de cette aide. Le secteur du crédit privé a donc joué un rôle essentiel dans le soutien de ces entreprises pendant cette période, en intervenant pour aider les emprunteurs confrontés à des difficultés dues à la pandémie.

En plus d’être une bouée de sauvetage pour les entreprises à la recherche de nouvelles sources de financement, les gestionnaires de crédit privés ont également été un partenaire fiable pour les emprunteurs existants. Les gestionnaires de crédit privés ont ainsi travaillé avec des entreprises confrontées au stress et ont offert un soutien pragmatique au moment où cela était le plus nécessaire. Le capacité de revoir certains engagements financiers pour tenir compte de l’évolution de la situation a aidé les emprunteurs en difficulté à trouver une nouvelle voie vers la croissance.

Les investisseurs ont également dû faire face à une volatilité accrue de leurs portefeuilles d’actions et à une baisse des rendements de leurs allocations de titres à revenu fixe. Le crédit privé a aidé les investisseurs à relever ces deux défis en leur offrant une diversification, en agissant comme une couverture et en leur proposant des actifs pouvant générer des revenus. La capacité des gestionnaires de crédit privé à déployer de nouveaux capitaux et à protéger la valeur de leurs portefeuilles existants pendant la pandémie a démontré que le secteur peut être performant en cas de ralentissement.

Bien que l’avenir soit plus difficile à prévoir que d’habitude, on peut facilement imaginer que les entreprises continueront probablement à être confrontées à des perturbations à court terme en 2021 et que tout retour à la croissance nécessitera de nouveaux capitaux sous diverses formes. Dans le même temps, les investisseurs continueront à rechercher des actifs qui peuvent les aider à répondre aux besoins de leurs bénéficiaires sous-jacents dans un marché difficile.

Bien que d’autres défis restent sans aucun doute à relever, le crédit privé s’est révélé être un élément précieux et résistant du système financier en 2020. Cette recherche corrobore l’opinion selon laquelle le crédit privé est bénéfique à la fois pour les emprunteurs et les investisseurs.

Voici d’autres points forts de la recherche :

Les gestionnaires de crédit privés continuent à prêter : Les gestionnaires de crédit privés et leurs investisseurs ont démontré leur engagement à prêter et prévoient de fournir aux entreprises plus de 100 milliards de dollars de nouveaux capitaux en 2020. Ce chiffre correspond globalement au montant investi en 2019 et nos recherches indiquent qu’ils continueront probablement à prêter des montants similaires en 2021.

L’appétit des investisseurs pour le crédit privé reste intact : La perturbation de l’économie en 2020 a créé une demande parmi les investisseurs pour des actifs qui peuvent générer des revenus, fournir une diversification ou servir de couverture pendant les marchés baissiers. Le crédit privé est un moyen intéressant pour les investisseurs de répondre à ces exigences à un moment où les actifs à revenu fixe traditionnels offrent des taux minimaux ou négatifs. La politique monétaire continue donc à inciter fortement les investisseurs à maintenir ou à augmenter leur allocation au crédit privé, en soutenant le flux de crédit vers les parties de l’économie mal desservies par les marchés bancaires ou publics traditionnels.

Les gestionnaires de crédit privés ont démontré leur valeur auprès des emprunteurs : Les prêteurs non bancaires ont été des sources vitales de financement pour les emprunteurs en 2020, en particulier ceux qui ne correspondent pas au standard de risque des banques ou qui n’ont pas pu accéder aux programmes de soutien gouvernementaux. La capacité des gestionnaires de crédit privés à fournir des solutions de capital flexibles a été mise en avant pendant la pandémie

La flexibilité est un atout précieux : À mesure que les besoins de financement et la situation économique des emprunteurs se modifient, leur position sur le spectre entre les possibilités de prêts au pair et de prêts en difficulté fluctuera. Les investisseurs et les gestionnaires de crédit privés se positionnent pour s’adapter à l’éventail plus large des possibilités de prêt qu’ils anticipent en 2021. Les prêts performants aux PME et au marché intermédiaire devraient être la principale occasion de déployer des capitaux en 2021, le secteur prévoyant également un investissement plus important dans les liquidités/le financement relais ou les prêts pour situations spéciales.

Tous les gestionnaires de crédit privés ne sont pas créés de la même manière : L’impact de la COVID-19 a été inégal selon les régions et les secteurs de l’économie, mais il a également mis en évidence des différences dans l’élaboration des transactions, les normes de documentation et les capacités de gestion des risques au sein du secteur. La pandémie a mis en évidence ces différences, les investisseurs cherchant à obtenir de meilleures garanties en matière de gestion des risques et de rapports sur les performances. L’exposition existante aux secteurs cycliques ou touchés par la crise de COVID-19 affecte également la capacité d’un gestionnaire de crédit privé à tirer parti des opportunités d’investissement pendant le ralentissement actuel. Ces facteurs sont susceptibles d’entraîner une dispersion des performances au sein du secteur en 2020 et 2021.

Mobilisation de capitaux pour soutenir la reprise : Les gestionnaires de crédit privés ont continué à lever des capitaux de manière efficace en 2020, les fonds les plus récents étant en grande partie une évolution des stratégies existantes. Nos données indiquent que les personnes interrogées s’attendent à ce que cette dynamique se poursuive et que l’attitude des investisseurs restera globalement positive à l’égard du crédit privé. 88 % des entreprises prévoient de continuer à lever des capitaux pour les stratégies existantes et 98 % des répondants prévoient de lever des capitaux sous une forme ou une autre l’année prochaine. 89 % des répondants s’attendent à une augmentation des allocations aux stratégies de dettes en difficulté. Les stratégies axées sur la dette d’infrastructure (52 %), les financements spécialisés (50 %) et les PME (45 %) sont également très bien perçues par les répondants.

Bien que peu d’entre eux aient anticipé l’ampleur des perturbations qui ont caractérisé l’économie cette année, le secteur s’est bien comporté et a fait preuve de résilience face à des défis importants. Il a également continué à offrir une alternative intéressante aux gestionnaires d’actifs qui cherchent à maintenir un portefeuille équilibré et à répondre à leurs besoins d’investissement.

Pour l’avenir, il est encourageant de constater que la mobilisation de capitaux pour les stratégies de crédit privé n’a pas ralenti. Les investisseurs continuent de reconnaître les qualités attrayantes de cette classe d’actifs et sa capacité à générer des revenus, à offrir une diversification ou à servir de couverture lors de marchés baissiers.