rentes viagères – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 02 Jan 2024 20:24:24 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png rentes viagères – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 L’ICA fait le point sur les rentes viagères à paiements variables https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/lica-fait-le-point-sur-les-rentes-viageres-a-paiements-variables/ Wed, 03 Jan 2024 11:24:12 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98204 Le rapport évoque de nombreux défis propres à ces régimes.

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L’intérêt croissant porté aux régimes communs de rentes viagères à paiements variables a poussé l’Institut canadien des actuaires à se pencher sur les enjeux actuels de ces régimes.

Les régimes communs de rentes viagères à paiements variables (RVPV) offrent une solution de rechange souple par rapport aux régimes traditionnels de rentes garanties, pointe l’Institut canadien des actuaires (ICA) dans un nouveau rapport intitulé Examen des éléments de conception d’un régime commun de rentes viagères à paiements variables.

Ces régimes permettent aux retraités de convertir un montant forfaitaire en un revenu viager qui varie en fonction de l’expérience liée aux placements et à la mortalité. Le rythme de l’adoption de ces régimes est susceptible de connaître une certaine accélération, observe le rapport.

Cependant, l’essor de cette alternative est entravé par les enjeux réglementaires et par le manque de moyens efficaces permettant de communiquer les risques aux personnes participantes, précise ce même rapport.

Un autre obstacle est l’absence de consensus sur les éléments optimaux de conception des régimes communs. C’est d’ailleurs sur le sujet de la conception des régimes communs que s’est concentré l’ICA dans ce rapport.

Les auteurs du rapport pointent la nécessité d’effectuer un examen attentif de trois éléments au moment d’opérer un choix et d’arbitrer entre le risque et le rendement :

– les régimes communs ouverts présentent habituellement moins de risques que les régimes communs fermés, surtout lorsque ces derniers sont principalement composés de personnes participantes plus âgées.

– une politique de taux de référence variable doit inciter la prudence au moment de choisir les hypothèses de taux.

– la comptabilisation différée des gains et des pertes peut réduire sensiblement le risque associé à la modification des prestations. Mais elle augmente souvent le risque de déficit et de faillite, ce qui pourrait nuire à l’attraction de nouveaux participants.

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Desjardins offre la RVDAA https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/desjardins-offrira-la-rvdaa/ Fri, 08 Dec 2023 10:56:36 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98066 PRODUITS - Un outil supplémentaire pour le décaissement.

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Desjardins propose la rente viagère différée à un âge avancé (RVDAA) à sa clientèle, devenant la première institution financière canadienne à offrir ce produit de rente, peu disponible actuellement sur le marché, par l’entremise d’un conseiller en sécurité financière.

La RVDAA, qui a été rendue accessible à la suite d’une modification de la Loi de l’impôt sur le revenu par le gouvernement fédéral en juin 2021, est conçue pour permettre aux retraités de transférer jusqu’à 25 % des actifs qu’ils détiennent dans leur REER ou leur FERR, jusqu’à un maximum de 150 000 $, dans une rente qui diffère les versements aux clients – ainsi que les impôts sur les versements – jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âge de 85 ans.

« En offrant la rente viagère différée à un âge avancé, les conseillers auront un outil supplémentaire à offrir à leurs clients afin de gérer le risque de survivre à leur épargne et de différer leur imposition », souligne Philippe-Olivier Dumas, directeur section Développement et tarification des FPG et des rentes.

S’inscrivant dans la gamme de rentes responsables en épargne individuelle de Desjardins, les primes de rente souscrites dans la RVDAA seront investies automatiquement dans des placements satisfaisant des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), a indiqué l’institution financière.

La sélection des titres exclue ou choisie les émetteurs en fonction de certains critères ainsi que par le suivi et la gestion des investissements afin de les inciter à améliorer leurs pratiques ESG.

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Les rentes viagères reprennent du galon https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-rentes-viageres-reprennent-du-galon/ Wed, 29 Nov 2023 11:56:36 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97736 La volatilité des marchés et les taux d’intérêt élevés redonnent vie au secteur des rentes viagères.

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Les chiffres au Québec le confirment. Une comparaison faite par Finance et Investissement entre les primes de rentes engrangées par l’industrie de l’assurance en 2021 et 2022 montre une hausse annuelle de 17,7%. Sur les six principales catégories de produits recensées dans le Rapport Annuel 2022 sur les institutions financières et les agents d’évaluation du crédit de l’AMF, les rentes sont la catégorie qui a connu la plus forte croissance.

Les niveaux de revenu varient peu entre assureurs

Les revenus qu’un retraité peut espérer recueillir sont à des niveaux qu’on n’a pas vus depuis longtemps, affirme Spencer Look, directeur au Morningstar Center of retirement and policy studies, à Chicago. Au début de novembre, par exemple, contre un capital de 500 000$, un retraité pouvait recevoir de la part de Sun Life une rente annuelle de 35 496$, soit 2 958$ par mois. Une telle rente s’applique à un homme de 65 ans qui souscrit à une rente garantie de 15 ans, non réversible, à partir d’argent non enregistré. Un client de 75 ans présentant un profil équivalent recevrait 3 497$ par mois.

Ces montants peuvent varier d’un assureur à l’autre, « mais les différences sont minimes; le facteur décisif tient souvent à une préférence pour un assureur ou un autre » soutient Joël Drouin, planificateur financier dont la firme Cabinet-Conseils Drouin & Robert est affiliée à SFL Placements.

Un calcul rapide peut laisser croire que si un capital de 500 000$ livre un revenu de 35 496$, cela correspond à un rendement de 7%. Mais un tel calcul est naïf, car il faut se rappeler un aspect crucial de la rente viagère : le rentier donne son argent à un assureur, qui le dépose dans ses réserves générales. Il ne s’agit pas d’un investissement dans un fonds distinct ou autre dont l’assureur est fiduciaire et qui donne un rendement variable.

Dans cette logique, on parle plutôt d’un rendement de 4,4% jusqu’à la fin de la garantie, précise Jean-François Dufour, planificateur financier chez Sun Life « car on décaisse le capital, donc on réduit le rendement » au fil des ans. Par contre, la longévité d’un retraité peut changer ce rendement. « Si le client de 65 ans survit à la garantie et meurt à 95 ans, son taux de rendement vient de monter à 7% ou 8% », précise Joël Drouin.

Catégories de rentes

Le cas du rentier de 65 ans exposé plus haut englobe plusieurs sous-catégories de rentes dont il faut décrire les différences.

Une rente viagère tient d’office pour la durée de la vie du client. Celui-ci reçoit son revenu jusqu’à ce qu’il décède.

Les garanties. – Une rente peut être garantie ou non, et le terme de cette garantie va varier en général de 10 à 20 ans. Une rente sans garantie est l’exception, fait valoir Jean-François Dufour. « Si le client décède après avoir récolté sa rente pendant seulement deux ans, il en aura reçu seulement une fraction et sa succession perdra tout le capital. Avec une garantie de 15 ans, s’il décède après deux ans, l’assureur est tenu de continuer de verser la rente. Plus souvent, il le fera en émettant un chèque total du solde. »

Réversibilité. – Une rente réversible prévoit le transfert des rentes à un bénéficiaire, plus souvent le conjoint. Non-réversible, une rente cessera avec le décès du titulaire. Évidemment, l’ajout d’un bénéficiaire ajoute un niveau de risque qui abaissera inévitablement le montant de la rente.

Indexation. – Une rente peut être indexée selon un taux d’inflation anticipé. Son coût peut être significatif. En intégrant une indexation annuelle de 2%, la rente mensuelle originale de 2 958$ tombe à 2 416$; à 4%, elle ne donne que 1 928$.

Rente prescrite ou non. – La provenance du capital original fait une grande différence au plan fiscal. Dans l’exemple actuel, où les actifs étaient non-enregistrés, la rente est alors prescrite, de telle sorte que la portion intérêts est répartie également sur toute la durée de la rente à raison de 11 578$, et c’est uniquement sur cette portion que le rentier est imposé. Le reste de son revenu est considéré comme un remboursement de capital.

Si la rente est non-prescrite, le niveau de revenu demeure le même à 35 496$, mais la part d’intérêt s’établit au départ à environ 23 000 et décline progressivement à environ 13 000$ en 2041 avec le capital qui diminue. Prescrite ou non-prescrite, cela correspond à la fable de la cigale et de la fourmi, illustre Joël Drouin. La première donne plus de revenu au début avec lequel on peut « faire la fête », la seconde réserve plus de revenus plus tard à un âge où les besoins en soins de santé, par exemple, peuvent être plus importants.

Rente différée. – Le rentier bloque d’avance le moment où il commencera à recevoir sa rente, confiant d’avance son argent à l’assureur. Le délai est habituellement de deux ans, mais peut s’étendre jusqu’à cinq.

À qui s’adresse la rente viagère?

Les rentes visent un large registre de personnes, cependant « elles sont généralement plus appropriées pour des gens en bonne santé qui peuvent espérer une longévité étendue, précise Spencer Look. La rente réduit le risque de longévité. »

Évidemment, il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Jean-François Dufour propose d’acquérir une rente qui va couvrir en tout ou en partie les dépenses de base récurrentes (loyer, chauffage, impôt et taxes, nourriture, etc.). Puisque la rente prend ainsi en charge le fondamental et contribue à sécuriser le retraité, celui-ci peut allouer ses autres sources de revenu à des dépenses variables de loisir et de voyage.

Selon Spencer Look, une rente peut très bien remplacer une grande part des obligations dans un portefeuille. « On peut ainsi réserver une bonne partie du portefeuille à des investissements plus axés sur la croissance. » Un bon moment pour acquérir une rente est celui où on reçoit une importante entrée d’argent, par exemple quand on vend sa maison principale pour aller vivre en résidence.

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Réintroduction des rentes de Manuvie https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/reintroduction-des-rentes-de-manuvie/ Fri, 24 Nov 2023 10:53:06 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97632 PRODUITS - Par l’entremise de conseillers autonomes.

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Manuvie a décidé de réintroduire les rentes de Manuvie par l’entremise de conseillers autonomes. Cette gamme de rentes offre des options de rentes viagères individuelles, de rentes réversibles et de rentes certaines pour répondre aux besoins croissants des Canadiens en matière de revenu de retraite.

Ces rentes procurent un revenu garanti dont les versements peuvent s’étaler sur la vie durant d’une ou deux personnes ou pendant une période déterminée en contrepartie d’une somme forfaitaire unique. Ces versements sont déterminés au moment de la souscription et ne fluctuent pas, peu importe l’évolution des marchés financiers.

« Les Canadiens ont de plus en plus besoin de solutions qui apportent de la stabilité dans leur planification financière, d’autant qu’ils sont de plus en plus nombreux à prendre leur retraite dans un contexte de volatilité continue des marchés et d’augmentation du coût de la vie », a déclaré Paul Savage, chef, Assurance individuelle Manuvie, Canada.

Ces rentes offrent également une protection du capital, ainsi si le rentier décède de façon prématurée, la différence entre le montant total des versements reçus et le montant initial du placement sera versé au bénéficiaire.

De plus, les revenus peuvent être fiscalement avantageux, grâce à des options telles que le fractionnement du revenu de pension et l’accès au crédit d’impôt sur le revenu de pension.

« Bien que les rentes présentent d’importants avantages tangibles, les avantages intangibles, tels que la tranquillité d’esprit et l’élimination de la peur d’épuiser son argent ou d’avoir à gérer un portefeuille, peuvent également offrir de la valeur aux épargnants en vue de la retraite », rappelle Mathieu Charest, chef, Produits et tarification, Assurance individuelle.

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La hausse des taux d’intérêt fait grimper l’intérêt pour les rentes https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/la-hausse-des-taux-dinteret-fait-grimper-linteret-pour-les-rentes/ Mon, 17 Jul 2023 11:11:20 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95087 Elles sont davantage considérées comme une solution de rechange attrayante en matière de placements de retraite.

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Les clients qui approchent de la retraite sont de plus en plus intéressés à consacrer au moins une partie de leur épargne à l’achat d’une rente, explique un conseiller en services financiers.

« J’ai eu plus de questions sur les rentes au cours des six derniers mois, je dirais, que probablement [au cours de] ma carrière », affirme Jason Heath, directeur général d’Objective Financial Partners Inc., de Markham, en Ontario.

Cependant, certains clients se trouvent un peu refroidi par cette option lorsqu’ils se rendent compte que l’achat d’une rente signifie d’immobiliser une somme importante en échange d’une garantie de paiements périodiques à vie, ajoute Jason Heath.

Pourtant, « les personnes qui envient un retraité bénéficiant d’une pension ne songent pas d’emblée à confier leur argent à une compagnie d’assurance afin d’acheter ce qui correspond effectivement à une pension », dit-il.

Au cours des trois décennies précédentes qui furent marquées par de faibles taux d’intérêt, les clients ont largement ignoré les rentes, qui offraient alors des paiements relativement limités. Cependant, lorsque la Banque du Canada, ainsi que d’autres banques centrales à l’échelle mondiale, ont commencé à relever leurs taux directeurs au printemps 2022 en réponse à la hausse de l’inflation, l’intérêt des clients pour les rentes a commencé à s’accroître.

En février 2023, le versement mensuel d’une rente viagère unique assortie d’une prime de 100 000 $ et d’une garantie de 10 ans était en hausse de plus de 20 % par rapport à l’année précédente.

Jason Heath dit avoir rencontré des clients qui considèrent maintenant les rentes comme une solution de rechange attrayante pour déterminer le montant approprié à retirer de l’épargne-retraite pour les dépenses ou pour gérer leurs propres placements de retraite.

« Avec une baisse à deux chiffres des obligations canadiennes [l’an dernier], les investisseurs de type conservateur qui ont perdu ces deux chiffres sur leur portefeuille obligataire pensent peut-être que les rentes correspondent davantage que les obligations à une véritable garantie de revenu fixe, les obligations présentant par définition un certain risque de taux d’intérêt », analyse Jason Heath.

Les clients intéressés par les rentes octroient généralement une partie seulement de leurs actifs de retraite vers l’achat d’un paiement régulier, mentionne Jason Heath.

En réponse aux préoccupations des clients concernant un décès survenu avant de récolter les bénéfices de la rente, les compagnies d’assurance offrent des périodes de garantie, telles que cinq ou 10 ans. Ils peuvent également offrir des rentes conjointes plutôt que des rentes viagères, où l’espérance de vie des deux conjoints est prise en compte dans le paiement.

Cependant, le principal avantage de « l’achat d’une rente n’est pas tant de se protéger contre le risque de mourir jeune, mais plutôt de protéger l’investisseur contre le risque de vivre longtemps. [C’est] une assurance longévité », rappelle Jason Heath.

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Les nouvelles règles rendront les clients « plus heureux » https://www.finance-investissement.com/edition-papier/industrie/les-nouvelles-regles-rendront-les-clients-plus-heureux/ Mon, 08 May 2023 04:08:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=93808 Les conseillers qui ont une approche professionnelle ne devraient pas s'inquiéter des nouvelles règles.

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Les nouvelles règles concernant les obligations d’information sur le coût total des fonds distincts, l’interdiction des frais d’acquisition reportés et l’interdiction potentielle des rétrofacturations du conseiller pourraient entraver le style de vente de certains représentants en assurance de personnes. Or, en fin de compte, ces changements sont positifs pour le secteur, affirment des sources du secteur de l’assurance.

« La simple vente d’une police d’assurance en général pouvait se conclure en un rendez-vous de 45 minutes, maintenant elle peut prendre une heure et demie » , a déclaré Shannon Tatlock, conseillère chez Kevin R. Williams Financial Services, une entreprise de la Financière Sun Life, située à Moncton.

« En tant que conseiller, cela peut être frustrant, parce que cela signifie faire plus de paperasse, passer plus de temps en explications. Mais en fin de compte, le client est plus heureux » , a-t-elle dit.

Pour sa part, Andrew Feindel, gestionnaire de portefeuille chez Richardson Wealth, à Toronto, a déclaré que ces changements signifient que l’époque où un agent d’assurance se rendait à domicile pour conclure une vente est quasiment révolue.

« On pourrait probablement faire valoir que cela élimine bon nombre de conseillers qui étaient motivés à se rendre au domicile de cette personne pour recevoir un chèque de 5 000 $ ou 10000 $. Ils n’offriront sans doute pas la même expérience de service s’ils ne reçoivent pas de commission à la souscription », a-t-il déclaré.

Certains conseillers vendent le produit qui leur rapporte la meilleure commission, a signalé Shannon Tatlock, qui espère que les nouvelles règles et la transparence supplémentaire permettront aux clients d’être mieux informés.

« Les clients sauront exactement ce qu’ils possèdent et seront en mesure de prendre une décision plus éclairée, ce qui, espérons-le, réduira la vente de produits inadéquats, a-t-elle dit. En tant que conseillers, nous devons interroger [les clients] sur leurs besoins liés à leur style de vie. »

Par exemple, si vous travaillez avec un jeune couple qui ne peut consacrer que 50 $ par mois à ses primes d’assurance et qu’une analyse montre qu’il a besoin d’une protection de 1 M$, l’assurance temporaire est sans doute un meilleur choix que l’assurance permanente.

Dans certains cas, « j’ai précisément dit à des clients qu’ils n’avaient pas besoin d’assurance pour l’instant, a poursuivi Shannon Tatlock. Les célibataires qui possèdent une maison et beaucoup de capitaux, qui ont une assurance collective et n’ont pas de personne à charge, pourquoi auraientils besoin d’une assurance ? Selon moi, si nous abordions le sujet de cette manière, nous ferions plus de ventes et nous gagnerions en crédibilité et en confiance. »

D’après Shannon Tatlock, ces changements réglementaires s’imposaient depuis longtemps et ils ne signifient pas que les fonds distincts sont un produit à éviter.

« Il y a un moment approprié pour utiliser ces produits » , a dit Shannon Tatlock, qui convient que les règles relatives aux fonds distincts devraient être alignées sur celles qui s’appliquent à la vente de fonds communs de placement.

Trop de clients ont été pris de court par une pénalité pour frais d’acquisition reportés, parce qu’on leur avait vendu un fonds « d’une manière rapide et intelligente », selon Andrew Feindel.

Ces changements pourraient aussi conduire à une diminution du nombre de personnes qui vendent des fonds distincts, a affirmé Andrew Feindel. En effet, l’un des principaux attraits qui poussait les conseillers à vendre ces fonds plutôt que d’autres produits de placement était la commission à la souscription.

« Si on supprime ça, j’imagine que [moins de] personnes vendront des fonds distincts » , a déclaré Andrew Feindel, qui n’est pas partisan des fortes commissions à la souscription pour n’importe quel produit de placement.

« S’il y en a une, le client doit le savoir, a-t-il remarqué. Si vous achetez un produit de placement, vous aimeriez savoir que je reçois une rémunération initiale de 2,5 %. »

L’abandon de la rétrofacturation du conseiller mettrait aussi fin à la rétribution des mauvaises pratiques, par exemple le fait de dissuader un client de résilier son assurance uniquement parce que le conseiller pourrait devoir rembourser la commission.

« [La rétrofacturation] pousse de nombreux conseillers à dire : Pourquoi ne payez-vous pas jusqu’à la fin de l’année et nous pourrons réexaminer la situation ? juste pour pouvoir traverser cette période de deux ans » , a souligné Andrew Feindel.

L’accent mis sur la transparence et la responsabilité est une mesure positive, et les changements n’empêchent pas de dormir Brian Laundry, représentant en assurance chez Manulife Securities Insurance, à Toronto.

« Les conseillers les plus compétents -ceux qui font de la planification financière et font vraiment bien leur travail -ne sont pas inquiets » , a-t-il remarqué.

« Les très bons conseillers ne se préoccupent pas de la transparence des frais, a ajouté Brian Laundry. Parce qu’ils vous diront : Je mérite chaque dollar. Voilà ma rémunération. »

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Améliorer la viabilité d’un plan https://www.finance-investissement.com/edition-papier/planification-de-la-retraite/ameliorer-la-viabilite-dun-plan/ Tue, 22 Nov 2022 05:00:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=90449 Rentes viagères et frais bas peuvent aider.

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Volatilité des marchés, hausses successives des taux d’intérêt ou inflation galopante. Les plans de décaissement connaissent de forts vents contraires. Même s’il n’y a pas de remède miracle à tous les maux et risques découlant de la période de décaissement, voici certains éléments qui peuvent aider à améliorer la probabilité de succès de nos plans de retraite.

Prenons le cas d’un couple dont les deux membres ont 40 ans et qui gagnent chacun un revenu d’emploi annuel de 65 000 $. Aucun n’a de régime de retraite. Les conjoints visent de prendre leur retraite autour de 60 ans. Pour l’instant, ils ont chacun une épargne de 100 000 $ en placements non enregistrés (NE). Ils estiment leur coût de vie à 68 000 $ par année.

Les rentes publiques du Régime de rentes du Québec (RRQ) et de la Pension de la sécurité de la vieillesse (PSV) ne couvriront pas toutes leurs dépenses, de sorte qu’ils doivent également avoir accumulé des épargnes personnelles pour supporter leur coût de vie au moment de leur retraite.

Regardons comment améliorer le taux de réussite de leur plan. Nous tenterons de quantifier sa viabilité en considérant deux variables : le nombre d’années supplémentaire avant l’épuisement du capital et le pourcentage de couverture par des revenus viagers à la suite de l’épuisement des épargnes.

On peut poser certains gestes en période d’accumulation pour améliorer le plan de retraite. Le premier consiste à déterminer dans quel régime enregistré ils devraient épargner et quelle est l’importante de la fiscalité.

Pour voir ces tableaux en grand, cliquez ici.

Il existe divers instruments d’épargne avec des traitements fiscaux différents. L’objectif n’est pas de les comparer ou de regarder leurs caractéristiques, mais d’analyser leur incidence sur le plan financier du couple. Le graphique 1 illustre l’évolution de l’actif net en période d’accumulation et de décaissement.

En utilisant judicieusement les régimes enregistrés durant la période d’accumulation, on peut repousser de quelques années l’épuisement du capital. Nous avons donc tout intérêt à utiliser ces outils.

En examinant le graphique 1, nous constatons que si les membres de notre couple utilisent leurs droits REER respectivement, ils gagnent environ 9 années avant l’épuisement de leurs avoirs autres que les rentes gouvernementales. S’ils utilisent leur espace REER et leur espace CELI, ils gagnent environ 11 années, passant d’un épuisement du capital à 79 ans à un épuisement à 90 ans. Il est entendu que la réponse diffère d’une situation financière à l’autre.

Pour les simulations, nous avons utilisé le rendement brut des normes d’hypothèse de l’Institut québécois de planification financière d’un portefeuille à 50 % en revenu fixe et 50 % en actions avec des frais de gestion de 1,75 %.

Le deuxième élément qui peut aider les clients à la fois durant la phase d’accumulation et la phase de décaissement est la gestion des frais de gestion. Voici un extrait des conclusions de l’analyse intitulée « Des frais élevés peuvent retarder le départ à la retraite de quatre ans », publiée le 24 février 2022 par la firme d’actuariat Mercer :

  • « Au moment d’un départ à la retraite à 65 ans, on estime qu’un individu qui paie les frais médians du marché des particuliers (1,9 %) pendant ses années de retraite épuisera son épargne cinq années plus tôt que s’il payait les frais médians des régimes collectifs (0,6 %).
  • « L’impact des frais s’amplifie si un individu paie des frais individuels tout au long de sa vie. La personne qui paie les frais médians des régimes collectifs (0,6 %) tout au long de sa carrière, qui prend sa retraite à l’âge de 65 ans, et qui investit ensuite son épargne dans un compte qui offre le même taux, disposera d’un revenu de retraite moyen équivalent à 12 années de plus qu’une personne semblable qui paierait les frais du marché des particuliers (1,9 %) pour la même période. »

Reprenons notre dernier scénario avec l’optimisation des comptes fiscaux et regardons l’effet d’une augmentation de nos frais de gestion. Nous allons analyser deux variations sur les frais de gestion, soit +0,5 point de pourcentage et +1,0 point. Nous remarquons qu’il y a un épuisement plus tôt des actifs, soit environ entre 5 ans pour une augmentation annuelle de 0,5 point et 7 ans pour une augmentation annuelle de 1 point.

C’est donc dire que notre épuisement de capital est devancé et passe de 90 ans à 83 ans dans une situation où les frais de gestion sont de 2,75 % plutôt que de 1,75 %. Afin d’améliorer la viabilité des plans de retraite, on doit évaluer la pertinence du report des rentes du RRQ et de la PSV ou non. Pour plus de 80 % des Canadiens, il est pertinent de reporter à 70 ans le début du versement des prestations du Régime de pensions du Canada, et du RRQ en allant piger ce dont on a besoin dans nos REER/FERR durant la période de report, selon le rapport « Décision relative au début des prestations du Régime de pensions du Canada, risques et possibilités », publié par l’Institut canadien des actuaires en juillet 2020.

Ainsi, dans la majorité des cas où des clients ont des sommes disponibles pour combler les années où il y a un report et n’ont pas de problèmes de santé, le report sera favorisé.

En fait, cela permet une meilleure gestion du risque de longévité et également d’augmenter la couverture des dépenses par des revenus viagers au moment de l’épuisement des épargnes. Il existe toutefois des distinctions à considérer entre les deux programmes.

Concernant le report de la PSV, la décision dépend principalement des variables suivantes : les sommes disponibles qui pourront permettre de subvenir aux besoins pendant la période de report, l’état de santé des clients et l’espérance de survie. On doit aussi tenir compte du taux d’imposition du client et de son évolution dans le temps pour évaluer la probabilité d’être touché par l’impôt de récupération de la PSV. Rappelons que si le revenu net de toutes provenances est supérieur au seuil de 81 761 $ pour 2022, l’impôt de récupération est de 15 %.

Quant à la décision de reporter ou non la prestation du RRQ, celle-ci dépend également de la période de cotisation, des revenus, d’une rente de conjoint survivant de la RRQ et de la préséance (ou non) d’une autre rente viagère indexée.

S’il y a un report de la demande de la RRQ après 65 ans, la majoration variera entre 5,3 % et 8,4% par année de report, alors que la majoration de la PSV ne varie pas et demeure à 7,2 % par an. Dans certaines situations où un participant a un faible salaire au cours de sa vie active, il pourrait être moins intéressant de reporter le moment du début de sa rente.

Un autre outil existe pour gérer le risque de longévité, soit l’achat d’une rente viagère. Elle peut permettre d’augmenter la viabilité d’un plan et offrir une meilleure couverture des dépenses par des revenus viagers.

Retournons à notre cas. Plusieurs choses doivent être considérées par le couple de clients avant l’achat d’une rente viagère, dont l’espérance de vie. Généralement, on recommande de reporter les prestations de la PSV et du RRQ avant un tel achat.

Il est possible de couper la poire en deux et de conserver une partie des épargnes en portefeuille et d’allouer l’autre partie à une rente viagère. Cela nous permet d’avoir ainsi une certaine latitude dans les retraits et de convertir une partie en rente viagère pour garantir un revenu minimum à vie. C’est ce que les membres du couple considèrent de faire, soit prendre une portion de leur REER (environ 65 % de leur solde respectif) pour acheter une rente viagère non indexée à l’âge de 70 ans réversible à 60 % au conjoint.

Le graphique 2 montre l’évolution du revenu familial net du couple selon trois scénarios. Le premier, sans report des rentes gouvernementales, le deuxième, avec le report de ces rentes à 70 ans, et le troisième, avec l’ajout d’une rente viagère financée avec 65 % de leur REER.

Nous n’échappons pas à un épuisement de capital dans notre situation. Cependant, le report du début des prestations gouvernementales fait passer de 88 ans à 91 ans le moment de l’épuisement du capital. De plus, en optant pour le deuxième scénario, on fait passer de 54 % à 61 % le pourcentage des dépenses couvertes par des revenus viagers après épuisement du capital.

Maintenant, en ajoutant une rente viagère au scénario avec les rentes gouvernementales reportées à 70 ans, on vient de nouveau améliorer la viabilité du plan. L’âge d’épuisement du capital passe à 92 ans et, à ce moment, la part des dépenses couvertes par des revenus viagers s’élève à 78 %.

L’utilisation de rente viagère en planification financière est un incontournable afin de prévenir le risque de survivre au capital accumulé. Souvent, certains évoquent la faiblesse des taux d’intérêt pour ne pas considérer cette option. L’utilité d’une rente viagère n’est pas d’essayer de battre un certain rendement, mais plutôt de s’assurer d’un revenu viager. Également, nous ne pouvons le quantifier, mais le couple est peut-être moins stressé avec une rente viagère que s’il devait gérer ses portefeuilles à un âge avancé.

Certains des éléments mentionnés précédemment doivent être mis en place plus tôt que d’autres, d’où l’importance d’établir un plan financier. De plus, chaque situation est unique. Également, une fois le plan mis en œuvre, il faut le réviser et y apporter les modifications nécessaires s’il y a lieu, y compris afin de tenir compte de changements lors de la retraite, comme les dépenses de santé, l’inflation, etc.

Pour les gens ayant des excédents d’actifs appréciables, les éléments mentionnés précédemment pour augmenter la viabilité d’un plan auront probablement moins d’effet sur leur situation. Dans le cas de gens à faibles revenus, considérant les programmes gouvernementaux viagers et indexés, ceux-ci seront probablement suffisants dans la plupart des cas. Les éléments soulevés peuvent donc faire une plus grande différence pour les clients entre ces deux extrêmes.

Mélanie Beauvais est actuaire, planificatrice financière, Bachand Lafleur, Groupe Conseil

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Rentes viagères : passer du blocage au bon dosage https://www.finance-investissement.com/edition-papier/planification-de-la-retraite/rentes-viageres-passer-du-blocage-au-bon-dosage/ Mon, 22 Nov 2021 05:06:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=83708 Le rendement d'une rente peut varier de décevant à étonnant.

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La dose idéale de rente viagère dans le portefeuille d’un client retraité dépend non seulement de sa situation financière personnelle et de son état de santé, mais aussi de son âge. En clair, même dans le cas d’un client pour qui l’ajout de rente viagère améliore la viabilité à long terme du décaissement de ses actifs, il sera préférable qu’il ait atteint un certain âge après la retraite avant d’évaluer le dosage adéquat.

Avant d’expliquer cette conclusion, voyons les situations où un client ne devrait généralement pas souscrire une rente viagère. C’est le cas si son espérance de vie est réduite en raison de sa mauvaise santé ou s’il a peu d’épargne personnelle. Le bas niveau des taux d’intérêt n’est pas un facteur à considérer.

Pour les gens ayant des excédents d’actifs appréciables, la proportion de rentes viagères dans un portefeuille peut très bien être nulle, à moins de vouloir convertir des titres à revenus fixes en rente viagère pour une diversification dans le portefeuille. À l’opposé, les gens à faibles revenus pourraient ne pas avoir à souscrire de rente viagère, car les programmes gouvernementaux viagers et indexés sont souvent suffisants.

Les rentes viagères sont donc appropriées pour les clients entre ces deux extrêmes, mais seulement après avoir évalué une série d’autres éléments. Un client dont les besoins essentiels sont bien couverts par les revenus viagers provenant d’un régime à prestations déterminées bien capitalisé pourrait aussi s’abstenir, à moins d’avoir une aversion au risque.

Avant de souscrire une rente, on préfère également reporter à 70 ans le moment où un client touche sa Pension de la sécurité de la vieillesse (PSV) et sa prestation du Régime de rentes du Québec. Ces deux prestations offrent un coussin viager indexé à l’indice des prix à la consommation, ce qui est rare et souvent coûteux. De plus, ces prestations sont souvent à un coût inférieur à celui de l’achat d’une rente viagère. Les gens à faibles revenus qui sont admissibles au Supplément de revenu garanti (SRG) ne devraient pas reporter la PSV, car le SRG est alors reporté sans être bonifié.

La rente peut convenir à ceux dont le coût de vie annuel est supérieur aux revenus viagers existants (publics et privés). Pour eux, il est sage de ne pas mettre 100 % de l’épargne disponible en rente. On peut couvrir ses besoins essentiels par des revenus viagers et effectuer les dépenses discrétionnaires en décaissant son épargne non immobilisée, laquelle offre davantage de flexibilité.

Il importe également d’aider certains clients à vaincre le blocage psychologique qu’ils peuvent avoir à l’égard des rentes viagères. (Lire Démesurément perçue comme perdante)

Arrive maintenant la question de l’âge du client et du dosage de rente dans son portefeuille. En général, plus un client est âgé, plus son besoin d’avoir une dose de rente viagère devient pertinent en raison des avantages de la mutualisation plus importants.

En effet, la rente viagère peut significativement améliorer la viabilité à long terme du décaissement de ses actifs. Elle offre bon nombre d’avantages, dont celui de gérer son risque de longévité. Non seulement la rente permet à un client de puiser dans son épargne personnelle sans avoir peur de manquer de revenus récurrents, mais elle lui permet de s’assurer contre le coût élevé que constitue le fait de vivre 10, 15 ou même 20 ans de plus que l’âge de décès prévu par son plan financier initial.

La mutualisation des risques fait que les primes payées par les gens qui décèdent plus jeunes financeront la rente de ceux qui vivent très vieux. Ces derniers bénéficient de la mortalité des autres, gagnant ainsi ce qu’on peut désigner comme des « crédits de mortalité ». C’est le même principe qu’en assurance habitation: seuls ceux dont la maison brûle « profiteront » des primes payées par ceux dont la demeure ne brûlera pas.

La rente viagère traditionnelle peut aider à gérer ce risque de longévité, mais il y a intrinsèquement le versement de frais administratifs supplémentaires inutiles pour la période du début de la rente. De 60 à 75 ans, les probabilités de décès sont relativement faibles. Disons, de manière très approximative, qu’elles sont de moins de 10 % pour les non-fumeurs en bonne santé. Il vaut peut-être mieux gérer son argent soi-même.

C’est à partir de 80 ans que les risques de mortalité se multiplient et que l’incertitude de vivre devient plus marquée. La mutualisation est alors beaucoup plus pertinente pour la période dépassant cet âge, car c’est à partir de ce moment que ceux qui ont la chance de vivre vieux peuvent gagner davantage de « crédits de mortalité ».

Cas illustré

Prenons le cas fictif d’un homme retraité de 65 ans. Il envisage d’allouer 100 000 $ de son REER en octobre 2021 à l’achat d’une rente viagère et évalue d’autres options. La rente viagère lui verserait une prestation mensuelle de 490 $, avec une garantie de 120 versements. Cette garantie ferait qu’il recevrait au minimum environ 59 % de la prime versée dans un cas de décès prématuré, dans un cas de décès prématuré, et ce, sans intérêt, et recevrait 176 % de la prime s’il décède à 95 ans.

Il pourrait aussi simplement vivre du rendement, disons de 3 %, de son capital, soit 250 $ par mois. Ou encore, il pourrait améliorer son sort en étalant le capital jusqu’à 90 ans et retirer 472 $ par mois, soit un montant similaire aux 490 $ de la rente viagère.

Toutefois, qu’arriverait-il s’il vivait jusqu’à 95 ans? Si les marchés financiers ne lui étaient pas favorables? Un amortissement jusqu’à 95 ans le forcerait à réduire ses décaissements à 419 $, soit un sacrifice de 16 % par rapport à l’option de la rente. Selon l’Institut québécois de planification financière (IQPF), un homme de 65 ans a 10 % de possibilités d’atteindre 97 ans et peut-être davantage s’il est non-fumeur, se considère en assez bonne santé pour envisager une rente et par-dessus tout a une aversion au risque qui fait qu’il adopte des comportements plus prudents dans la vie quotidienne. Pour lui, vouloir être prudent en amortissant son capital jusqu’à 100 ans lui procurerait un revenu mensuel de 383 $. Cela signifie une privation de 22 % par rapport à la rente viagère et composer jusqu’à cet âge avec les tracas des marchés financiers.

Le tri d’une rente

En plus de la gestion du risque de longévité, souscrire une rente viagère pourrait être intéressant sur le plan du rendement. Bien entendu, le rendement est inconnu puisqu’il est directement dépendant de la durée de vie du rentier. Le taux de rendement interne (TRI) d’une rente peut être négatif dans une situation où la personne décède dans les premières années, mais ce même TRI sera intéressant pour la personne qui vit plus longtemps. Le TRI peut s’apparenter à une série de coupons détachés annuels sans qu’on connaisse la dernière échéance de cette série. Pour un même prix payé, plus cette date sera éloignée, plus le rendement sera intéressant.

Pour voir ces graphiques en grand, cliquez ici.

Reprenons l’exemple présenté plus haut d’un homme de 65 ans utilisant 100 000 $ pour s’acheter une rente garantie 10 ans de 490 $ par mois, non indexée. À 82 ans, notre homme aura reçu en paiements mensuels essentiellement la valeur de son capital de départ. Le rendement devient plus grand que 0 % à partir de cet âge. À 85 ans, à peine trois ans plus tard, considérant que les paiements de 490 $ continueront d’être versés, le rendement atteindra 1,7 %. Ce taux de « rendement variable » est reflété par la courbe noire du graphique 1. Le point sur la courbe représente le rendement à 95 ans, lequel s’établit à 4,3 % pour une rente souscrite à 65 ans. Nous aimerions mettre l’accent sur le fait qu’un client en bonne santé à 65 ans a de bonnes chances de vivre jusqu’à cet âge. Selon le calculateur de l’IQPF, la moitié des hommes âgés de 65 ans se rendront à 89 ans, et le quart, à 94 ans. Or, ces probabilités considèrent des gens fumeurs ou en moins bonne santé. L’espérance de vie des souscripteurs de rente viagère, qui sont souvent des non-fumeurs et en bonne santé, est donc plus élevée. Dans le cas d’un client dont le décès a lieu entre 94 et 100 ans, la rente viagère lui confère un rendement de son investissement de 100 000 $ qui varie entre 4,2 % et 4,9 % après frais.

Ces rendements se comparent avantageusement avec ceux des obligations du Canada de plus de 10 ans, lesquelles s’élevaient à 2,0 % en octobre, selon la Banque du Canada. Soulignons que ce rendement est un rendement brut, excluant les frais de gestion. Une personne en bonne santé qui est plutôt conservatrice sur le plan de ses placements pourrait avoir intérêt à choisir la rente viagère.

Pour effectuer le graphique 1, nous avons répété l’exercice en calculant le TRI d’une rente viagère non indexée souscrite pour un homme avec une prime de 100 000 $ à différents âges entre 55 et 80 ans. Pour chaque cotation, nous avons pris l’assureur qui offrait le meilleur paiement mensuel, lequel varie de 398 $ à 55 ans à 739 $ à 80 ans. Dans tous les graphiques, la courbe s’arrête lorsque le rentier a 100 ans.

Le graphique 1 est riche en constats. Il montre que plus on souscrit une rente à un âge avancé, plus le TRI est élevé. Le TRI à 95 ans passe de 3,8 % pour la rente souscrite à 55 ans, à 4,7 % pour une rente à 75 ans et à 4,1 % pour une rente à 80 ans. Notons que la probabilité de décès dans les 10 premières années pour un homme est de 8 % à 55 ans, et de 60 % à 80 ans. Pour les femmes, cette probabilité est de 5 % à 55 ans, et de 44 % à 80 ans.

Le rendement catastrophe découlant d’un décès prématuré malgré la garantie de 120 mois est plus apparent à des âges de souscription bas. C’est en souscrivant une rente à un âge de l’ordre de 80 ans que l’on observe le plus de crédits de mortalité permettant au TRI de 95-100 ans d’être plus élevé.

Tel que mentionné plus haut, la mutualisation de la longévité utilise les gains réalisés sur les rentiers qui décèdent plus rapidement que prévu au profit des gens qui vivent plus longtemps. Souvent, les tables de mortalité utilisées par les assureurs pour les calculs ont des ajustements pour tenir compte du fait que la majorité des gens qui seront intéressés par l’achat d’une rente viagère ont probablement une excellente santé. Étant donné que la table ajustée aura des probabilités de survie plus conservatrices, il y a un intérêt à acheter une rente, mais à un âge avancé.

Gare aux options coûteuses

Au moment de souscrire une rente, le client devrait mettre de côté sa peur d’obtenir un TRI négatif et percevoir sa rente comme une sorte de police d’assurance contre la longévité. (Lire l’encadré ci-dessous.)

Pour le démontrer, nous avons évalué l’effet de l’ajout de garanties en cas de décès en date d’août 2021. Plus on veut des garanties, moins la rente est élevée et plus le TRI baisse.

Dans le graphique 2, nous avons analysé les meilleures cotations des assureurs pour les cas d’un homme qui souscrit une rente à 80 ans. Pour ce cas, nous avons observé le TRI d’une viagère pure, sans aucune période de garantie (ligne courbe rouge) qui offre une mensualité de 886 $. Nous l’avons comparé avec le TRI d’une rente viagère avec une période minimale garantie de 5 ans, sans réversibilité (mensualité de 832 $), qu’on observe sur la courbe verte. On l’a aussi comparé avec le TRI d’une rente avec une garantie de 10 ans sans réversibilité (mensualité de 736 $, courbe noire) et d’une rente à la fois garantie 10 ans et réversible à 100 % à une conjointe du même âge (mensualité de 635 $, courbe bleue).

Sans surprise, le plus haut TRI ultime est celui qui compte beaucoup de crédits de mortalité, car il n’y a aucune garantie. À 95 ans, le TRI de cette dernière option s’élève à 7,0 %. Au même âge, le TRI de la rente avec garantie de 5 ans est de 5,9 %, celui de la rente avec garantie de 10 ans, de 4,0 %, et celui de la rente réversible et garantie 10 ans, de 1,8 %.

Nous avons ajouté des points bleus sur la dernière courbe afin d’insister sur la probabilité plus élevée d’atteindre ce TRI en raison de la présence d’une conjointe du même âge (durée de paiements plus longue). De plus, notons que l’écart de mensualité de 251$ (886 $ par rapport à 635 $) a aussi un effet sur la viabilité à long terme du plan financier.

Un conseiller devrait donc insister sur l’importance d’acheter une rente viagère pour ses avantages, soit la possibilité de bénéficier des crédits de mortalité, et de mettre de côté la peur de laisser de l’argent sur la table.

Autres options 

Dans notre analyse, nous n’avons pas analysé d’autres options comme la rente viagère indexée, ni la rente différée, qui serait par exemple souscrite à 65 ans, mais dont les paiements commenceraient à être versés seulement à 80 ans, par exemple. Nous n’avons pas non plus expliqué pourquoi il peut être généralement préférable de souscrire une rente à partir d’un capital non enregistré.

Nous n’avons pas discuté de l’option intéressante pour certains clients de la rente viagère différée à un âge avancé (RVDAA). Cette dernière permet de mettre jusqu’à 25 % de son épargne enregistrée dans un produit de rente viagère dont le début des versements peut être différé aussi loin que le 31 décembre de l’année où l’on atteint 85 ans. Indirectement, on réduit les retraits minimums obligatoires d’un FERR. Les montants peuvent provenir du REER, d’un FERR, d’un RPDB, d’un RPAC (RVER) ou d’un RPA à cotisations déterminées. Un « plafond RVDAA » de 150 000 $ est établi pour limiter les sommes transférées à la RVDAA et ce seuil sera indexé selon la croissance de l’inflation.

Une chose demeure: la dose idéale de rente dans un portefeuille reste personnelle à chaque client. Et les conseillers consciencieux sauront aider leurs clients à à percevoir la rente viagère comme un outil pour éviter de laisser de l’argent sur la table si on vit longtemps.

Mélanie Beauvais est conseillère principale et Daniel Laverdière est directeur principal, tous deux au Centre d’expertise, Banque Nationale Gestion privée 1859.

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Démesurément perçue comme perdante https://www.finance-investissement.com/edition-papier/planification-de-la-retraite/demesurement-percue-comme-perdante/ Mon, 22 Nov 2021 05:03:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=83704 Certains clients ont une perception démesurément négative de la rente viagère, ce qui cause un blocage vis-à-vis de celle-ci et risque de nuire à la viabilité de leur projection de retraite à long terme.

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Un bon conseiller devrait accompagner son client afin de l’amener à changer cette perception.

À notre avis, il importe de lui expliquer les bases de la mutualisation des risques, cette recette qui fonctionne et qui permet au client de voir la rente comme un outil de gestion du risque de survivre à ses épargnes.

Par exemple, il serait impensable de ne pas assurer sa résidence en cas de sinistre. Disons que pour une résidence de 500 000 $, la prime d’assurance est de 0,5 % par année, l’accumulation de 2 500 $ peut représenter une perte sèche (si aucune réclamation n’est faite) après 30 ans, de près de 20 % de la valeur future de la résidence. Ce n’est pas rien, mais personne ne se plaindra d’avoir évité un sinistre. Le principe est similaire pour l’assurance auto, quoique les fréquences de sinistres soient plus élevées.

En assurance vie, un père de famille de 30 ans voulant protéger ses personnes à charge par de l’assurance collective de 500 000 $ pourrait, à 60 ans, encore une fois avoir englouti 26 000 $ d’économies perdues.

Lire aussi: Rentes viagères : passer du blocage au bon dosage

Les « gagnants » de la mutualisation sont ceux qui ont fait une réclamation d’assurance (à la suite d’une inondation ou d’un incendie, d’une grave collision automobile ou d’un décès prématuré), mais on peut douter de la joie d’être touché par un destin tragique. Une mutualisation fonctionne, car il y a plein de perdants heureux et peu de gagnants malheureux.

L’incertitude inhérente à la survie se prête bien à la mise en commun du risque de mortalité. Voici deux situations, mais dont la première met rarement en doute les vertus de la mutualisation.

  • Beaucoup envient les salariés participant à un régime de retraite à prestations déterminées pour une grande partie de leur carrière. Pour faire partie de ce groupe, il s’agit simplement d’être sélectionné pour un poste. On met peu l’accent sur l’état de santé. Leur rémunération est ajustée pour refléter ce coût à l’employeur, et les salariés doivent eux-mêmes cotiser des sommes appréciables (par exemple, environ 10 % pour le Régime de retraite des employés du gouvernement et des organismes publics [RREGOP]). À la retraite, ces prestations sont payables la vie durant et très peu demandent à renoncer à ces versements pour encaisser un montant unique à investir dans les marchés. Les prestations payables par le régime à la suite d’un décès rapide ne représentent qu’une petite partie des épargnes dirigées dans le fonds, mais sont nécessaires pour assurer la capitalisation requise pour faire face aux retraités vivant plus de 90 ans. Les gagnants remercient les perdants, mais pour ceux-ci le risque de longévité a disparu, car ils ne sont plus en vie!
  • Un homme retraité de 65 ans utilise 100 000 $ de son REER en octobre 2021 pour acheter une rente viagère qui lui verserait une prestation mensuelle de 490 $, avec une garantie de 120 versements. Cette garantie ferait qu’il recevrait au minimum environ 59 % de la prime versée dans un cas de décès prématuré, et ce, sans intérêt, et recevrait 176 % de la prime s’il décède à 95 ans.

Alors qu’on est dans une situation similaire à un régime à prestations déterminées, dans la deuxième situation, très peu sont prêts à acquérir cette rente. En anglais, on appelle cette situation « The Annuity Puzzle ». L’ancrage d’avoir à renoncer à des sommes accumulées est très fort et l’accent sur les probabilités de pertes est démesuré, sans considération pour la couverture du risque de longévité. Résultat: les gens sous-utilisent les rentes viagères.

Par ailleurs, tel qu’analysé dans le texte, à vouloir rajouter toutes sortes de garanties en cas de décès prématuré, on s’écarte du principe de mutualisation pour favoriser le « chacun pour soi ». Résultat: les garanties réduisent les paiements mensuels du souscripteur et le rendement interne de la rente est moindre.

Comme la rente viagère vise à nous protéger contre le risque de longévité, il faut se mettre dans la position de ne « pas vouloir laisser de l’argent sur la table » si on vit longtemps. C’est dans ce cas qu’on a besoin d’aide, car la longévité est dispendieuse. Cette rentabilité accrue découlant d’un décès à un âge avancé ne peut être atteinte que par l’apport des soldes non utilisés par les retraités décédés les premiers.

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