levier financier – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 10 Apr 2024 12:45:42 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png levier financier – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Perspectives sur les fonds spéculatifs et le crédit privé https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/aima/perspectives-sur-les-fonds-speculatifs-et-le-credit-prive/ Fri, 05 Apr 2024 10:12:25 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99456 ZONE EXPERTS – Point de vue du Conseil mondial des investisseurs (GIB) d'AIMA.

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Le Conseil mondial des investisseurs d’AIMA a récemment discuté des tendances et des préférences en matière de fonds spéculatifs et de crédit privé. Ce conseil est composé de près de 20 investisseurs institutionnels du monde entier. Voici leur point de vue :

Perspectives sur les fonds spéculatifs

Les fonds spéculatifs continuent de jouer un rôle clé dans l’allocation d’actifs, tant pour diversifier les portefeuilles que pour les remplacer. Ils le font tout en réduisant la volatilité des portefeuilles et en générant des rendements corrigés du risque.

La mesure de la performance est au cœur des préoccupations des investisseurs institutionnels, qui sont nombreux à réévaluer les indices de référence et à considérer les liquidités et les marges comme une nouvelle variable d’ajustement. Il est important que les données et la composition des indices de fonds spéculatifs reflètent le secteur et soient cohérentes avec les allocations des fonds.

Avec la popularité des mandats multigestionnaires et multistratégies, ainsi que l’augmentation du nombre de gestionnaires utilisant le modèle de dépenses indirectes, des négociations réfléchies sur les frais afin d’aligner les intérêts des commanditaires et des commandités continuent d’être au centre de l’attention.

Les attentes des commanditaires en matière de performance des gestionnaires sont élevées, car les arguments en faveur de la capture d’opportunités d’alpha par les fonds spéculatifs devraient être solides dans le contexte actuel de rendements plus élevés, de volatilité macroéconomique accrue et de dispersion plus importante.

Les implications fiscales, les négociations sur le taux de rendement minimal, la surveillance continue des risques et les contraintes de capacité des gestionnaires sont des considérations constantes pour les partenaires limités lorsqu’ils envisagent les allocations, en particulier pour les investisseurs disposant d’équipes plus réduites.

Au-delà des rendements, de la gestion des risques et de la diversification, les fonds spéculatifs peuvent apporter une valeur ajoutée substantielle en tant que partenaires stratégiques, en représentant une bonne source de données, de connaissances et d’expertise. Il est important de quantifier ce service au-delà des rendements pour que les gestionnaires et les investisseurs puissent le justifier.

En prévision d’un éventuel cycle de difficultés, les investisseurs explorent les options d’exposition par le biais d’allocations alternatives publiques et privées.

Perspectives sur le crédit privé : 

Sentiment du marché : l’intérêt pour le crédit privé reste fort, de nombreux investisseurs maintenant ou augmentant leur allocation à la classe d’actifs. D’un point de vue tactique, les arguments restent solides en raison du retrait des banques, des craintes persistantes des banques régionales et de la capacité des gestionnaires à négocier des clauses plus strictes.

Stratégies intéressantes : si les prêts garantis de premier rang et les prêts directs restent des stratégies populaires, l’intérêt pour les prêts NAV, les ABS, les infrastructures, le financement de la transition vers l’énergie verte et d’autres stratégies de niche s’accroît.

Liquidité et blocages : bien que les délais d’engagement se soient allongés de plusieurs années, les investisseurs ont généralement peu d’inquiétudes quant à la liquidité et sont à l’aise avec les délais d’immobilisation plus longs.

Rendements et effet de levier : jusqu’à présent, les gestionnaires ont été en mesure de générer des rendements satisfaisants avec peu ou pas d’effet de levier, et l’on s’attend à un rendement de 8 à 12 % avec un recours minimal à l’effet de levier. L’utilisation du taux de rendement interne est encore très répandue dans le secteur.

Préoccupations potentielles : le resserrement des écarts, la concurrence pour les transactions et le déploiement des capitaux, sont tous surveillés de près, car les investisseurs voient beaucoup de refinancement – « étendre et prétendre » – pour éviter de forcer les faillites ou les restructurations, bien que les gestionnaires soient encouragés à protéger les actifs en cas de besoin.

Conseils aux gestionnaires : la transparence au niveau des gestionnaires et des prêts, un contrôle continu rigoureux, des capacités de restructuration internes éprouvées (en particulier avec une expérience de 2008 ou similaire), une évaluation par un tiers indépendant, des considérations de durabilité, des tests de résistance et des plans d’urgence pour un cycle de défaillance potentiel sont primordiaux.

Par Claire Van Wyk-Allan, directrice pour le Canada à l’AIMA

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L’effet de levier et la détresse des entreprises https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/amar-pandya/leffet-de-levier-et-la-detresse-des-entreprises/ Wed, 06 Mar 2024 12:20:40 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99430 ZONE EXPERTS - Il est important de savoir reconnaître les premiers signaux d’alerte.

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Il existe tout un éventail de variables qui peuvent s’abattre sur une entreprise et la faire sombrer dans la détresse financière. Si on organisait ces divers facteurs en forme de pyramide, on retrouverait à la base des éléments d’ordre macroéconomique, comme le cycle économique, la croissance nationale/mondiale, l’inflation, les politiques monétaires des banques centrales et le contexte politique – autant de réalités qui ne sont en fait pas du ressort de l’entreprise. En poursuivant notre ascension le long de notre pyramide, on atteindrait les risques propres au secteur d’activité ou à l’entreprise, notamment les décisions à l’égard de la répartition du capital, comme le rendement des actionnaires, les acquisitions et le recours à l’endettement.

Les avantages de l’endettement, ou de l’effet de levier, sont nombreux : on peut s’en servir pour réduire le revenu imposable en déduisant les charges d’impôts sur les intérêts, pour créer un bouclier fiscal et pour amplifier les rendements si le coût du capital est inférieur au potentiel de rendement pouvant être généré. Il y a toutefois un hic puisque si le vent change de côté ou que la marée se retire, la probabilité de se retrouver en situation de détresse financière s’accroît rapidement. Les programmes de rémunération des cadres principaux encouragent par ailleurs l’endettement puisqu’il offre le potentiel de se prévaloir de gains asymétriques pour la surperformance de l’entreprise. Cette possibilité procure à certains cadres une raison fort convaincante de pousser l’effet de levier au-delà de ce que permet la structure de capital optimale de l’entreprise.

Nous avons été témoins de cette situation pendant la pandémie avec le secteur du transport aérien : celui-ci a été frappé de plein fouet par un événement exogène qui a fait fondre ses recettes à zéro. Au cours des années qui ont précédé la pandémie, ce secteur avait tiré parti, après des décennies de consolidation, d’une amélioration de son pouvoir de fixation des prix, de la production de nouveaux revenus accessoires (frais pour bagages, choix des sièges) et de la diminution du prix du carburant, ce qui a permis aux transporteurs de faire croître leurs flux de trésorerie dans les milliards de dollars. À la place de mettre ces liquidités à l’abri pour les mauvais jours, les transporteurs aériens ont restitué des milliards à leurs actionnaires et ont accru leurs dettes afin d’amplifier les rendements. Lorsque la pandémie a sévi, ils n’étaient pas en mesure d’encaisser cette énorme perte de revenus et l’amoncèlement des dépenses – ils ont donc dû être rescapés pour assurer leur survie.

Les entreprises qui doivent composer avec un trio de risques – les risques de marché, les risques opérationnels et les risques stratégiques – ont une marge de manœuvre plutôt étroite pour endosser d’autres risques financiers comme celui de l’endettement. Le cycle de la détresse typique passe d’une défaillance au stress (échec, insolvabilité et défaut), puis à la faillite où il subsiste une lueur d’espoir qu’une nouvelle entreprise renaisse de ses cendres. Ce processus est souvent graduel, puis très soudain. Pour citer le roman Le Soleil se lève aussi d’Ernest Hemingway :

« Comment avez-vous fait faillite? »

« De deux façons, a répondu Mike. Graduellement, puis soudainement. »

Au cours de la phase graduelle, les investisseurs potentiels peuvent mettre au jour un nombre important d’indices sur le bilan de santé actuel et futur de l’entreprise. À cet égard, plusieurs outils comptables et boursiers peuvent servir à repérer les situations de détresse. Sur le plan comptable, il est possible d’examiner les états financiers annuels et trimestriels à l’aide d’outils qui évaluent l’entreprise en fonction de variables comme la liquidité, la rentabilité et la solvabilité. Cette approche a l’avantage de produire des données facilement accessibles et comparables.

Les méthodes axées sur le marché ont pour leur part recours aux données boursières et les modèles sont typiquement mis à jour quotidiennement, ce qui signifie que, contrairement à l’analyse des états financiers, elles ne comportent aucun effet de décalage. Le cours boursier contient en fait beaucoup de renseignements qui peuvent faire la lumière sur les perspectives d’une entreprise. Bon nombre des données de marché rendent compte de la volatilité des actions, des obligations, des options et des swaps d’une entreprise.

Ainsi, au moyen des deux modèles, les investisseurs peuvent profiter d’une analyse plus exhaustive pour détecter les signes avant-coureurs d’une éventuelle détresse. Dans le contexte actuel caractérisé par des taux d’intérêt élevés, l’incertitude sur les marchés et les perturbations technologiques, les entreprises peuvent rapidement commencer à battre de l’aile. Les investisseurs pourront donc s’éviter bien des malheurs en apprenant à bien connaître les facteurs qui mènent à la détresse et à reconnaître les premiers signaux d’alerte.

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Le financement de l’économie en 2023 https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/aima/le-financement-de-leconomie-en-2023/ Fri, 24 Nov 2023 11:22:18 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97693 ZONE EXPERTS - Le crédit privé continue de faire sa place.

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Les résultats de la recherche annuelle sur le financement de l’économie produite par l’Alternative Credit Council de l’AIMA, en partenariat avec SS&C Technologies, viennent tout juste d’être publiés.

Devenue un point de référence clé du secteur au fil des ans, cette étude fournit une fois de plus aux investisseurs et aux décideurs politiques des données et des informations sur les tendances qui sous-tendent la croissance du crédit privé et en font une classe d’actifs reconnue mondialement.

Cette neuvième édition arrive à un moment où la combinaison de la hausse des taux d’intérêt, des vents contraires macroéconomiques et de l’incertitude politique met le secteur à l’épreuve comme jamais au cours de la dernière décennie. Dans ce contexte, il a été facile de concentrer l’étude de cette année sur la performance des stratégies de crédit privé dans un tel environnement et d’examiner la résilience des pratiques de gestion des risques du secteur.

La flexibilité, la rapidité d’exécution et les relations directes avec les emprunteurs restent des caractéristiques essentielles du crédit privé. Au cours de l’année écoulée, ces caractéristiques ont été mises en avant par les emprunteurs à la recherche de partenaires financiers fiables et capables de s’adapter à leurs besoins. Pour les investisseurs, ces caractéristiques continuent également d’être un facteur important de rendement, les gestionnaires de fonds de crédit privé ayant montré leur capacité à faire face au stress de manière proactive et plus efficace que les autres prêteurs. Si la hausse des taux d’intérêt renforce l’attention portée à ces caractéristiques, elle crée également un potentiel de rendement plus élevé pour les prêteurs capables de résister à cet examen.

Plusieurs grandes entreprises continuent de jouer un rôle important sur les marchés des prêts aux entreprises. L’ampleur de ces stratégies attire naturellement l’attention – et à juste titre – mais l’histoire du crédit privé continue d’aller au-delà du prêt aux entreprises. Nous constatons également un intérêt accru des investisseurs pour des opportunités telles que la dette immobilière, les prêts adossés à des actifs, les infrastructures et le financement du commerce. Il est probable qu’en 2024, ces stratégies continueront d’agir comme des moteurs de croissance supplémentaires pour la classe d’actifs.

Voici les principales conclusions de la recherche :

Croissance significative des nouveaux prêts accordés par les grandes entreprises

Les gestionnaires de crédit privé ont déployé un montant estimé à 333 milliards de dollars (G$) en 2022. Il s’agit d’une augmentation significative par rapport aux 200 G$ de déploiement estimé au niveau mondial en 2021. Cette croissance a été menée par les plus grands prêteurs qui ont déployé plus de 10 G$ par an, ce qui représente 58 % du total des capitaux déployés dans le monde.

Les opportunités de déploiement pour les prêts aux entreprises continuent d’être affectées par la réduction du flux d’opérations de fusions-acquisitions et de capital-investissement, mais les prêteurs sont également plus actifs sur d’autres marchés tels que les prêts aux grandes capitalisations, la dette non commanditée, l’immobilier et les prêts adossés à des actifs.

Résister à la hausse des taux d’intérêt

La hausse des taux d’intérêt a mis en lumière les pratiques de gestion des risques des gestionnaires de fonds et la solvabilité des entreprises en portefeuille. 35 % des personnes interrogées ont indiqué que les risques liés aux taux d’intérêt constituaient le plus grand défi pour les emprunteurs. Les effets de la hausse des taux d’intérêt restent localisés à des entreprises, des fonds et des millésimes spécifiques. Lorsque des ajustements de la valeur nominale des prêts ont été nécessaires, ils se situent dans une fourchette modérée de 0 à 5 % pour la majorité des prêts.

Les gestionnaires de fonds de crédit privé modifient également de manière proactive les conditions des prêts en cas de besoin, bien que 53 % des personnes interrogées aient déclaré que cette activité ne s’appliquait qu’à moins de 5 % des prêts de leur portefeuille. La sélection initiale des crédits, les pratiques de gestion des risques et les relations avec les commanditaires et les prêteurs devraient être les principaux facteurs de différenciation entre les entreprises et les rendements du capital qu’elles peuvent obtenir.

L’effet de levier joue un rôle modeste et bien géré dans le crédit privé

Parmi les répondants, 36 % déclarent ne pas utiliser d’effet de levier financier dans leurs fonds de crédit privé. Pour les fonds qui utilisent l’effet de levier financier, la grande majorité le fait en dessous de 1,5 fois le ratio dette/fonds propres.

Le financement par ligne de souscription est la forme la plus courante d’effet de levier utilisée par 52 % des répondants.  Ce type de financement joue un rôle important dans la gestion des flux de trésorerie en aidant à lisser les appels de fonds des investisseurs.

La principale source d’endettement reste les banques, qui financent 81 % des entreprises interrogées. Les fonds de crédit privés et les fournisseurs d’effet de levier maintiennent de solides pratiques de gestion du risque de crédit et de contrepartie, celles-ci étant soutenues par des exigences détaillées et fréquentes en matière de transparence et d’information.

La gestion du risque de liquidité au cœur de la structuration

On estime que 58 % du capital investi dans les stratégies de crédit privé l’est par le biais de structures à capital fixe. 21 % des capitaux sont investis dans des comptes gérés et 11 % dans des fonds ouverts, bien que la demande pour les deux types de structures puisse augmenter à mesure que les investisseurs explorent d’autres structures susceptibles d’améliorer l’efficacité du déploiement des capitaux ou de répondre à leurs besoins de liquidité.

Nos données montrent également que les gestionnaires de fonds de crédit privés utilisant des structures ouvertes ont largement recours à des outils de gestion de la liquidité tels que les blocages, les barrières, les fenêtres de rachat, les périodes de préavis et les structures de paiement lent, ces outils étant adaptés à la stratégie d’investissement et aux besoins des investisseurs.

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Comparaison des FNB à titre unique et des CCAÉ https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits/comparaison-des-fnb-a-titre-unique-et-des-ccae/ Mon, 16 Oct 2023 04:10:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96662 GUIDE DES FNB - Les deux produits offrent une exposition fractionnée aux actions américaines, mais ils diffèrent fortement l’un de l’autre.

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Le concept de base des fonds négociés en ­Bourse (FNB) d’actions est la diversification par titres. Cependant, avec la création de ­FNB qui ne détiennent qu’une seule action, ce concept n’est plus toujours exact.

Aux ­États-Unis, les premiers ­FNB à titre unique ont été négociés pour la première fois en juillet de l’an dernier, après avoir reçu l’approbation de la ­Securities and ­Exchange ­Commission (SEC). Au ­Canada, le premier fonds de ce genre à obtenir l’approbation réglementaire provient de Purpose Investments.

Purpose a lancé ses cinq ­FNB ­Actions à revenu en décembre de l’an dernier. Les frais de gestion de chaque FNB sont de 0,40 %. Ils détiennent actuellement un total combiné d’environ 90 millions de dollars (M$) d’actifs.

« ­Leur utilité et leur cas d’utilisation sont conformes à ce que nous espérions avant de les lancer », affirme ­Vlad Tasevski, président directeur général et chef des produits à ­Purpose. Lors de la structuration des ­FNB Actions à revenu, ­Purpose a consulté ses clients pour savoir ce qui était important pour eux. La réponse de ceux-ci à l’offre a été enthousiaste.

L’exposition à une seule action à partir d’un titre négocié en ­Bourse avait été introduite auparavant en juillet 2021 lorsque ­CIBC a émis ses premiers certificats canadiens d’actions étrangères (CCAÉ), offrant une détention fractionnaire d’actions d’Amazon.com. Bien que les ­CCAÉ soient structurés comme des comptes de titres distincts, ils sont cotés à ­Cboe ­Canada et se négocient comme des ­FNB.

De cinq ­CCAÉ nés à l’été 2021, la gamme s’est étendue à 41, d’autres sont prévus, et les actifs avoisinent les 2,7 milliards de dollars.

« ­La réaction des investisseurs a été positive, avec un fort taux d’adoption à la fois pour les canaux d’investisseurs autonomes et de conseillers », indique ­Elliot ­Scherer, directeur général et chef mondial du groupe ­Solutions de patrimoine à ­Marchés mondiaux ­CIBC. La simplicité des CCAÉ en fait un produit de placement facile à comprendre pour les conseillers et à expliquer aux clients, et facile à assimiler pour les investisseurs autonomes.

Les ­CCAÉ de ­CIBC et les ­FNB ­Actions à revenu de Purpose offrent tous deux une exposition entièrement couverte au risque de change relatif aux actions américaines et permettent une exposition fractionnée aux actions d’une entreprise. Par ailleurs, même si l’actif ­sous-jacent est la même action, les deux produits diffèrent énormément.

Les cinq ­FNB ­Actions à revenu – qui offrent une exposition à ­Alphabet, ­Amazon.com, Apple, Berkshire Hathaway et ­Tesla – utilisent une combinaison de vente d’options d’achat couvertes et un effet de levier relativement faible.

Les options d’achat couvertes, vendues sur 40 à 50 % des actifs ­sous-jacents, génèrent des distributions mensuelles aux investisseurs. Inversement, un effet de levier allant jusqu’à 25 % des actifs en actions accroît les rendements potentiels, mais augmente également le risque. (Lire ­Bien comprendre les ­FNB avec stratégie d’options)

Le revenu engendré par les ­FNB ­Actions à revenu à partir de la vente d’options d’achat couvertes agit comme une protection contre l’augmentation du risque causée par l’effet de levier, estime Vlad Tasevski. « ­Sur une longue période de temps, le profil de risque réel, quand on mesure le risque en termes de volatilité, devrait être assez semblable à la détention d’actions. »

Selon ­lui, le revenu mensuel, sous forme de gains en capital fiscalement avantageux, est la principale caractéristique qui différencie les ­FNB Actions à revenu des ­CCAÉ ou de l’achat direct d’actions américaines.

Les ­FNB Actions à revenu permettent également aux investisseurs d’exprimer un point de vue moins haussier sur l’action ­sous-jacente, remarque ­Vlad ­Tasevski. En supposant que l’investisseur considère que l’action se maintient à l’intérieur d’une fourchette, que les perspectives de gain en capital à court terme sont moindres et que la volatilité est élevée, le ­FNB ­Actions à revenu sera plus attrayant en raison de la vente d’options d’achat couvertes.

Toutefois, si l’action monte suffisamment pour être rachetée par l’acheteur de l’option d’achat couverte, le FNB Actions à revenu ratera une partie de l’appréciation du prix. Selon ­Vlad ­Tasevski, si l’investisseur estime qu’il existe une forte possibilité de hausse de l’action, le ­CCAÉ correspondant ou l’achat direct d’actions fourniront une meilleure exposition.

Elliot ­Scherer souligne que la simplicité a été un aspect fondamental du succès de la gamme de produits ­CCAÉ.

« ­Les ­CCAÉ procurent une expérience semblable à celle d’un investissement direct dans l’une des entreprises américaines ­sous-jacentes, et les clients peuvent s’attendre à des performances et à des rendements en dividendes similaires, ainsi qu’à une apparence de détention d’actions américaines dans leur compte de courtage, tout en réduisant le risque de change », explique-t-il.

La couverture du risque de change est une nécessité d’affaires pour ­CIBC, car les ­CCAÉ n’entraînent pas de frais de gestion, de garde ou d’autres frais. CIBC tire des revenus de la gestion du risque de change, dont le coût intégré peut aller jusqu’à 0,6 % par an pour les investisseurs.

Pour compenser cela, les ­CCAÉ se négocient en dollars canadiens, ainsi les investisseurs n’ont pas à assumer le coût de conversion de la devise canadienne en dollars américains, comme ils le feraient pour acheter directement une action américaine. Il en est de même pour les investisseurs en ­FNB ­Actions à revenu.

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Ausculter un FNB spécialisé https://www.finance-investissement.com/fi-releve/strategie-daffaires/ausculter-un-fnb-specialise-2/ Fri, 01 Sep 2023 00:15:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95755 DÉVELOPPEMENT - Éléments d’une vérification diligente pour certains FNB.

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Avant de choisir un fonds négocié en ­Bourse (FNB) spécialisé, les conseillers devraient effectuer une vérification diligente du produit et de son émetteur. Voici des éléments de vérification pour certains types de ­FNB spécialisés qui ont été abordés à l’occasion de la ­Conférence sur les ­FNB organisée par le ­Cercle de la finance du ­Québec, le 31 mai dernier.

Liquidité

Lorsqu’on envisage d’investir dans un ­FNB spécialisé, on doit bien comprendre ce qui peut influencer sa liquidité. Notons d’abord que les ­FNB ont deux niveaux principaux de liquidité. La liquidité primaire du fonds, c’­est-à-dire la facilité avec laquelle on peut négocier ses actifs ­sous-jacents à un prix qui est juste. Il s’agit de la liquidité intrinsèque d’un ­FNB. Le deuxième niveau de liquidité concerne le marché secondaire du ­FNB ­lui-même, qui peut être négocié avec d’autres participants du marché, comme des investisseurs individuels, institutionnels ou des mainteneurs de marché.

« ­Même si un ­FNB n’a pas de marché secondaire actif, a peu de volume de transactions, parfois même n’a pas négocié depuis quelques jours et même si la taille de son actif sous gestion est petite, le ­FNB peut tout de même être très liquide, dépendamment de la liquidité du marché sous-jacent », a précisé ­Pierre-Luc ­Vachon, chef des produits, ­Stratégies de placement, chez ­Desjardins ­Gestion internationale d’actifs. En somme, un ­FNB est au moins aussi liquide que ses titres ­sous-jacents.

Parfois, un ­FNB peut également être considérablement plus liquide que ses titres ­sous-jacents, comme ça a été le cas en mars 2020 alors que certaines obligations de sociétés ont cessé d’être négociées, le marché étant en pénurie d’acheteurs.

Dans le secteur des ­FNB de titres à revenu fixe, on ne devrait pas porter trop d’attention au volume de négociation d’un ­FNB, mais plutôt examiner son écart cours ­acheteur-cours vendeur, dit Erika Toth, directrice BMO ­FNB, ­BMO ­Gestion mondiale d’actifs : « L’écart entre le cours acheteur et le cours vendeur constitue un bon indicateur de la liquidé d’un ­FNB. » ­Selon elle, pour bien des investisseurs, cet écart est souvent plus restreint que lorsqu’on tente d’acheter des obligations individuelles.

Par ailleurs, pour accéder à certains fonds spécialisés dans les dettes de pays émergents, il est parfois plus économique de passer par l’intermédiaire d’un ­FNB afin d’éviter des écarts trop élevés. « ­Si on voulait acheter à la pièce des obligations de marchés émergents, on devrait ouvrir des comptes dans chacun de ces pays, faire face à des fourchettes de prix très larges parce que ce ne sont pas des titres qui se négocient forcément et composer avec les enjeux de taxation et de paperasse », a indiqué Hadiza Djataou, gestionnaire de portefeuille, ­Placements Mackenzie.

Frais

En plus de l’écart cours ­acheteur-cours vendeur, qui entraîne souvent des frais importants à l’achat et à la vente d’un titre, on doit considérer les frais de négociation de FNB en tant que tel. Ces frais varient en fonction de la taille de l’ordre. Bien qu’on puisse se procurer des parts d’un ­FNB avec une somme modeste, ­celle-ci peut entraîner des coûts de négociation importants qu’on devrait aussi considérer, selon ­Pierre-Luc ­Vachon.

Le ratio des frais de gestion et le ratio des frais d’exploitation constituent également une mesure à prendre en compte, estime ­Erika ­Toth. Bien qu’il existe des ­FNB indiciels dont les frais de ce genre sont inférieurs à 10 points de base, c’est rarement le cas pour des ­FNB spécialisés, dont la fourchette de frais peut évoluer entre 30 points de base et 130 points de base.

Évaluer l’ensemble des frais est donc particulièrement important pour un ­FNB spécialisé. Durant la présentation, on a insisté sur l’importance de bien lire les documents des émetteurs de fonds afin de déterminer les forces et les faiblesses de la stratégie. Il importe aussi de tenir compte de l’expérience de l’émetteur du fonds ainsi que de son degré de transparence. Il a aussi été question de certaines vérifications propres aux ­FNB axés sur l’investissement socialement responsable et sur les stratégies d’options d’achats couvertes, soit deux stratégies qui ont été populaires en 2022 et 2023.

Comprendre l’ESG

Une autre tendance forte du marché des ­FNB concerne ceux qui sont axés sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Ce segment de marché représente des actifs de 13,2 G$ et des créations nettes de 1,6 G$ de janvier à avril 2023, selon ­Banque ­Nationale Marchés financiers. Ces ­FNB sont populaires, mais occasionnellement remis en question, parfois par manque de connaissance de la stratégie ­ESG.

D’abord, il faut comprendre qu’il y a une panoplie d’approches en investissement responsable. Certains fonds visent principalement à exclure des titres dans certains secteurs d’activité, par exemple le charbon, a expliqué Pierre-Luc ­Vachon. D’autres choisissent les meilleurs acteurs sur le plan ­ESG dans leur catégorie, sans exclure aucun secteur. Certains fonds visent des thématiques comme les énergies vertes.

« C’est important de maintenir cette diversité dans les stratégies et les approches pour répondre aux besoins variés des investisseurs. Je ne crois pas qu’on veuille nécessairement qu’une seule approche soit acceptée et que tous les fonds tendent vers celle-ci », ­a-t-il dit.

Hadiza ­Djataou a vu l’arrivée sur le marché d’une panoplie d’obligations dites vertes. Selon elle, il est donc d’autant plus important d’avoir l’expertise et l’équipe qui permettent de découvrir les failles dans la documentation. Par exemple, certaines entreprises vont émettre des obligations afin d’atteindre des cibles qui le sont déjà. Il est donc important de comprendre ce que l’entreprise fera avec les liquidités dégagées.

Selon ­Erika ­Toth, l’éducation des clients et la divulgation des émetteurs du fonds sont essentielles.

Options d’achat couvertes

Ces ­FNB ont été populaires depuis le début de l’année et en 2022. Par contre, il faut faire une bonne diligence raisonnable avant d’investir dans ces titres et saisir les stratégies mises en place par les émetteurs.

« ­Il faut comprendre la méthodologie du gestionnaire et comment [est généré] le taux de distribution », a souligné Erika ­Toth.

Un ­FNB d’options d’achat couvertes vendra une option d’achat à parité (at the money) de 2 $ sur une action se négociant actuellement à 100 $, et recevra 200 $ sur un contrat de 100 actions. L’acheteur de l’option paie une prime pour avoir le droit d’acheter au prix de levée de 100 $ le bloc d’actions. Le gestionnaire du ­FNB parie que, pour la durée de l’option, habituellement entre un et deux mois, le prix de l’action ­sous-jacente ne montera pas de plus de 2 $.

Si la valeur de l’action ­sous-jacente baisse, l’option ne sera pas exercée. Tant que le prix ne franchit pas le seuil de 98 $, le revenu de la vente d’option couvre la perte encourue. Or, si le titre tombe sous les 98 $, les pertes ne sont pas stoppées et le portefeuille est entièrement exposé à toute baisse supplémentaire.

À l’inverse, si le cours de l’action augmente, les gains sont plafonnés. En effet, ­au-dessus du prix de 100 $, la valeur de l’action augmente mais l’option sera exercée, ce qui nécessitera la vente de la  position à l’acheteur de l’option. Si l’action se négocie entre 100 $ et 102 $, la prime reçue fait plus que compenser l’augmentation du capital à laquelle on renonce. Or, une fois que les actions se
négocient ­au-dessus de 102 $, le ­FNB a renoncé à une partie de l’appréciation du capital.

En résumé, pour la stratégie de vente d’options d’achat couvertes, les gains à la hausse sont  plafonnés, et les pertes n’ont aucun filet de sécurité.

La portion du portefeuille du ­FNB qui fait l’objet de vente d’options d’achat varie selon le manufacturier et le produit. Par exemple, elle est de 50 % à ­BMO, de 33 % à Harvest et de 25 % à CI. Plus cette proportion est élevée, plus la part du portefeuille plafonnée en cas de gain est grande.

Lors de la conférence en ligne, ­Erika ­Toth a mis en lumière certains éléments à examiner : « ­Si le niveau de distribution semble trop beau pour être vrai – on parle de produits qui affichent un taux de distribution de 13 % ou 14 % – c’est probablement le cas. Il est possible que ces rendements ne soient pas durables et aient un impact négatif sur la performance à long terme. »

Un investisseur devrait aussi vérifier si le fournisseur utilise ou non un effet de levier pour augmenter son taux de distribution. « ­Nous recommandons d’éviter des stratégies d’options d’achat couvertes qui ont un levier. Ça peut augmenter le taux de distribution, mais en fait les covered call, c’est une stratégie défensive. Lorsqu’on utilise un effet de levier, les rendements sont amplifiés à la baisse. Et on n’est pas en mesure d’aller profiter pleinement de la hausse des titres à cause de la vente d’options d’achat. On n’utilise jamais un effet de levier dans nos ­FNB », a expliqué ­Erika Toth.

On devrait également savoir si les options sont vendues hors cours. « ­Pour nous, le choix du prix d’exercice de l’option dépendra de la disponibilité des primes et des conditions générales du marché. Nous faisons l’analyse sur chaque titre. Nous allons prendre des options qui sont davantage hors du cours quand la volatilité augmente et nous vendrons davantage des options plus près du cours lorsque la volatilité diminue. »

On devrait enfin tenir compte de l’échéance des options. Plus une option se rapproche de son échéance, plus elle perd de la valeur « et cela, c’est avantageux pour le vendeur de l’option et l’investisseur dans les stratégies de covered call », a fait observé ­Erika ­Toth.

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Multiples utilisations des FNB de titres à revenu fixes https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/hadiza-djataou/multiples-utilisations-des-fnb-de-titres-a-revenu-fixes/ Wed, 09 Aug 2023 10:04:52 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95516 FOCUS FNB – Ils peuvent aider à effectuer une gestion active de cette catégorie d’actifs.

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La croissance des fonds négociés en Bourse (FNB) à travers les segments du marché des titres à revenu fixe est notable. Les actifs en FNB de revenu fixe inscrit à la cote au Canada ont atteint 94 milliards de dollars au 30 juin 2023, selon Morningstar Bloomberg en croissance de 88,4% sur 5 ans. Il est de ce fait important d’explorer les applications et les avantages de tels fonds pour les conseillers et les gestionnaires de titres à revenu fixe en quête de génération d’alpha pour leurs clients.

Les gestionnaires de titres à revenu fixe visent à surperformer le marché ou un indice de référence spécifique, comme l’indice de l’univers des obligations canadiennes FTSE par exemple. La gestion active implique l’utilisation de stratégies telles que l’allocation sectorielle/pays, la gestion de la durée, et les arbitrages à travers le spectre du crédit pour améliorer les rendements tout en réduisant les risques et la volatilité. Alors que la gestion du revenu fixe implique traditionnellement l’achat et la détention d’obligations, les FNB, à la fois indiciels et à gestion active, sont des outils efficaces pour exprimer une vue de la duration ou du crédit au sein des portefeuilles. Ils offrent également une liquidité accrue, permettant aux gestionnaires d’ajuster rapidement leurs positions en réponse aux changements du marché.

Les avantages de l’utilisation des FNB dans la gestion active de la catégorie des titres revenu fixe sont multiples. Voici un résumé des principaux.

  • Diversification : Les FNB permettent une exposition à une grande variété d’obligations dans différents secteurs, pays et notations de crédit. Cela réduisant ainsi le risque associé aux obligations individuelles.
  • Liquidité : Comme les FNB sont négociés sur des plateformes boursière de la même façon que des actions, ils offrent la possibilité d’entrer et de sortir rapidement des positions. Cette caractéristique les rend particulièrement utiles pendant les périodes de volatilité du marché, où des ajustements rapides peuvent être nécessaires.
  • Transparence : Les FNB divulguent leurs actifs sous-jacents quotidiennement, offrant un niveau de transparence rarement vu chez d’autres outils d’investissement. Cette fonctionnalité permet aux gestionnaires d’avoir une vue claire de leur exposition à des secteurs, des notations et des échéances spécifiques.
  • Frais moindres : Les FNB ont généralement des ratios de frais plus bas que les fonds communs de placement de titres à revenu fixe. De plus, la capacité à négocier des FNB comme des actions permet aux investisseurs de mettre en œuvre des changements d’allocation stratégiques et tactiques plus efficacement.
  • Flexibilité : Les FNB peuvent être achetés et vendus tout au long de la journée de négociation au prix du marché. Ils peuvent également être utilisés dans des stratégies de négociation sophistiquées, telles que la vente à découvert ou l’achat sur marge.

Permettez-moi de détailler certains de ces avantages, en commençant par la liquidité. On dit souvent que la liquidité d’un FNB est au moins égale à celle de son actif sous-jacent. Il n’est pas rare que la liquidité d’un fonds soit même supérieure, comme dans certains segments de marché, comme les obligations souveraines des marchés émergents et les prêts à effet de levier, où les FNB qui détiennent ces titres fournissent une liquidité plus élevée que celles de leurs instruments sous-jacents. Cela est dû à la facilité avec laquelle les FNB peuvent être achetés et vendus sur le marché secondaire, réduisant le besoin de transactions directes avec un grand nombre d’obligations sous-jacentes qui peuvent être moins liquides. De plus, les créations et rachats en espèces des FNB peuvent aider à augmenter la liquidité des instruments sous-jacents.

Par ailleurs, nous utilisons régulièrement des FNB dans la gestion de nos portefeuilles pour exprimer des vues de marché, qu’elles soient stratégiques ou tactiques. Par exemple, cette année et l’année dernière, nous avons utilisé tactiquement un FNB indiciel sur la dette émergente libellée en monnaie locale pour exprimer notre vue positive sur la dette locale des marchés émergents. Des pays d’Amérique latine tels que le Brésil et le Mexique ont commencé à augmenter leurs taux d’intérêt clés en 2021, bien avant la Réserve fédéral américaine (Fed). Ces actions ont aidé à désensibiliser leurs dettes contre la hausse des taux de la Fed et un dollar fort. La dette émergente en monnaie locale a bien performé cette année avec des rendements autour de 15% au Brésil quand l’univers agrégé canadien a délivré environ 1,7% de rendement pour la même période.

Un autre exemple de la flexibilité des FNB est le fait qu’il permet une allocation à une grande variété de catégories d’actifs, par exemples les prêts à effet de levier. Les prêts à effet de levier sont une sous-catégorie d’actifs similaire au rendement élevé. La principale différence est que les prêts à effet de levier ne comportent pas de risque de taux d’intérêt et ont une duration nulle. Ils sont des instruments privilégiés dans un environnement de hausse des taux car leur performance n’est pas touchée par des taux plus élevés, contrairement aux obligations à rendement élevé.

Par ailleurs, ces dernières années, les FNB de revenus fixes, qu’ils soient indexés ou actifs, ont augmenté en taille, en diversité et en complexité. Le développement de FNB dédié aux labels environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) aide les gestionnaires d’obligations à atteindre des objectifs financiers supplémentaires comme le financement de la transition vers une économie plus verte et à amplifier l’impact et la durabilité lors de l’investissement.

Risques spécifiques

Bien que les FNB apportent des avantages notables dans la gestion active des revenus fixes, ils viennent également avec la nécessité de gérer des risques spécifiques. Le principal serait l’erreur de suivi : cette divergence se produit lorsque la performance du FNB – actif ou indiciel – diverge de l’indice qu’il suit. Plus précisément, les FNB actifs cherchent à surperformer un indice de référence plutôt qu’à le répliquer, donc ils peuvent souffrir d’une erreur de suivi. L’utilisation des FNB peut donc conduire à des résultats légèrement différents des rendements attendus qu’un gestionnaire d’obligations avait anticipés lors de l’allocation.

L’avènement des FNB a incontestablement transformé le paysage financier, offrant de nouvelles occasions et défis. Pour la gestion active des revenus fixes, les FNB fournissent un outil dynamique et efficace qui favorise la diversification, la liquidité et la flexibilité. Le monde en évolution des FNB mérite certainement une attention particulière, avec son potentiel pour remodeler les stratégies d’investissement traditionnelles qui est indéniable. Mais l’essence d’un bon investissement reste de comprendre ce que vous possédez, pourquoi vous le possédez, et comment il s’intègre dans le contexte plus large de vos objectifs financiers.

Le contenu de ce commentaire (y compris les faits, les perspectives, les opinions, les recommandations, les descriptions de produits ou titres, ou les références à des produits ou titres) ne doit pas être pris ni être interprété comme un conseil en matière de placement ni comme une offre de vendre ou une sollicitation d’offre d’achat, ou une promotion, recommandation ou commandite de toute entité ou de tout titre cité. Bien que nous nous efforcions d’assurer son exactitude et son intégralité, nous ne sommes aucunement responsables de son utilisation.

Cet article pourrait renfermer des renseignements prospectifs qui décrivent nos attentes actuelles ou nos prédictions pour l’avenir ou celles de tiers. Les renseignements prospectifs sont, de par leur nature, assujettis, entre autres, à des risques, incertitudes et hypothèses qui peuvent modifier de façon importante les résultats réels qui ont été énoncés aux présentes. Ces risques, incertitudes et hypothèses comprennent, mais sans s’y limiter, les conditions générales économiques, politiques et des marchés, les taux d’intérêt et de change, la volatilité des marchés boursiers et financiers, la concurrence commerciale, les changements technologiques, les changements sur le plan de la réglementation gouvernementale, les changements au chapitre des lois fiscales, les poursuites judiciaires ou réglementaires inattendues ou les catastrophes. Veuillez soigneusement prendre en compte ces facteurs et d’autres facteurs et ne pas accorder une confiance exagérée aux renseignements prospectifs. Tout renseignement prospectif contenu aux présentes n’est valable qu’en date du 1er septembre 2022. Le lecteur ne doit pas s’attendre à ce que ces renseignements soient mis à jour, complétés ou révisés en raison de nouveaux renseignements, de nouvelles circonstances, d’événements futurs ou autre.

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Comprendre l’effet de levier et les raisons de son utilisation https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/aima/comprendre-leffet-de-levier-et-les-raisons-de-son-utilisation/ Fri, 30 Jun 2023 09:58:07 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94742 ZONE EXPERTS - Un incontournable pour les investisseurs en fonds spéculatifs.

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L’effet de levier a été mis en lumière dans le document de recherche Made to Measure de l’AIMA et de la CAIA afin d’aider les investisseurs à comprendre l’utilisation de l’effet de levier dans les fonds de placement non traditionnels. Comme l’indique le titre de ce document, les gestionnaires de fonds de placement non traditionnels s’efforcent de personnaliser les profils de risque et de rendement pour leurs investisseurs et, comme un tailleur utilise une paire de ciseaux, l’effet de levier est l’un des outils utilisés par les gestionnaires de fonds.

Pour les investisseurs, la compréhension de l’effet de levier et des raisons pour lesquelles il est utilisé est devenue un élément essentiel de la sélection des gestionnaires et de la vérification préalable. Nous sommes conscients que certains investisseurs peuvent être réticents à l’idée d’allouer des fonds à des gestionnaires qui utilisent l’effet de levier. Mais ces craintes peuvent parfois être mal fondées.

L’effet de levier et le risque ne sont pas les deux faces d’une même médaille. Augmenter le ratio d’endettement d’un fonds peut accroître le risque pris. Mais dans certaines circonstances − et aussi contre-intuitif que cela puisse paraître − cette opération réduit le niveau de risque. Comme le montrent les données présentées dans l’étude citée plus haut, les pertes des investisseurs n’augmentent pas nécessairement lorsque les ratios d’endettement des fonds augmentent. Il en va de même pour la performance : les rendements ne s’améliorent pas nécessairement en raison de l’augmentation de l’effet de levier.

Contrairement à l’opinion générale, l’utilisation de l’effet de levier n’est pas réservée à la haute finance. Elle est omniprésente et fait partie intégrante des transactions quotidiennes simples, telles que l’achat d’une maison ou d’une voiture. L’effet de levier est simplement un outil utilisé, un moyen d’atteindre un but, et comme tout outil, s’il est utilisé avec soin, il peut permettre d’obtenir plus de capacité et de précision; par contre, s’il est placé entre de mauvaises mains et s’il n’est pas géré correctement, il peut être dangereux.

L’effet de levier est un élément essentiel de la boîte à outils de l’investisseur. Il est utilisé par les gestionnaires d’actifs et tous les types d’investisseurs pour accroître le potentiel de rendement de leurs investissements et améliorer les décisions d’allocation d’actifs afin de favoriser la diversification du portefeuille. L’incorporation de l’effet de levier dans le portefeuille d’un investisseur peut contribuer à minimiser ou à contrôler son risque.

De la même manière que le fait un acheteur de maison, un investisseur en actions ou une institution financière utilise l’effet de levier. Dans le cas des fonds spéculatifs, ils déploient également un effet de levier sur les différents instruments qu’ils négocient. L’ampleur de l’effet de levier auquel un fonds spéculatif peut recourir peut varier en fonction des conditions du marché à un moment donné et du type de stratégie de fonds spéculatif poursuivie. La plupart des fonds spéculatifs utilisent un effet de levier modeste, ce type de fonds n’utilisant en moyenne pas plus de deux fois ses actifs. Ce ratio est généralement inférieur aux niveaux moyens d’effet de levier utilisés pour le financement d’une maison par le biais d’un prêt hypothécaire.

Un effet de levier plus important n’implique pas toujours un risque plus élevé, car il doit être compris dans le contexte d’autres caractéristiques d’une stratégie d’investissement, par exemple si l’effet de levier est utilisé pour compenser certains risques dans un portefeuille. Aucun consensus n’a été atteint quant à la mesure la plus appropriée pour calculer l’effet de levier. Par conséquent, selon la mesure utilisée, l’estimation de l’effet de levier calculé peut varier de manière significative.

Comprendre comment les gestionnaires sous-jacents négocient les positions de marge, les mises en pension sur titres, les accords avec les créanciers, les lignes d’emprunt, les marges de sécurité et la taille des stratégies dérivées est d’une importance capitale pour les investisseurs en fonds spéculatifs. Cela a un impact considérable sur l’effet de levier d’un fonds spéculatif et sur les risques autres que ceux du marché au sein du portefeuille.

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Ausculter un FNB spécialisé https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/ausculter-un-fnb-specialise/ Wed, 14 Jun 2023 10:30:40 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94407 FOCUS FNB - Éléments d’une vérification diligente pour certains FNB.

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Avant de choisir un fonds négocié en Bourse (FNB) spécialisé, les conseillers devraient établir une vérification diligente du produit et de son émetteur. Voici des éléments de vérifications pour certains types de FNB spécialisés qui ont été abordés à l’occasion de la Conférence sur les FNB organisée par le Cercle de la finance du Québec, le 31 mai dernier.

Liquidité

Lorsqu’on envisage d’investir dans un FNB spécialisé, on doit bien comprendre ce qui peut influencer sa liquidité. Notons d’abord que les FNB ont deux niveaux principaux de liquidité. La liquidité primaire du fonds, c’est-à-dire la facilité avec laquelle on peut négocier ses actifs sous-jacents à un prix qui est juste. Il s’agit de la liquidité intrinsèque d’un FNB. Le deuxième niveau de liquidité concerne le marché secondaire du FNB lui-même, qui peut être négocié avec d’autres participants au marché, comme des investisseurs individuels, institutionnels ou des mainteneurs de marchés.

« Même si un FNB n’a pas de marché secondaire actif, a peu de volume de transactions, parfois même n’a pas transigé depuis quelques jours et même avoir une petite taille d’actif sous gestion, le FNB peut tout de même être très liquide dépendamment de la liquidité du marché sous-jacent », a précisé Pierre-Luc Vachon, chef des produits, Stratégies de placement, chez Desjardins Gestion internationale d’actifs. En somme, un FNB est au moins aussi liquide que ses titres sous-jacents.

Parfois, un FNB peut également être significativement plus liquide que ses titres sous-jacents, comme ça a été le cas en mars 2020 où certaines obligations de sociétés ont cessé d’être négociées, le marché étant en pénurie d’acheteurs.

Dans le secteur des FNB de titres à revenu fixe, on ne devrait pas porter trop d’attention au volume de négociation d’un FNB, mais plutôt examiner son écart cours acheteur-cours vendeur, selon Erika Toth, directrice BMO FNB, BMO Gestion mondiale d’actifs : « L’écart entre le cours acheteur et le cours vendeur constitue un bon indicateur de la liquidé d’un FNB. » Selon elle, pour bien des investisseurs, cet écart est souvent plus restreint que lorsqu’on tente d’acheter des obligations individuelles.

Pour accéder à certains fonds spécialisés dans les dettes de pays émergents, il est parfois plus économique de passer par l’intermédiaire d’un FNB afin d’éviter des écarts trop élevés par ailleurs. « Si on voulait acheter à la pièce des obligations de marchés émergents, on devrait ouvrir des comptes dans chacun de ces pays, faire face à des fourchettes de prix très larges parce que ce ne sont pas des titres qui se négocient forcément et composer avec les enjeux de taxation et de paperasse », a indiqué Hadiza Djataou, gestionnaire de portefeuille, Placements Mackenzie.

Frais

En plus de l’écart cours acheteur-cours vendeur, qui constitue souvent des frais importants à l’achat et à la vente d’un titre, on doit considérer les frais de négociation du FNB en tant que tel. Ces frais varient en fonction de la taille de l’ordre. Bien qu’on puisse se procurer des parts d’un FNB avec une somme modeste, celle-ci peut faire que ces coûts de négociations peuvent être importants et on devrait ainsi les considérer, selon Pierre-Luc Vachon.

Le ratio des frais de gestion et le ratio des frais d’opérations constituent également une mesure à prendre en compte, selon Erika Toth. Bien qu’il existe des FNB indiciels ayant des frais du genre inférieur à 10 points de base, c’est rarement le cas pour des FNB spécialisés, dont la fourchette de frais peut évoluer entre 30 points de base et 130 points de base.

Évaluer l’ensemble des frais est donc particulièrement important pour un FNB spécialisé. Durant la présentation, on a insisté sur l’importance de bien lire les documents des émetteurs de fonds afin d’identifier les forces et les faiblesses de la stratégie. Il importe aussi de tenir compte de l’expérience de l’émetteur du fonds ainsi que de son degré de transparence. Il a aussi été question de certaines vérifications propres aux FNB axés sur l’investissement socialement responsable et sur les stratégies d’options d’achats couvertes, soit deux stratégies qui ont été populaires en 2022 et 2023.

Comprendre l’ESG

Ainsi, une autre tendance forte de marché des FNB concerne ceux axés sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Ce segment de marché représente des actifs de 13,2 G$ et des créations nettes de 1,6 G$ de janvier à avril 2023, selon Banque Nationale Marchés financiers. Ces FNB sont populaires, mais occasionnellement remis en question, parfois par manque de connaissance envers la stratégie ESG.

D’abord, on doit comprendre qu’il y a une panoplie d’approches en investissement responsable. Certains fonds visent principalement à exclure des titres dans certains secteurs d’activité, par exemple le charbon, a expliqué Pierre-Luc Vachon. D’autres choisissent les meilleurs acteurs sur le plan ESG dans leur catégorie, sans exclure aucun secteur. Certains fonds visent des thématiques comme les énergies vertes.

« C’est important de maintenir cette diversité au niveau des stratégies et des approches pour répondre aux besoins variés des investisseurs. Je ne crois pas qu’on veuille nécessairement qu’il y ait une seule approche acceptée et que tous les fonds tendent vers cette approche », a-t-il dit.

Certains fonds vont exclure par exemple les compagnies du secteur de l’énergie, d’autres non et vont rester investi, tenter d’encourager la transition énergétique, dialoguer avec les entreprises pour amener du changement. « Ça n’en fait pas moins un fonds d’investissement responsable. Par contre, ce qui est très important, c’est d’être clair sur ce que le fonds offre et ce qui est visé par sa stratégie », a-t-il souligné.

Hadiza Djataou a vu l’arrivée sur le marché d’une panoplie d’obligations dites vertes. Selon elle, il est donc d’autant plus important d’avoir l’expertise et l’équipe qui permet de découvrir les failles DNS la documentation. Par exemple, certaines entreprises vont émettre des obligations afin de rencontrer des cibles qui sont déjà atteintes. Il est donc important de comprendre ce que l’entreprise fera avec les liquidités dégagées.

Selon Erika Toth, l’éducation auprès des clients et la divulgation des émetteurs du fonds sont essentielles. Parmi les éléments à vérifier dans un fonds ESG, on trouve une comparaison entre son indice de référence sur le plan des frais, de l’approche, du risque et, le cas échéant, de l’indice d’émission de carbone.

Options d’achats couvertes

Ces FNB ont été populaires depuis le début de l’année et en 2022. Par contre, il faut faire une bonne diligence raisonnable avant d’investir dans ces titres et comprendre les stratégies mises en place par les émetteurs.

« Il faut comprendre la méthodologie du gestionnaire et comment (est généré) le taux de distribution », a souligné Erika Toth.

Dans un récent article, Finance et Investissement expliquait la stratégie.

Un FNB d’options d’achat couvertes vendra une option d’achat à parité (at the money) de 2 $ sur une action se négociant actuellement à 100 $, et recevra 200 $ sur un contrat de 100 actions. L’acheteur de l’option paie une prime pour avoir le droit d’acheter au prix de levée de 100 $ le bloc d’actions. Le gestionnaire du FNB parie que, pour la durée de l’option, habituellement entre un et deux mois, le prix de l’action sous-jacente ne montera pas de plus de 2 $.

Si la valeur de l’action sous-jacente baisse, l’option ne sera pas exercée. Tant que le prix ne franchit pas le seuil de 98 $, le revenu de la vente d’option couvre la perte encourue. Or, si le titre tombe sous les 98 $, les pertes ne sont pas stoppées et le portefeuille est entièrement exposé à toute baisse supplémentaire.

À l’inverse, si le cours de l’action augmente, les gains sont plafonnés. En effet, au-dessus du prix de 100 $, la valeur de l’action augmente mais l’option sera exercée, ce qui nécessitera la vente de la position à l’acheteur de l’option. Si l’action se négocie entre 100 $et 102 $, la prime reçue fait plus que compenser l’augmentation du capital à laquelle on renonce. Or, une fois que les actions se négocient au-dessus de 102 $, le FNB a renoncé à une partie de l’appréciation du capital.

En résumé, pour la stratégie de vente d’options d’achat couvertes, les gains à la hausse sont plafonnés, et les pertes n’ont aucun filet de sécurité.

La portion du portefeuille du FNB qui fait l’objet de vente d’options d’achat varie selon le manufacturier et le produit. Par exemple, elle est de 50 % chez BMO, de 33 % chez Harvest et de 25 % chez CI. Plus cette proportion est élevée, plus la part du portefeuille plafonné en cas de gain est grande.

Lors de la conférence en ligne, Erika Toth a souligné certains éléments à examiner : « Si le niveau distribution semble trop beau pour être vrai – on parle de produits qui affichent un taux de distribution de 13 % ou 14 % – c’est probablement le cas. Il est possible que ces rendements ne soient pas durables et aient un impact négatif sur la performance à long terme. »

Un investisseur devrait aussi vérifier si le fournisseur utilise ou non un effet de levier pour augmenter son taux de distribution. « Nous recommandons d’éviter des stratégies d’options d’achat couvertes qui ont un levier. Ça peut augmenter le taux de distribution, mais en fait les covered call, c’est une stratégie défensive. Lorsqu’on utilise un effet de levier, les rendements sont amplifiés à la baisse. Et on n’est pas en mesure d’aller profiter pleinement de la hausse des titres à cause de la vente d’options d’achat. On n’utilise jamais un effet de levier dans nos FNB », a expliqué Erika Toth.

On devrait également savoir si les options sont vendues hors cours. « Pour nous, le choix du prix d’exercice de l’option dépendra de la disponibilité des primes et des conditions générales du marché. Nous faisons l’analyse sur chaque titre. Nous allons prendre des options qui sont davantage hors du cours quand la volatilité augmente et on va vendre davantage des options plus près du cours lorsque la volatilité diminue. »

On devrait également tenir compte de l’échéance des options. Plus une option se rapproche de son échéance, plus elle perd de la valeur « et cela, c’est avantageux pour le vendeur de l’option et l’investisseur dans les stratégies de covered call », a expliqué Erika Toth.

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Des catégories de FNB plus sensibles https://www.finance-investissement.com/fi-tv_/nouvelles-fi-tv/des-categories-de-fnb-plus-sensibles/ Wed, 12 Apr 2023 10:06:44 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=91406 FOCUS FNB – Marc Larente, Conseiller en placement principal, Gestion de patrimoine TD Conseils de placement privés, parle des catégories de fonds négociés en Bourse (FNB) qu’il préfère éviter.

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FI : Lors de la conception de portefeuilles pour vos clients, y a-t-il des catégories de FNB que vous préférez éviter?

Marc Larente :  Il y a toujours, à notre avis, des secteurs qu’il vaut mieux éviter. Ce n’est pas nécessairement le cas pour tout le monde, mais de notre côté, il y a deux secteurs en particulier que nous essayons d’éviter.

Le secteur qui nous fait le plus peur et que les investisseurs devraient éviter à tout prix, je pense, ce sont les FNB à effet de levier. Le levier comporte un risque extraordinaire, particulièrement quand on a déjà des marchés super volatils comme c’est le cas actuellement. Vous avez sûrement remarqué la performance des marchés l’an passé : on a eu énormément de volatilité en raison de la COVID-19 et de la guerre en Ukraine, notamment.

Il y a tellement de choses qui se passent en une année qu’avoir un effet de levier à la hausse ou à la baisse, et ainsi augmenter la volatilité du marché de 100-300 %, cela ne sert à rien à notre avis. Il y a déjà assez de risques à investir. Au lieu d’acheter un produit avec un effet de levier, tu es aussi bien d’acheter un billet de loto ou d’aller au casino. C’est vraiment prendre extrêmement de risques dans une situation où ce n’est pas justifiable d’acheter ce type de produit. J’éviterais donc à 100 % les FNB avec effet de levier.

De notre côté, il y a un autre secteur dans lequel nous n’investissons pas, mais que tout le monde ne devrait pas forcément éviter : il s’agit des FNB à revenu fixe. Les taux d’intérêt ne sont pas très élevés, même s’ils ont augmenté beaucoup depuis l’an passé. Pour notyre part, on préfère acheter nos propres produits de revenu fixe, soit nos obligations ou nos CPG qui viennent à échéance à un moment spécifique. On peut ainsi contrôler les émetteurs, la qualité de chaque obligation de notre portefeuille, quelle compagnie on utilise et quel pourcentage on achète de chaque obligation ou CPG.

Les FNB à revenu fixe offrent plus de volatilité et c’est plus compliqué de connaître la durée, l’échéance de chaque placement. De plus, les produits qui les compose sont un peu plus compliqués à suivre et ils s’accompagnent de frais de gestion. Même si les FNB n’ont pas de frais de gestion super élevés, quand les taux d’intérêt se trouvent à 2-4 %, il n’est pas recommandé de réduire votre rendement de revenu fixe.

Évidemment, votre gestionnaire et votre FNB vont vous charger des frais s’il n’y a pas beaucoup d’upside dans le marché, parce que c’est en théorie du revenu fixe. Alors, avoir des frais de gestion c’est plus compliqué pour justifier un rendement conservateur dans un portefeuille.

Pour ce type d’option, je suggère donc d’acheter ses propres produits de revenu fixe si l’on a le capital pour le faire et éviter ainsi les FNB à revenu fixe. On a toujours mieux fait, c’est plus transparent et clair, et je ne crois pas qu’on ait besoin d’un gestionnaire du côté du revenu fixe. Bien sûr, ça dépend si l’on veut investir à l’extérieur du Canada dans des secteurs plus compliqués.

Mais, dans notre gestion, on veut réduire le risque et le revenu fixe devrait être un secteur ultra conservateur. De notre côté, on évite les FNB à revenu fixe et on se dirige surtout dans des titres de croissance.

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5 choses à savoir sur les FNB à effet de levier et à effet de levier inversé https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/acfnb/5-choses-a-savoir-sur-les-fnb-a-effet-de-levier-et-a-effet-de-levier-inverse/ Wed, 14 Sep 2022 09:25:31 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=89039 Découvrez les dessous des fonds, depuis leurs caractéristiques jusqu’à leur volatilité, en passant par les risques.

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L’idée d’acheter des fonds négociés en Bourse (FNB) à effet de levier peut être séduisante, dans la mesure où ils peuvent fournir des rendements potentiellement meilleurs sur une période plus courte que les FNB traditionnels à long terme.

Bien entendu, la possibilité de générer des rendements plus élevés s’accompagne d’un risque plus élevé. Il est extrêmement important de comprendre les risques spécifiques des FNB à effet de levier et à effet de levier inversé pour déterminer si ces fonds constituent un investissement approprié pour les clients.

Examinons cette catégorie de FNB au Canada et découvrons ce qu’il est important de prendre en compte avant de les incorporer éventuellement dans un portefeuille.

1. Que sont les FNB à effet de levier et à effet de levier inversé?

Les FNB à effet de levier et à effet de levier inversé utilisent en règle générale des produits financiers dérivés visant à amplifier les rendements d’un indice sous-jacent ou d’une catégorie d’actifs.

À titre illustratif, alors qu’un FNB indiciel traditionnel cherche à reproduire le rendement d’un indice de référence comme le S&P/TSX 60, un FNB à effet de levier pourrait chercher à offrir un rendement quotidien plusieurs fois supérieur à celui de cet indice. Dans le cas des FNB à levier inversé, l’objectif de placement peut être de générer un profit potentiel à partir du rendement négatif d’un indice donné, de sorte que si l’indice devait baisser, le FNB pourrait réaliser un gain. Généralement, ces FNB sont utilisés par des investisseurs finaux très convaincus, avec un horizon de négociation à court terme, désireux d’utiliser un profil de risque plus élevé afin de générer des rendements à court terme potentiellement plus élevés.

Contrairement à l’effet de levier obtenu par les comptes sur marge ou les opérations sur options, le risque de pertes est limité à l’investissement principal lors de l’utilisation de ces FNB. Toutefois, pour maintenir cela, leur exposition doit généralement être réinitialisée quotidiennement.

Au Canada, les FNB à effet de levier et les FNB à effet de levier inversé sont surtout offerts dans la gamme de fonds BetaPro de Horizons. Ces FNB offrent une vaste gamme d’expositions aux indices boursiers, tels que le S&P 500, le S&P/TSX 60 et le Nasdaq-100, ainsi qu’aux stratégies basées sur les contrats à terme qui investissent dans des matières premières comme le pétrole et le gaz. Au sud de la frontière, plusieurs fournisseurs de fonds offrent des FNB dont le rendement peut atteindre trois fois ou trois fois l’inverse de l’exposition sous-jacente.

2. Pouvez-vous détenir ces FNB pendant plus d’une journée?

En bref, la réponse est oui. Toutefois, comme cela a été mentionné, les FNB à effet de levier et à effet de levier inversé exigent habituellement que leurs expositions soient revues quotidiennement afin de maintenir un niveau de risque limité à l’investissement principal. En raison de cette réinitialisation quotidienne, le rendement du FNB n’est pas censé correspondre au rendement de la matière première ou de l’indice de référence pour des périodes supérieures à un jour.

La composition a également une incidence sur le rendement, ce qui se traduit par un rendement annuel plus élevé sur un marché en hausse ou par une moyenne à la baisse des coûts sur un marché en déclin. Si vous prévoyez détenir ces FNB pendant plus d’une journée, veuillez noter que les rendements réels seront probablement différents des rendements prévus sur une période observée.

Les exemples hypothétiques simplifiés ci-dessous utilisant un FNB BetaPro Daily Bull (avec une exposition complète de 2x), un FNB BetaPro Daily Bear (avec une exposition complète de -2x) et un FNB BetaPro Inverse (-1x) sur deux marchés différents montrent les effets potentiels de la composition des rendements à la suite d’un rééquilibrage quotidien. Le premier scénario montre la valeur de la part à la fin de chacune des journées où l’indice sous-jacent a pris 10 %, ainsi que le rendement à la fin de cette période. Le deuxième scénario montre l’effet d’une séquence de -10 % chaque jour, sur une période de neuf jour et son effet sur les rendements à la fin de la période.

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Si un investisseur a l’intention de détenir un FNB à effet de levier (ou à effet de levier inversé) pendant plus d’un jour, il doit absolument veiller à ce que le FNB fournisse une exposition correspondant à l’intention initiale de détenir le placement.

3. Quelle est la volatilité des FNB à effet de levier et à effet de levier inversé?

Tous les FNB à effet de levier et à effet de levier inversé sont intrinsèquement plus risqués et potentiellement plus volatils qu’un unique FNB à long terme qui investit dans le même univers de titres, puisqu’ils sont hautement spéculatifs et utilisent un effet de levier qui amplifie les rendements et les pertes.

La volatilité de ces FNB est également affectée par l’investissement sous-jacent. À titre d’exemple, un FNB à effet de levier qui a des contrats à terme sur le gaz naturel comme exposition sous-jacente sera beaucoup plus volatil qu’un FNB qui investit dans des actions de sociétés canadiennes à grande capitalisation. En général, les FNB de matières premières à effet de levier devraient présenter une volatilité plus élevée que les actions traditionnelles.

Il est également important de tenir compte de la volatilité dans la mesure où elle peut avoir une incidence sur l’orientation prévue du FNB. Plus la catégorie d’actifs est volatile, plus la performance du FNB, au-delà d’un jour, peut s’écarter de son indice de référence en raison de la réinitialisation quotidienne de l’exposition.

4. Les FNB à effet de levier ou à effet de levier inversé investissent-ils dans des contrats à terme?

En fonction de l’actif sous-jacent, comme le pétrole brut, un FNB pourrait devoir investir dans des contrats à terme.

Les contrats à terme sont des contrats aux conditions et aux dates d’échéance uniformes – portant généralement sur des catégories d’actifs et des matières premières spécifiques – qui obligent les parties à échanger de l’argent contre l’actif à un moment précis à une date ultérieure.

En lieu et place d’un règlement à un moment précis dans le futur, les FNB qui utilisent des contrats à terme passent généralement d’un mois de livraison donné à un mois de livraison ultérieur avant la date d’échéance du contrat (lorsque le détenteur du contrat serait tenu d’accepter ou de livrer une matière première physique). Du fait de cette fonction, les investisseurs doivent accorder une attention particulière à la courbe des contrats à terme.

Généralement, les contrats à terme détenus par un FNB évoluent vers un contrat dont le prix est plus élevé (où la courbe des contrats à terme est en « report » ou contango; voir le graphique 1), dans lequel le détenteur du contrat à terme paiera une prime pour passer au contrat suivant. Inversement, il y a des périodes où les contrats à terme passeront à un contrat à un prix inférieur (lorsque la courbe des contrats à terme est en « déport » ou backwardation; voir le graphique 2), et le FNB gagnerait alors de l’argent en passant aux contrats moins coûteux.

Si le prix du pétrole se situe dans les limites de la fourchette pendant une période prolongée mais que les contrats à terme sont en report, un investisseur qui achète un FNB 2x Daily Bull perdra probablement de l’argent en raison du paiement de deux fois la prime de roulement. D’autre part, un investisseur se trouvant du côté court de la transaction avec un FNB Daily Bear -2x s’attendrait à générer un rendement positif en gagnant deux fois la prime de roulement sur cette période – en supposant que tous les autres éléments soient égaux, et que le rendement du marché du pétrole n’ait pas bougé.

Graphique 1 : Courbe des contrats à terme en report

À TITRE ILLUSTRATIF UNIQUEMENT

Graphique 2 : Courbe des contrats à terme en déport

À TITRE ILLUSTRATIF UNIQUEMENT

L’effet de levier sur les contrats à terme signifie donc qu’il ne suffit pas d’obtenir la bonne orientation pour la catégorie d’actif; l’investisseur doit également tenir compte du coût des coûts de roulement futurs si le FNB est détenu sur une période de plusieurs jours.

5. Ces FNB répondent-ils à vos objectifs de risque et de rendement?

Trop souvent, les investisseurs autonomes utilisent un FNB à effet de levier ou à effet de levier inversé comme position dans leur portefeuille de base au lieu de simplement acheter et détenir un FNB sans effet de levier. Il peut s’agir d’une proposition très risquée en raison du risque élevé associé à l’investissement dans ces FNB. Les FNB à effet de levier et à effet de levier inversé sont des placements spéculatifs, et un investisseur doit avoir une forte conviction sur l’orientation du placement, en ayant la capacité de surveiller et d’ajuster sa position fréquemment. Ces FNB sont généralement plus appropriés pour les investisseurs expérimentés qui comprennent que leurs pertes peuvent être importantes en cas de mauvaise spéculation.

Pour toute autre personne, un FNB à effet de levier ou à effet de levier inversé peut ne pas être un investissement approprié, malgré les rendements attrayants pouvant parfois être générés.

Imaginez que vous utilisez une voiture de Formule 1 pour vous rendre à l’épicerie. La voiture peut aller extrêmement vite mais elle n’est pas pratique (ou sûre) pour cet usage. Si votre objectif est d’être un investisseur à long terme qui ne veut pas changer fréquemment sa répartition d’actif pour atteindre ses objectifs de rendement, les FNB indiciels simples traditionnels, qui sont seulement en position acheteur à long terme, sont probablement plus appropriés.

La compréhension de votre tolérance au risque et de vos objectifs vous aidera beaucoup à déterminer si les FNB à levier et à levier inversé sont un type de placement dans lequel vous êtes à l’aise.

Pat Dunwoody est la directrice générale de l’Association canadienne des fonds négociés en bourse (ACFNB).

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