ESG – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 23 Apr 2024 11:02:21 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png ESG – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Wes Hall cofonde un cabinet de conseil en immobilier autochtone https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/wes-hall-cofonde-un-cabinet-de-conseil-en-immobilier-autochtone/ Tue, 23 Apr 2024 11:02:21 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100261 Le cabinet travaille avec ses clients pour mettre en œuvre des méthodes de construction modernes et obtenir des résultats en matière d’ESG.

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Wes Hall et l’ingénieur Tim Coldwell se sont associés pour lancer une pratique de conseil et de gouvernance dans le domaine de l’immobilier autochtone.

La société torontoise Énska Advisors travaillera avec des clients — Premières nations, fonds d’investissement, family offices, institutions, organisations à but non lucratif et gouvernements — pour mettre en œuvre des méthodes de construction modernes dans l’espoir d’accroître la productivité et de réduire les coûts de développement, selon un communiqué de presse. L’entreprise vise en outre à fournir des résultats ESG (environnement, social et gouvernance) vérifiés par des tiers sans coût supplémentaire.

Wes Hall est le fondateur et président de la BlackNorth Initiative, ainsi que le fondateur et président de Kingsdale Advisors et de WeShall Investments. De son côté, Tim Coldwell est membre des Mohawks de la baie de Quinte en Ontario, ingénieur et cadre.

« Tim est un leader reconnu dans la réalisation de projets et l’un des rares autochtones au Canada à avoir l’expérience de l’agrandissement d’un constructeur technique national, affirme Wes Hall dans le communiqué. Grâce à son expérience et son dynamisme, les investisseurs immobiliers disposeront d’une ressource spécialisée pour accroître la participation des PANDC [personnes autochtones, noires et de couleur] aux grands projets d’investissement. »

L’une des principales offres du cabinet consiste à conseiller les Premières Nations qui se lancent dans l’immobilier, la construction ou les énergies propres, selon le communiqué.

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Relève : plus formée et plus systématique https://www.finance-investissement.com/edition-papier/nouvelles-edition-papier/releve-plus-formee-et-plus-systematique/ Mon, 15 Apr 2024 04:14:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100111 Les novices génèrent davantage de revenu issu de l'assurance.

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Les générations se suivent et se ressemblent… plus ou moins. À partir du ­Pointage des courtiers multidisciplinaires 2023, ce sondage auprès des conseillers, et d’échanges avec des ­porte-parole de l’industrie, ­Finance et ­Investissement propose un portrait de la relève qui tranche sur plusieurs points avec celui des générations précédentes.

Et c’est tant mieux. « ­Les vétérans voient arriver de plus en plus de jeunes qui apportent des possibilités de succession, mais [aussi] de nouveaux aspects à cette succession », affirme Frédéric Laverdière-Pagé, ­vice-président, ventes et développement des affaires à ­Investia ­Services financiers.

­Gino-Sébastian ­Savard, président de ­MICA ­Cabinets de services financiers, dresse également un constat positif.

« ­On manque de jeunes, ­reconnaît-il, mais ceux qui arrivent m’impressionnent souvent. Ils présentent de beaux profils et ils travaillent bien. » ­Voici quelques caractéristiques de ces profils.

Nous avons segmenté en deux groupes les conseillers ayant participé au ­Pointage : les nouveaux conseillers, soit ceux qui avaient sept ans ou moins de carrière, et les « vétérans », soit ceux qui en avaient huit et plus. L’âge moyen des premiers est de 38,3 ans, contre 49,8 ans pour le second.

Une première chose ressort des échanges avec des dirigeants de l’industrie : les recrues débutent de plus en plus avec un diplôme universitaire en poche. « ­Les jeunes arrivent avec une formation universitaire plus [poussée] et systématique en finance, en comptabilité, en actuariat, dit Gino-Sébastian ­Savard. Avoir un baccalauréat en administration, c’est presque devenu la norme. »

Robert ­Ruffolo, ­vice-président, développement des affaires au ­Groupe financier ­PEAK, abonde dans le même sens. « ­Ils ont beaucoup plus souvent une formation universitaire », ­relève-t-il. Il va plus loin : « Avec ces formations en main, ils sont plus enclins à poursuivre avec d’autres certifications, par exemple en tant que ­CFA ou en planification financière. »

Cette éducation plus avancée entraîne quelques conséquences. Par exemple, dans son sondage, Finance et ­Investissement note que les recrues sont plus susceptibles de réaliser des plans financiers : 74,5 % de leurs clients ont un plan financier, par rapport à 66 % chez les vétérans. « ­Pas étonnant, commente Robert ­Ruffolo. C’est le résultat de leur formation. »

Ici, plusieurs facteurs se combinent. D’abord, le métier est devenu beaucoup plus complexe. « C’est plus difficile pour les jeunes, explique ­Gino-Sébastian ­Savard. Ils ont plus de paramètres et de connaissances à absorber. » Robert ­Ruffolo le voit d’un même œil. « ­Dans les années 1970-1980, ­dit-il, tout [l’accent était mis] sur la vente de produits, surtout les fonds communs et l’assurance. Puis la conversation a changé. Le conseiller a commencé à dire à ses clients : “Je ne vais pas seulement vous aider avec vos placements, mais aussi avec votre assurance, vos dettes, votre succession, votre fiscalité.” ­On s’est rendu compte de plus en plus du besoin de commencer avec un plan financier. Les jeunes arrivent avec cet impératif dès le départ. »

La formation plus étendue des jeunes comporte également un autre volet qui les distingue : « ­Ils sont plus ­techno-savants », souligne ­Frédéric ­Laverdière-Pagé. Et ce bagage techno les rend plus portés à recourir aux outils informatiques de planification financière. « ­Il y a de plus en plus d’outils qui sont de plus en plus faciles à utiliser pour faire des plans financiers, observe Gino-Sébastian Savard. Les algorithmes intègrent en ­arrière-plan une foule de connaissances qu’il faut maîtriser en fiscalité, en comptabilité, en loi et réglementation. Ils permettent au jeune conseiller de ne rien échapper. »

Cette familiarité avec les technologies combinée à leur formation plus étendue fait que les recrues « vont plus facilement s’adapter à des processus structurés de gestion que les vétérans, qui étaient plus spontanés et improvisateurs », juge ­Gino-Sébastian Savard.

Accent sur l’assurance

Les conseillers de la relève ont tendance à vendre un peu plus de contrats d’assurance. En 2022, ils avaient fait souscrire en moyenne 29 polices, contre 26 pour les vétérans. De plus, les conseillers de la relève tirent une plus grande part de leur revenus bruts totaux de commissions sur les produits d’assurance, soit 21 %, par rapport à 15 % pour les vétérans.

Parmi les produits d’assurance, les conseillers de la relève se distinguent par le fait qu’ils accordent une plus grande importance aux polices de prestation du vivant. Ainsi, en moyenne, 25 % du revenu brut de leurs activités en assurance provient de ces polices, contre 15 % pour les vétérans.

Cette prédilection pour les produits s’explique par deux facteurs majeurs. D’abord, l’entrée dans la carrière est plus difficile, constatent les observateurs, particulièrement avec l’abolition des frais d’acquisition reportés. Sans commissions de départ, et avec des honoraires qui représentent 1 % des actifs, il est plus difficile pour les nouveaux venus de développer leur revenu uniquement à partir de leurs activités en épargne collective ou en courtage de plein exercice. « C’est l’avantage des produits d’assurance qui peuvent payer une commission dès l’entrée », dit ­Gino-Sébastian ­Savard : ils permettent aux conseillers de la relève de générer du revenu pour passer les difficiles premières années.

Par ailleurs, selon le dirigeant de ­MICA, il y a de plus en plus de marché pour les produits de prestations du vivant parce que le nombre de travailleurs qui bénéficient de protections de leurs employeurs diminue de plus en plus, qu’il s’agisse de régime de retraite ou de couvertures d’assurance. « C’est un marché en développement de plus en plus important qui était ­sous-exploité par les générations précédentes », ­dit-il.

­Gino-Sébastian ­Savard remarque une autre particularité de la relève : « ­Ils sont plus orientés qualité de vie. Ils préfèrent travailler avec un peu moins de clients de façon à pouvoir leur accorder un peu plus de temps. Je les trouve plus équilibrés qu’on pouvait l’être. »

­Est-ce que cette faveur accordée à la qualité de vie conduira la relève à rassembler des actifs moins volumineux et à produire un revenu moindre ? ­Le temps le dira. Pour l’instant, l’actif sous administration des conseillers de la relève liés à des courtiers multidisciplinaires s’élève en moyenne à 24 M$, soit la moitié de celui des vétérans, à 47 M$. Ils servent personnel­lement aussi un nombre moindre de clients, soit 168 contre 250, et leur revenu personnel médian, après dépenses, mais avant impôt, est inférieur à 100 000 $, alors qu’il varie de 150 001 $ à 250 000 $ pour les vétérans.

Enfin, la faveur accordée à l’investissement orienté vers les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) est un peu plus élevée chez les conseillers de la relève qu’il ne l’est chez les vétérans, mais la différence est faible : la part moyenne pondérée en fonction de l’actif s’élève à 16,4 %, par rapport à 13,4 % pour les vétérans.

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ESG : vers de nouvelles obligations de formation pour les conseillers ? https://www.finance-investissement.com/edition-papier/perspectives-esg/esg-vers-de-nouvelles-obligations-de-formation-pour-les-conseillers-2/ Mon, 15 Apr 2024 04:06:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100103 Le chef de l'OCRI l'envisage.

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Afin de répondre aux besoins des clients en matière d’investissement portant sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), les conseillers pourraient devoir poser certaines questions ou obtenir de la formation continue sur ce plan. 

Ce sont les mesures qui sont actuellement envisagées par l’Organisme canadien de réglementation des investissements (OCRI), dont Andrew J. Kriegler, président et chef de la direction du régulateur, a évoqué lors du Rendez-vous de l’Autorité des marchés financiers (AMF) à Montréal, le 12 février. 

Le dirigeant participait à un panel sur les enjeux de l’industrie, dont l’effet des changements climatiques sur le secteur financier. « Nos règles exigent des courtiers qu’ils donnent à leurs clients les possibilités d’exprimer leurs besoins et leurs objectifs, c’est-à-dire ce qui compte réellement pour eux. Mais durant nos inspections de conformité chez nos membres, nous ne voyons pas beaucoup de notes de conversation sur ces sujets ce qui semble aller à l’encontre de ce que nous nous attendons pour les investisseurs », a-t-il expliqué.

Le régulateur envisage donc d’obliger les représentants à poser des questions précises aux clients sur leurs préférences en matière d’ESG. « C’est toutefois un chantier qui devrait envisager plusieurs règles et des échanges entre le client et son représentant », a-t-il soutenu.

Par ailleurs, l’OCRI se demande également s’il y aurait lieu d’imposer aux conseillers des formations en matière d’investissement ESG, à la lumière des connaissances lacunaires en la matière par des intermédiaires du secteur qui ont été dévoilées par Protégez-vous. Le média a réalisé une enquête auprès de sept institutions financières qui révèle que les clients qui souhaitent investir dans des fonds ESG « trouvent rarement réponse à leurs réponses auprès des conseillers ».

« Les intermédiaires qui les assistent et les conseillers doivent leur permettre d’atteindre leurs objectifs financiers en tenant compte de leurs valeurs », a indiqué Andrew J. Kriegler. 

Le dirigeant a également souligné le rôle de l’AMF ainsi que de ses homologues provinciaux, dans l’établissement de normes d’informations en matière d’ESG que doivent respecter les entreprises publiques et les fonds d’investissement.

« Les gens ne peuvent pas prendre des décisions éclairées s’ils ne disposent pas d’une bonne information. Cela signifie des règles qui combattent efficacement l’écoblanchiment, mais qui en même temps n’imposent pas une charge de divulgation irréaliste aux PME », a dit le chef de l’OCRI.

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Davantage d’IR dans les portefeuilles des conseillers https://www.finance-investissement.com/edition-papier/perspectives-esg/davantage-dir-dans-les-portefeuilles-des-conseillers/ Mon, 15 Apr 2024 04:05:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100102 Malgré les allégations d’écoblanchiment et le manque de normes.

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« ­Comme conseiller, l’investissement responsable (IR) te permet de mieux faire ton travail parce que tu poses plus de questions aux clients. Cela te permet de mieux les connaître, de connaître leurs valeurs et de mieux répondre à leurs besoins », résume ­Ann-Rebecca ­Savard, représentante de courtier en épargne collective et sur le marché dispensé rattachée à ­MICA ­Capital.

Si cette conseillère est particulièrement enthousiaste ­vis-à-vis de l’IR, elle est loin d’être la seule. Les résultats de l’édition 2023 du ­Pointage des courtiers québécois et du ­Pointage des courtiers multidisciplinaires montrent que l’intérêt pour les facteurs ­ESG (environnement, social et gouvernance) est en croissance.

Pour voir ce graphique en grance, cliquez ici

Alors qu’en 2020, la proportion de représentants qui ne géraient aucun actif orienté vers les stratégies ESG était de 42 % chez les conseillers liés à des courtiers de plein exercice et de 34 % chez les conseillers liés à des courtiers multidisciplinaires en 2023, ces proportions s’établissaient respectivement à 29 % et 15 %, selon les données recueillies lors des deux pointages menés par Finance et Investissement.

En 2023, la part moyenne pondérée de l’actif géré qui cible l’ESG s’élevait à 23,4 % pour les conseillers liés à un courtier de plein exercice et à 14,2 % pour les conseillers liés à un courtier multidisciplinaire. En 2022, ces proportions étaient respectivement de 34,9 % et de 13,5 %, en 2021, de 20,8 % et de 9,6 %, et en 2020, de 15,6 % et de 5,7 %.

Même si on constate que les conseillers liés à des courtiers multidisciplinaires demeurent encore à la traîne par rapport aux conseillers en placement, l’ESG dans le portefeuille de leurs clients affiche, lui, une progression importante.

Cette hausse témoigne d’une adoption grandissante de l’ESG par les conseillers. Et ce, malgré les défis du secteur de l’investissement ­ESG, qui a fait l’objet d’al­légations d’écoblanchiment, soit de peindre en vert des activités ou des entreprises qui ne le sont pas. De plus, les régulateurs encadrent davantage les émetteurs de produits financiers afin qu’ils améliorent la divulgation en lien avec l’ESG.

Malgré ces défis, l’intérêt est là. « C’est l’avenir. C’est ce que la majorité des gens demandent », témoignait ainsi un répondant du ­Groupe ­Cloutier. « ­Pour les jeunes, c’est de plus en plus important. J’ai beaucoup de clients qui me le demandent », disait un autre.

De nombreux défis doivent toutefois encore être affrontés pour que le secteur puisse s’épanouir pleinement. Le premier étant le manque de normes.

« Ça ne veut rien dire. Quelle est la définition d’ESG ? Elle varie d’une personne à l’autre », reprochait ainsi un répondant de ­Valeurs mobilières ­Desjardins. « ­Pour le moment, c’est vrai. Malheureusement, la définition est très subjective », admet ­Ann-Rebecca ­Savard.

Et ce flou fait que nombre de conseillers sont réticents à se lancer dans le domaine, notamment par crainte qu’on les taxe de faire de l’écoblanchiment ou de la publicité trompeuse. De plus, il faut que les noms des produits axés sur l’ESG soient clairs pour qu’investisseurs et conseillers comprennent leur mandat.

Toutefois, il y a plus de discussions sur le besoin de réglementer le domaine, notamment concernant la divulgation. « ­On voit qu’il y a des organismes professionnels qui commencent à se poser des questions et qui disent comment ça devrait être divulgué ou déclaré dans les rapports annuels », rapporte ­Jean Morissette, consultant spécialiste de l’industrie du courtage de plein exercice.

« C’est là où on s’en va, cette année, assure Ann-Rebecca Savard. Il faut juste qu’il y ait un meilleur système qui permette aux conseillers de distribuer ces produits avec confiance. »

Selon elle, les conseillers peuvent déjà se lancer, car l’important avant tout est de comprendre le client et de cibler la façon dont il veut investir ses avoirs. « ­Les enjeux sont plus derrière que devant nous », ajoute-t-elle.

« ­Selon moi, c’est très arbitraire. C’est du marketing, on veut aller chercher de l’argent avec ça », déplorait un conseiller de BMO Nesbitt Burns.

On entend encore souvent ce commentaire, mais Ann-Rebecca Savard estime que ce reproche n’a pas lieu d’être. « Ça a été un peu du marketing pour certains, surtout quand c’était publicisé de la mauvaise façon », ­admet-elle. Toutefois, ­elle-même estime que l’écoblanchiment, puisque c’était cela selon elle, est devenu très complexe depuis que les autorités de réglementation des valeurs mobilières surveillent cela de près.

Aujourd’hui, « ce qui est un coup de marketing est que si tu connais bien ça, tu peux sortir du lot, car encore beaucoup de conseillers ne connaissent pas vraiment ça », ­affirme-t-elle. Elle réitère que l’analyse ESG permet de connaître son client davantage et donc de mieux faire son travail de conseiller.

Intérêt accru des clients

Certaines catégories de clients semblent plus enclines à demander des produits en IR que d’autres. Ainsi, les jeunes et les femmes semblent être particulièrement attirés vers ce type d’investissement.

« ­Pour les jeunes, c’est de plus en plus important. J’ai beaucoup de clients qui me le demandent », rapportait un répondant d’iA Gestion privée de patrimoine.

Les personnes âgées semblent être aussi particulièrement sensibles. « ­De façon générale, lorsque tu es plus âgé, tu es moins préoc­cupé par l’accumulation et le rendement », analyse Jean Morissette.

« ­Ma mère estimait que rendue là où elle en était dans sa vie, c’était comme un devoir de bien faire de ce ­côté-là », continue-t-il.

« ­Les clients âgés, qui ont des enfants et des ­petits-enfants, sont très intéressés, car ils veulent que ceux-ci vivent sur une belle planète. Ils désirent laisser un bel héritage à leur famille », nuance Ann-Rebecca Savard.

L’âge semble aussi être un facteur déterminant dans l’utilisation de produits ­ESG chez les professionnels, particulièrement chez les conseillers liés à des courtiers multidisciplinaires. Parmi eux, l’âge moyen des conseillers dont 20 % ou plus des actifs sont orientés vers l’ESG est de 43,8 ans. En comparaison, ceux dont entre 0 et 19 % des actifs sont en ­ESG ont en moyenne 48,6 ans. Ainsi, les
conseillers plus jeunes sont légèrement plus susceptibles d’investir les actifs de leurs clients selon les stratégies ESG.

Les résultats de nos pointages montrent qu’il est davantage probable qu’une partie importante des actifs des clients fortunés et de leurs représentants cible l’ESG. Par exemple, les 20 % des répondants qui affichent l’actif moyen par ménage le plus élevé sont plus enclins à avoir une plus grande proportion de leur actif en ­ESG que leurs pairs (80 % restants).

« ­Il y a ­peut-être une perception que les fonds ­ESG sont moins rentables, mais ils sont aussi considérés comme moins risqués. Les gens fortunés, leur préoccupation, ce n’est pas d’en accumuler plus, mais de ne pas en perdre », analyse ­Jean ­Morissette.

De moins bons rendements ?

Parmi les conseillers et dans la population, l’idée que l’investis­sement responsable est synonyme de moins bons rendements est encore forte, bien que plusieurs études aient démontré le contraire.

­Ann-Rebecca ­Savard cite ainsi la ­méta-étude « ­ESG and Financial Performance : ­Uncovering the Relationship by Aggregating Evidence from 1,000 ­Plus ­Studies ­Published between 2015 – 2020 » de Rockefeller ­Capital Management, qui prouve que ces fonds ne performent pas moins bien que les autres, au contraire.

L’étude conclut toutefois que certaines stratégies ­ESG sont plus efficaces que d’autres. Par exemple, l’intégration de facteurs d’analyse ­ESG performe mieux que l’approche d’exclusion, les entreprises qui s’améliorent sur le plan de l’ESG étant susceptibles de déclasser les leaders en matière d’ESG.

La conseillère rappelle également que la performance n’est pas nécessairement le but de tels produits. Certains clients affirment même qu’ils préfèrent que leurs actifs concordent avec leurs valeurs plutôt qu’ils fassent de hauts rendements.

« ­Ce qui est intéressant est qu’un conseiller va moins justifier ses rendements à un client, mais il va justifier les mandats en arrière. C’est la meilleure façon selon moi de parler à ses clients. Car si tu leur dis : “J’ai eu un rendement de 10 % l’an passé”, que ­va-t-il se passer l’année où ça va mal aller ? ­Tes clients vont aller ailleurs », ­dit-elle.

Pour éviter ce genre de préjugé et de dire n’importe quoi au sujet de l’ESG, la conseillère recommande à tous les professionnels de s’informer sur le sujet et ­peut-être de suivre une formation. Il est ainsi possible de devenir spécialiste en ­IR avec la formation de l’Association pour l’investissement responsable ou de suivre le cours de l’Institut ­PRI et d’obtenir le titre de ­RIAC. Certaines universités offrent maintenant des cours sur le sujet.

Elle suggère également de consulter le site du ­Canadian Investment ­Funds ­Standards ­Committee, qui classe près de 500 fonds en ­IR selon six critères.

« L’IR est la saveur du mois », se moquait un conseiller en placement du ­Pointage des courtiers québécois.

Or, cette opinion est loin d’être partagée. Même les répondants qui n’ont presque pas d’actifs de ce type sont conscients que l’avenir se dirige dans cette direction. « J’ai commencé depuis peu à intégrer ces solutions aux options offertes ; mais ça augmentera beaucoup dans les années qui viennent », confiait un sondé du ­Groupe financier PEAK.

« ­La tendance va continuer. On ne peut plus retourner en arrière. Mais ça va s’ajuster et être fait de façon plus intelligente, ce qui va probablement faciliter le travail de ceux qui achètent ou conseillent les gens dans l’ESG, parce que ça va être plus clair », indique ­Jean ­Morissette.

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Forte demande pour les FNB d’actions américaines et internationales https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/forte-demande-pour-les-fnb-dactions-americaines-et-internationales/ Wed, 10 Apr 2024 09:01:46 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100052 FOCUS FNB – Mais les créations nettes diminuent en mars par rapport au mois précédent.

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Après un mois de février faste sur le plan des créations nettes, le secteur des fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens ont connu des résultats mitigés en mars. Durant ce mois, ils ont cumulé des entrées nettes de 4 G$, soit 2 G$ de moins que le mois précédent. Il faut dire que février avait enregistré les plus importantes entrées nettes mensuelles des 11 derniers mois, selon un rapport de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF).

Cette performance ne s’est pas renouvelée en mars. Cependant, les créations nettes de FNB canadiens ont reflété la popularité des actions américaines et internationales. En effet, la demande pour les FNB d’actions a dominé en mars, avec des créations nettes s’élevant à 2,9 G$ pour cette catégorie d’actifs, devant les FNB de titres à revenu fixe, qui ont enregistré des entrées nettes de 776 millions de dollars (M$).

En mars, les FNB d’actions américaines et les FNB d’actions internationales ont enregistré respectivement des entrées nettes de 1,7 G$ et 1,4 G$. Les actions canadiennes ont affiché pour leur part des rachats nets de 312 M$, après un mois de février légèrement positif.

Pour le premier trimestre de 2024, les entrées nettes des FNB canadiens ont totalisé 13,9 G$, pour un actif sous gestion de 419 G$. Depuis le début de l’année, les FNB d’actions mènent le bal, avec des créations nettes de 10 G$.

Les entrées nettes des FNB de titres à revenu fixe sont inférieures à celles de janvier et février, qui s’élevaient alors à 1 G$. Depuis le début de l’année, les entrées nettes pour cette catégorie d’actifs totalisent 2,8 G$.

En mars, les FNB de répartition d’actifs affichent des créations nettes de 351 M$, alors qu’ils étaient de 1,2 G$ pour les trois premiers mois de l’année 2024. Les FNB à effet de levier et les FNB à effet de levier inversé ont affiché des créations nettes de 155 M$ en mars et de 377 M$ pour le premier trimestre de 2024.

Blues des FNB de cryptoactifs canadiens

Les FNB de cryptoactifs poursuivent la descente amorcée au début de l’année. Les rachats de FNB de cryptoactifs cotés au Canada enregistrés lors des deux premiers mois de l’année se sont poursuivis en mars, avec des sorties nettes de 139 M$. Pour le premier trimestre, les rachats nets de FNB de cryptoactifs s’élèvent à 684 M$. Ces résultats contrastent avec la tendance aux États-Unis, où les FNB de bitcoins « en détention physique », approuvés par la Securities and Exchange Commission (SEC) en janvier, continuent d’engranger des actifs, signalent les auteurs du rapport de BNMF.

En mars, les FNB américains pondérés en fonction de la capitalisation boursière et axés sur la croissance ont eu la faveur des investisseurs (VFV, HXS, ZNQ, XUS). La popularité des FNB d’actions s’est aussi reflétée par la demande de FNB d’allocation d’actifs, en particulier les FNB avec une allocation de 100 % en actions (XEQT, VEQT).

Les FNB sectoriels d’actions accusent un recul important en mars. Tous secteurs confondus, ils affichent des rachats nets de 813 M$. Le secteur financier enregistre les plus importantes sorties nettes (1 G$). Elles s’élèvent à 166 M$ dans le secteur de l’énergie. Ces deux secteurs sont d’ailleurs les principaux responsables des rachats nets des FNB canadiens en mars, souligne le rapport de BNMF. L’immobilier, les technologies et les services publics enregistrent des entrées nettes.

Parmi les FNB de titres à revenu fixe, les FNB du marché monétaire ont affiché des rachats nets en mars (CSAV, CBIL, HISA), tout comme les FNB à court terme (VSB, QSB) et à moyen terme. Ces deux dernières catégories de FNB ont enregistré des rachats nets d’environ 200 M$ chacune. Les FNB à long terme (XLB, ZFL) ont bénéficié de créations nettes de 328 M$.

Attrait pour les FNB ESG

Les FNB axés sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) canadiens ont enregistré des créations nettes de 509 M$ en mars, le meilleur résultat depuis juillet 2023, signale le rapport de BNMF. La part du lion de la croissance va aux FNB de titres à revenu fixe (296 M$) et aux actions (205 M$). Parmi les titres qui ont le mieux réussi, le NBI Sustainable Canadian Bond FNB (NSCB) a reçu des entrées nettes de 200 M$ depuis le début de l’année, tandis que la gamme « investissement responsable » du Mouvement Desjardins a reçu des entrées nettes de 96 M$ en mars, « peut-être en raison d’un transfert institutionnel du Canada et des actions des marchés émergents vers les États-Unis et les marchés développés », avancent les auteurs du rapport de BNMF. Depuis le début de l’année, les entrées nettes dans les FNB ESG totalisent 908 M$.

Engouement pour l’IA

En mars, certains émetteurs de FNB ont enregistré des rachats nets comme Horizons (410 M$), et BMO (599 M$). Par contre, RBC iShares et Vanguard ont enregistré respectivement 1,6 G$ et 1,0 G$ en créations nettes.

Pour les trois premiers mois de l’année, RBC iShares affiche les plus fortes créations nettes (3,1 G$), suivie de Vanguard (3,0 G$), de Fidelity 1,6 G$, de TD (1,5 G$) et de BMO (1,4 G$).

Par ailleurs, les lancements de FNB ont ralenti en mars, avec 11 FNB lancés sur le marché, comparativement à 18 nouveaux FNB le mois précédent. Les nouveaux produits sont répartis dans toutes les catégories d’actifs, avec des spécialisations. Surfant sur la vague de l’or comme valeur refuge, BMO a lancé trois FNB cherchant à reproduire le rendement du cours du lingot d’or, tandis que deux des FNB lancés en mars par Evolve (ARTI) et par NBI (EVO) sont gérés par l’intelligence artificielle ou des modèles quantiques propriétaires. Témoin de la percée de l’IA dans les nouveaux produits, le FNB lancé en janvier par Invesco sur le thème de l’intelligence artificielle (INAI), a recueilli 100 M$ au cours de son troisième mois d’existence seulement.

« Bien que ce concept ne soit pas nouveau (Horizons a lancé MIND en 2017 et l’a retiré de la cote en 2022), nous nous attendons à ce que l’expérimentation dans ce domaine se poursuive compte tenu du battage médiatique autour de l’IA générative », écrivent les experts de BNMF.

Selon les projections de BMNF, si la tendance se maintient, les FNB canadiens devraient afficher des créations nettes de 55,6 G$ d’ici la fin de l’année, dépassant de peu le record de 51 G$ établi au cours de l’année 2021, qui avait été une année de reprise exceptionnelle en raison de la pandémie. Les auteurs du rapport de BNMF estiment cependant qu’« il faudra un certain nombre de facteurs pour maintenir cet élan pendant neuf mois de plus à ce rythme ».

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Départ à la Banque Laurentienne https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/depart-a-la-banque-laurentienne/ Mon, 08 Apr 2024 11:48:53 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100026 NOUVELLES DU MONDE – Kelsey Gunderson quitte la Banque.

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Après cinq ans à la Banque Laurentienne, Kelsey Gunderson, vice-président exécutif, Marchés des capitaux et président et chef de la direction de Valeurs mobilières Banque Laurentienne, a décidé de quitter l’institution pour se consacrer à des projets personnels. Sa dernière journée sera le 12 avril.

En attendant de nommer une nouvelle personne à ce titre, Brian Doyle, actuellement chef de la direction financière, Marchés des capitaux, assumera le rôle de chef par intérim, Marchés des capitaux et de président et chef de la direction par intérim de Valeurs mobilières Banque Laurentienne et sera responsable des opérations quotidiennes.

Malgré ce changement, Brian Doyle continuera à relever d’Yvan Deschamps, vice-président exécutif et chef de la direction financière.

« J’aimerais remercier sincèrement Kelsey pour ses nombreuses contributions à la Banque au cours des cinq dernières années, particulièrement la direction de nos activités des Marchés des capitaux durant de multiples périodes de volatilité des marchés, a commenté Éric Provost, président et chef de la direction. Kelsey a joué un rôle déterminant dans la mise en œuvre de la stratégie de la Banque en matière de marchés des capitaux. Ceci s’est traduit notamment par l’amélioration de la position de syndication de la Banque auprès de bon nombre de nos principaux clients, la livraison de bons revenus ajustés au risque dans un environnement macroéconomique très volatil et par l’accroissement des efforts de la Banque dans le domaine de l’ESG, grâce à l’augmentation de l’activité de Valeurs mobilières Banque Laurentienne sur le marché des obligations vertes. Je souhaite à Kelsey le meilleur des succès dans ses projets futurs. »

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Les banques sont confrontées à une série de propositions d’actionnaires https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-banques-sont-confrontees-a-une-serie-de-propositions-dactionnaires/ Tue, 19 Mar 2024 10:58:59 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99578 L’environnement, la rémunération des cadres et les questions de gouvernance sont les points forts de la prochaine saison des procurations des grandes banques.

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La rémunération des dirigeants, l’environnement et l’accès des investisseurs figurent parmi les principales préoccupations des actionnaires des grandes banques lors de leurs assemblées annuelles de cette année.

Les six grandes banques ont récemment publié des documents de procuration pour leurs prochaines assemblées d’actionnaires.

L’examen des propositions d’actionnaires déposées auprès de chaque banque montre que l’environnement reste au centre des préoccupations. Par exemple, le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) du Québec a demandé des votes consultatifs sur les politiques environnementales des banques, également connus sous le nom de « say on climate ».

Dans le même temps, les actionnaires de la Banque Royale du Canada voteront sur une proposition du contrôleur de la ville de New York demandant un rapport sur les activités de financement de la banque en matière d’énergie propre.

Les actionnaires de chaque banque seront également invités à voter sur une proposition d’un groupe anti-ESG, InvestNow, basé à Toronto, qui demande aux banques de rendre compte de l’impact du désinvestissement du secteur pétrolier et gazier canadien sur la valeur actionnariale.

Sur le plan de la gouvernance, quelques banques sont confrontées à des propositions d’actionnaires concernant l’utilisation de réunions virtuelles — une pratique adoptée en réponse à la pandémie, mais qui a fait craindre aux défenseurs de la gouvernance que les actionnaires ne soient privés de leurs droits.

Les Autorités canadiennes en valeurs mobilières ont récemment publié des orientations révisées sur le sujet, mais cela n’a pas suffi à apaiser les inquiétudes.

En ce qui concerne la rémunération des dirigeants, Vancity Investment Management de Vancouver demande à certaines banques de rendre public le ratio entre la rémunération du PDG et le salaire médian des employés sur une base annuelle.

Le MÉDAC continue également de demander à certaines banques de divulguer leurs ratios de rémunération par pays, ainsi que leur exposition aux paradis fiscaux.

Les banques recommandent unanimement aux actionnaires de rejeter toutes les propositions qui seront soumises au vote lors des assemblées générales de cette année.

Les procurations des banques indiquent également les propositions qui ont été retirées à la suite d’un dialogue fructueux entre les banques et les groupes qui les avaient soumises.

La Banque Scotia a été l’une des plus performantes dans ce domaine, avec seulement trois propositions soumises au vote lors de la prochaine assemblée annuelle. Sept autres propositions ont été retirées, dont six du MÉDAC sur diverses questions et une de Vancity demandant des informations sur les plans de transition énergétique des clients de la banque.

« Cette année, nous avons reçu des propositions d’un certain nombre d’actionnaires et nous avons eu plusieurs discussions avec chacun d’entre eux afin de comprendre leur point de vue et de leur expliquer comment nous abordons les questions qu’ils ont soulevées. Pour la plupart, nos discussions avec ces actionnaires ont abouti à un accord de retrait des propositions », a rapporté la Banque Scotia dans ses documents de sollicitation de procurations.

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Ligne directrice sur la gestion des risques liés aux changements climatiques https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/julie-martine-loranger/ligne-directrice-sur-la-gestion-des-risques-lies-aux-changements-climatiques/ Mon, 18 Mar 2024 10:19:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99113 ZONE EXPERTS - Traitement équitable des clients.

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Le 30 novembre 2023, pour fin de consultation publique, l’Autorité des marchés financiers (« L’Autorité ») a publié son projet de ligne directrice sur la gestion des risques liés aux changements climatiques (« ligne directrice »).

L’objectif de la ligne directrice est de renforcer la résilience des institutions financières québécoises et du secteur financier dans son ensemble face à l’accroissement des risques reliés aux changements climatiques, et à l’incertitude liée à ces changements et à ces risques.

La ligne directrice s’applique aux assureurs agréés, aux coopératives de services financiers (caisses), aux sociétés de fiducie autorisées et aux institutions de dépôts autorisées.

L’Autorité met de l’avant plusieurs catégories d’attentes sur lesquelles la ligne directrice repose. L’Autorité énumère, entre autres, ses attentes en matière de :

  • Gouvernance;
  • Gestion intégrée des risques;
  • Scénarios climatiques et simulation de crise;
  • Suffisance du capital et des liquidités;
  • Traitement équitable des clients;
  • Communication d’informations financières sur les risques liés aux changements climatiques.

Le présent article couvre de façon succincte, sommaire et non exhaustive certaines des attentes de l’Autorité en matière de traitement équitable des clients.

Entre autres, l’Autorité attend de l’institution financière qu’elle tienne compte du traitement équitable des clients dans le cycle de vie de ses produits dans la perspective des risques liés aux changements climatiques. À cet effet, une attention particulière doit être accordée aux intérêts et besoins du client, notamment en ce qui trait à la conception, au processus de souscription, à la commercialisation et à la publicité relative aux produits.

La conception du produit, fait par une équipe compétente, devrait s’appuyer sur les besoins et les intérêts du client, tout en étant adaptée à l’évolution des risques liés aux changements climatiques. La documentation, accompagnant le produit offert, devra être adaptée au degré de littératie financière du groupe de clients ciblés.

Au niveau de la commercialisation des produits, l’institution financière devrait s’assurer que ladite commercialisation soit effectuée par des personnes formées pour comprendre les caractéristiques des produits et liée aux changements climatiques et aux événements climatiques violents, ainsi que leur incidence sur les groupes de clients ciblés.

L’institution financière devra, avant de diffuser une publicité relative à un produit, s’assurer que la publicité est claire, exacte et non trompeuse en ce qui a trait aux risques liés aux changements climatiques associés au produit.

Quant à l’information destinée aux clients relativement aux risques liés aux changements climatiques, l’Autorité s’attend à ce que cette information soit transmise avant, au moment ou après l’achat de produits financiers. Cette approche contextuelle impliquera des explications détaillées de la part des institutions financières et de leurs intermédiaires vendeurs afin de permettre aux clients de comprendre le produit et de déterminer si ledit produit répond à leurs besoins et correspond à leur tolérance aux risques climatiques.

Par Me Julie Martine Loranger, Ad.E., Me Sonia Struthers et Sheema Rezaei.

Julie-Martine Loranger est avocate émérite, associée chez McCarthy Tétrault S.E.N.C.R.L.

Le présent article ne constitue pas un avis juridique.

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ESG : les ACVM actualisent les indications sur l’information des fonds d’investissement https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/esg-les-acvm-actualisent-les-indications-sur-linformation-des-fonds-dinvestissement/ Fri, 15 Mar 2024 11:50:58 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99531 L’avis aborde des enjeux qui n’étaient pas exposés dans l’avis de janvier 2022.

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Les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) viennent de publier des indications mises à jour pour les fonds d’investissement quant à leurs pratiques en matière de publication d’information sur les considérations entourant les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

À noter que cet avis ne modifie pas les indications publiées dans l’avis initial de janvier 2022. Au contraire, il tente de répondre aux évolutions et problématiques survenues depuis cette première publication et tente de régler des enjeux qui n’étaient pas abordés dans l’avis initial.

Les ACVM ont également ajouté des indications concernant leurs attentes en matière d’information à l’endroit des fonds, qui utilisent des stratégies ESG, mais dont les objectifs de placement n’y font pas référence explicitement. De manière générale, ces attentes dépendent de l’importance accordée aux trois facteurs dans le processus d’investissement des fonds.

Les indications, qui s’appuient sur les obligations réglementaires existantes, portent sur divers aspects de l’information, dont :

  • les objectifs de placement,
  • les noms des fonds,
  • les stratégies de placement,
  • l’information sur les risques,
  • l’information continue
  • ainsi que les communications publicitaires.

« Vu l’intérêt soutenu du public pour l’investissement ESG et le risque d’écoblanchiment, les indications actualisées publiées par les ACVM visent à rehausser la clarté et l’uniformité de l’information et des communications publicitaires que les fonds diffusent au sujet des facteurs ESG, et à ainsi aider les investisseurs à prendre des décisions d’investissement plus éclairées, explique Stan Magidson, président des ACVM et président-directeur général de l’Alberta Securities Commission. Nous continuerons de suivre de près l’évolution du domaine. »

L’Avis 81-334 du personnel des ACVM (révisé), Information des fonds d’investissement au sujet des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance résume également les résultats des examens axés sur les ESG des prospectus, des communications publicitaires et de l’information continue effectués par le personnel des ACVM depuis janvier 2022.

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Une experte en finance durable promue chez iA https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/une-experte-en-finance-durable-promue-chez-ia/ Tue, 05 Mar 2024 11:52:45 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99337 NOUVELLES DU MONDE - Mégane Mandruzzato est nommée directrice, Durabilité.

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iA Groupe financier a promu Mégane Mandruzzato au poste de directrice, Durabilité. La spécialiste en finance durable avait été nommée cheffe de pratique, Développement durable chez iA en début d’année 2023.

Embauchée comme conseillère en développement durable par l’institution financière en mai 2021, elle a notamment travaillé sur la conception et le déploiement du plan d’action d’iA, qui vise à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 20 % par employé d’ici 2025.

« Depuis mon premier jour chez iA, je n’ai pas cessé d’apprendre et de me développer. Je me sens choyée de voir iA faire autant de place à ce domaine, d’une importance capitale pour notre monde de demain », a-t-elle déclaré sur LinkedIn.

Mégane Mandruzzato est experte en gestion internationale et développement durable dans les secteurs de la finance et des assurances. Elle est spécialisée en intégration des pratiques durables (facteurs ESG) dans les pratiques managériales et possède des expertises dans l’élaboration stratégique, la gestion du changement, l’analyse des améliorations et l’implantation de KPIs.

Avant de se joindre à iA, elle a travaillé comme conseillère en développement durable pour le gouvernement du Québec. Elle a aussi occupé le poste de leader stratégique, Développement durable et responsabilité chez Optel.

Mégane Mandruzzato possède un master en administration des affaires en finance durable de HEC Lausanne et une maîtrise en sciences de l’administration, Gestion internationale et développement durable de l’Université Laval. Son mémoire de recherche traite de l’internalisation des pratiques ESG au niveau managérial.

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