Silicon Valley Bank – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Fri, 13 Oct 2023 21:56:47 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Silicon Valley Bank – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Fonds à multiples utilités https://www.finance-investissement.com/edition-papier/profil/fonds-a-multiples-utilites/ Mon, 16 Oct 2023 04:02:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96654 GUIDE DES FNB - Ce conseiller s’en sert notamment de manière tactique et pour des stratégies fiscales.

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Travaillant depuis 26 ans à la ­Banque ­Nationale, ­Ian ­Provost a mené sa carrière au sein de la plus grande banque québécoise.

Il est conseiller principal en gestion de patrimoine et gestionnaire de portefeuille au ­Groupe ­Vo-Dignard ­Provost, gestion de fortune familiale à la ­Financière ­Banque ­Nationale.

Il a cofondé avec un associé, ­An-Lap ­Vo-Dignard, le groupe il y a 21 ans, « bientôt 22 », ­précise-t-il, fier du chemin parcouru. Son équipe gère aujourd’hui un actif de plus de 3 G$ et sert environ 700 familles.

« ­Des familles pour la plupart aisées, qui comptent sur le travail de notre équipe multidisciplinaire, notre soutien administratif, des conseillers en placement, des analystes, des gens de marketing. Nous avons aussi notre propre comité de gestion. » ­Au total, ce sont 15 employés qui permettent au groupe d’offrir à leurs clients des solutions pour l’ensemble de leurs besoins de gestion de patrimoine.

Dès leur tout début, au tournant des années 2000, les fonds négociés en ­Bourse (FNB) ont fait partie de leur arsenal d’outils.

« ­Nous avons toujours été à l’affût de nouveaux produits et de nouvelles stratégies pour répondre aux besoins de nos clients. C’est le travail de nos analystes de faire une vigie constante de ce qu’il se fait de novateur et de ce qui pourrait nous aider à mieux gérer le risque et mieux diversifier nos portefeuilles. C’est pourquoi les ­FNB ont fait partie très tôt de notre pratique », explique Ian Provost.

Ce type de produit leur offre davantage de latitude et de diversification, l’utilisation qu’ils en font cadre aussi avec leur philosophie d’investissement prudente. « ­Nous visons la préservation du capital, dans un premier temps, et la maximisation du rendement dans un deuxième temps. Et non l’inverse. Nos clients sont aisés et leur préoccupation première est de préserver leur actif. »

Leur emploi des ­FNB a passablement évolué avec le temps. « ­Nous les utilisions de manière plus passive au départ, tandis qu’aujourd’hui – bien appuyés par nos analystes –, nous avons élargi le spectre de leur usage. »

Le conseiller en placement mentionne leur côté liquide, qui leur permet plus d’agilité et de rapidité d’exécution. « L’arrivée d’une offre plus variée de ­FNB nous a donné cette agilité additionnelle, en plus de nous permettre de diversifier des styles de gestion de façon passive et ponctuelle en diminuant ou en augmentant l’exposition à un secteur d’activité donné ou à une région géographique. Cela représente en ce sens un outil drôlement intéressant. »

Pertinents, les ­FNB de titres à revenu fixe

Cette liberté d’action et cette flexibilité sont, par exemple, ce qui les a incités à utiliser les ­FNB pour se protéger des hausses de taux d’intérêt. « L’an dernier, on a utilisé ponctuellement des ­FNB d’indices obligataires de très courte durée, ce qui nous a permis de travailler sur la duration de notre [portefeuille de titres à] revenu fixe. Il existe des ­FNB avec des durées aussi courtes qu’un trimestre, cela permet de nous protéger et d’être moins touchés par les hausses de taux », dit Ian Provost.

Inversement, s’ils jugent qu’ils ont atteint un certain seuil et qu’ils veulent se déplacer sur la courbe des rendements obligataires, les conseillers pourront choisir d’autres types de ­FNB avec des durées plus longues.

Il évoque aussi leur utilisation dans la foulée de la banqueroute récente de la ­Silicon Valley Bank. Celle-ci avait ébranlé le secteur financier américain, lequel se négociait dans son ensemble à des valeurs historiquement basses.

« ­Sans sélectionner des titres en particulier, l’utilisation de FNB nous a permis d’être exposés rapidement au secteur des grandes banques américaines et de profiter de ce que nous jugions être une bonne occasion d’achat. Et lorsque notre comité de gestion trouve que ce n’est plus à propos, il est facile de défaire la transaction. »

Dans le même esprit, ­Ian ­Provost rappelle que la chute importante des marchés au commencement de la crise sanitaire en 2020 a représenté une occasion d’achat pour les actions. « ­Par l’intermédiaire des ­FNB, nous avons pu rapidement diminuer notre exposition aux titres à revenu fixe et augmenter notre exposition en actions, une catégorie d’actifs qui avait été en défaveur. »

Ian ­Provost se souvient d’ailleurs de cette période de turbulence et de l’ampleur de la charge de travail au plus fort de la période de confinement.

« ­Même si physiquement nous étions isolés comme tout le monde, nous avons été très présents pour nos clients afin de bien gérer le stress, leur éviter de faire des erreurs et de vendre au mauvais moment. »

Parler aux clients était crucial. « ­Il y avait un grand besoin de communiquer et toute notre équipe a été très présente. » C’est aussi le cas dans le contexte actuel de la hausse des taux d’intérêt, un phénomène qui a été moins connu au cours des dernières décennies. « ­Il faut faire un certain travail d’éducation. Expliquer ce qui peut se passer. Expliquer la pression que cela suscite sur la valeur marchande temporaire du portefeuille d’un particulier, etc. »

Utiles pour décaisser

Par ailleurs, dans une optique de gestion active, les ­FNB peuvent aussi être utiles pour faire des rééquilibrages, selon Ian Provost. « ­Si l’on fait de l’allocation sectorielle, il y a moyen de réduire rapidement l’exposition aux actions pour surpondérer les obligations sans avoir à vendre de titres [individuels]. »

Ian ­Provost constate aussi l’utilité des ­FNB pour les clients qui sont en période de décaissement.

Prenons le cas d’un client qui détient à la fois des parts de FNB d’actions américaines et des actions individuelles de certaines entreprises américaines. Pour différentes raisons, son conseiller juge préférable de conserver ­celles-ci à long terme, mais qu’il est temps de réduire l’exposition du portefeuille du client au marché américain. Le représentant pourrait alors privilégier la vente des FNB plutôt que des titres individuels, en raison de leur facilité de négociation.

Il estime aujourd’hui que la partie de l’actif dans leur portefeuille type qui se retrouve dans des FNB est de 5 à 15 %, mais précise que cette donnée est plutôt variable et dépend des périodes. Leur utilisation se fait en périphérie du portefeuille de type ­cœur-satellite.

Ian ­Provost mentionne, par exemple, que sur le plan international, les ­FNB peuvent être fort commodes. « ­Nous sommes excellents pour la gestion d’actions canadiennes et américaines, compte tenu notamment de notre géolocalisation. Mais en étant sur un autre fuseau horaire pour les marchés boursiers étrangers, les ­FNB qui détiennent des titres internationaux ou des gestionnaires institutionnels externes peuvent être des ressources utiles pour optimiser notre gestion de portefeuille. »

Le représentant note par ailleurs que les ­FNB peuvent aussi être avantageux pour mettre en œuvre la stratégie de vente à perte de titres à des fins fiscales dans les comptes non enregistrés. « ­Si, par exemple, dans une période comme l’année dernière, des titres bancaires de qualité que l’on voudrait conserver à long terme représentaient une perte fiscale temporaire, il est possible de vendre ces titres et d’acheter l’indice bancaire pendant trente jours afin de rester exposé au secteur, puis de déclencher la perte fiscale pour les clients à des fins d’impôt et de réintégrer ensuite les positions au terme du délai », ce qui permet d’éviter l’application des règles sur les pertes apparentes.

Le gestionnaire de portefeuille est d’avis que l’élan et la popularité des ­FNB sont appelés à se poursuivre. « ­Cela ne va pas arrêter et nous demeurons ouverts et disposés à [en tirer parti], car ce sont des outils utiles. » ­Il précise par ailleurs qu’outre les ­FNB de la ­BN, son équipe fait appel aussi aux produits d’autres manufacturiers, comme iShares (BlackRock) et ­Vanguard.

« ­Nous restons ouverts aux produits novateurs qui peuvent nous interpeller. Il existe, par exemple, des ­FNB à structure de revenu qui peuvent être des produits intéressants pour les gens en période de décaissement et qui méritent notre attention. »

À l’heure actuelle, son équipe et lui utilisent à la fois des FNB indiciels (à gestion passive) et des FNB à gestion active qui ciblent des secteurs particuliers.

Interrogé à savoir si les FNB répondaient à un besoin particulier de leurs clients, le conseiller a rappelé que certains avaient posé des questions par rapport à ce produit, mais que leur clientèle leur faisait confiance et que l’utilisation de ­FNB s’inscrivait dans une stratégie globale de gestion de portefeuille.

Quel conseil ­a-t-il pour un représentant qui commence à travailler avec les FNB ? « ­Qu’il se joigne à notre équipe », répond-il à la blague.

« ­Plus sérieusement, d’abord de s’assurer de bien comprendre la structure des fonds dans lesquels il songe investir. Il faut prendre le temps de bien décortiquer le produit et éviter de tomber dans le piège du ­FNB qui n’ajoute rien au portefeuille. »

Étant donné la croissance rapide de l’offre dans ce secteur, ­
Ian ­Provost soutient que la prudence reste de mise et qu’il faut rester vigilant à propos des produits dans lesquels on investit.
 

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La Banque Nationale reprend le portefeuille canadien de la Silicon Valley Bank https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-banque-nationale-reprend-le-portefeuille-canadien-de-la-silicon-valley-bank/ Tue, 01 Aug 2023 13:54:18 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95419 Dans les secteurs de la technologie et des sciences de la vie.

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La Banque Nationale a conclu une entente en vue d’acquérir le portefeuille de prêts commerciaux de la succursale canadienne de la Silicon Valley Bank, qui a déclaré faillite en mars dernier.

La Banque fera l’acquisition du portefeuille canadien de SVB dans les secteurs de la technologie, des sciences de la vie et des services bancaires pour fonds mondiaux, selon les termes de l’entente.

Le portefeuille se compose d’environ 1 milliard de dollars (G$) en engagements de prêts incluant environ 325 millions de dollars (M$) en prêts tirés. Les actifs seront intégrés dans le groupe Technologie et Innovation de la banque canadienne.

Cette acquisition permettra à l’institution financière d’accélérer sa croissance dans le secteur technologique au Canada, a commenté Michael Denham, premier vice-président à la direction, Entreprises et Gestion privée de la Banque Nationale. Elle lui permettra également de renforcer son soutien aux PME canadiennes du secteur des technologies.

« Alors que la Banque poursuit son expansion, nous sommes enchantés de soutenir l’innovation canadienne dans des secteurs qui offrent des solutions à de nombreux défis auxquels fait face la société. Nous sommes optimistes pour l’avenir des entreprises technologiques et cette acquisition en est la preuve », a déclaré le vice-président.

La transaction devrait se conclure au courant des prochaines semaines, a précisé la banque. L’acquisition doit notamment être approuvée par la Cour supérieure de justice de l’Ontario, qui supervise les procédures de la Silicon Valley Bank sous la Loi sur les liquidations et les restructurations.

La Banque Nationale a précisé que la transaction ne devrait pas avoir d’incidence importante sur ses résultats consolidés.

Le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) avait pris le contrôle des actifs canadiens de la SVB le 15 mars dernier, après que celle-ci avait déclaré faillite.

Les actifs avaient été transférés à une nouvelle « banque-relais à services complets » créée par la société d’assurance-dépôts fédérale des États-Unis (Federal Deposit Insurance Corporation) afin de protéger les intérêts des créanciers de la succursale.

La Cour supérieure de justice de l’Ontario avait rendu une ordonnance de mise en liquidation des actifs canadiens de SVB, placée sous la supervision de PriceWaterhouseCoopers.

Les régulateurs américains avaient fermé la banque californienne le 10 mars, alors que les déposants avaient retiré des milliards de dollars dans un mouvement de panique en raison des craintes entourant ses finances.

À la fin janvier 2023, selon les documents présentés, les activités canadiennes de la Silicon Valley Bank détenaient des actifs totaux de 855,3 M$, dont 415,8 M$ en prêts et 416,5 M$ en dépôts auprès d’institutions financières réglementées.

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La récession des riches se poursuit aux États-Unis https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-recession-des-riches-se-poursuit-aux-etats-unis/ Thu, 20 Jul 2023 09:50:15 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95004 PLANETE FINANCE – Une récession qui n’en est pas une, selon le Wall Street Journal.

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Alors que le risque d’une récession économique semble s’éloigner des États-Unis, la « richcession » semble, elle, là pour rester. C’est un journaliste du Wall Street Journal, Justin Lahart, qui a ainsi baptisé en début d’année le ralentissement économique qui touche actuellement les voisins du Sud.

D’habitude, une crise économique frappe en premier les ménages à faibles revenus, qui subissent avant les autres la hausse du chômage. Les chiffres de l’emploi figurent ainsi parmi les indicateurs surveillés à la loupe par les banques centrales pour déterminer les hausses du taux directeur.

Or, depuis le début de l’année, le ralentissement économique frappe surtout les salariés américains aux revenus plus élevés, rapporte le Wall Street Journal, citant une étude de la société Challenger, Gray and Christmas, selon laquelle, chez les ménages qui gagnent un revenu supérieur à 150 000 $, le nombre de demandes à l’assurance-emploi a progressé de plus de 40% en un an. Cette hausse du chômage est plus de cinq fois supérieure à celle des ménages gagnant moins de 65 000 $, souligne la firme.

Elle signale qu’environ un tiers des licenciements annoncés par les entreprises américaines en 2023 ont eu lieu dans des sociétés technologiques telles que Meta Platforms, la société mère de Facebook, où le salaire médian avoisinait les 400 000 $ l’an dernier. Le couperet serait tombé, dans ce secteur, sur près de 200 000 emplois cette année.

Changements de comportements

L’industrie de la finance, où les salaires sont plus élevés, a également été touchée, notamment à la suite de la faillite des banques First Republic, Signature et Silicon Valley. Morgan Stanley a annoncé vouloir supprimer 3000 emplois lors d’une deuxième vague de licenciements, après avoir déjà coupé 2 % de ses effectifs en décembre. Le rachat de Credit Suisse par UBS devrait se solder quant à lui par des coupures de 35 000 postes, dont une partie aux États-Unis.

Ces difficultés chez les salariés à hauts revenus s’accompagnent de changements de comportements de consommation. Selon le Bank of America Institute, les dépenses par cartes de crédit et de débit consacrées par les ménages aisés aux biens non essentiels, comme les produits de luxe, étaient en avril inférieures à la même période de l’an dernier, alors que les dépenses des autres ménages dans ces mêmes biens étaient supérieures.

Walmart rapporte également que ses parts de marché ont augmenté auprès d’une clientèle plus aisée que celle qui fréquente ses allées habituellement. Ce fait est significatif, note David Tinsley, économiste pour l’institut, car les 40% de ménages les plus aisés représentent plus de 60% de la consommation aux États-Unis.

Selon les économistes, la plupart des employés touchés par la « richcession » possèdent un bon niveau d’éducation et peuvent donc trouver un nouvel emploi assez rapidement, ce qui contribue à contenir le chômage malgré les licenciements. Les licenciés des techs trouvent ainsi à se recaser au sein du gouvernement fédéral, ainsi que dans les secteurs de l’hôtellerie, de la vente au détail et du transport.

« Ce n’est pas une récession »

En outre, les travailleurs aisés disposent généralement d’une épargne dans laquelle ils peuvent puiser après avoir perdu leur emploi, ce qui leur permet de continuer à dépenser et d’alimenter l’économie, signale Tom Barkin, président de la Reserve fédérale de Richmond. Jan Hatzius, économiste en chef chez Goldman Sachs, indique pour sa part que cette situation l’a incité à réduire la probabilité d’une récession de 35 % à 25 % au cours des 12 prochains mois.

« Le risque de récession s’éloigne rapidement », a déclaré à l’Associated Press Neil Dutta, économiste chez Renaissance Macro, qu’il s’agisse d’une récession en dents de scie ou d’une « récession des riches », ajoutant que s’il fallait lui donner des noms différents, ce n’était pas une récession.

« Il est facile d’imaginer qu’il pourrait s’agir d’un type différent d’assouplissement du marché du travail […] qui aurait un impact différent, à la fois sur la demande et sur des éléments tels que le taux de chômage, par rapport à un affaiblissement normal », a déclaré pour sa part Tom Barkin à l’agence de presse américaine.

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Les fusions des banques, un sujet controversé aux États-Unis https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-fusions-des-banques-un-sujet-qui-fache-aux-etats-unis/ Thu, 06 Jul 2023 09:46:22 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94850 PLANÈTE FINANCE – Après les faillites de SVB, Signature Bank et First Republic Bank.

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Lors d’une récente rencontre avec des PDG de grandes banques américaines, la secrétaire d’État au Trésor des États-Unis, Janet Yellen, aurait envisagé la possibilité de futures consolidations bancaires, selon des propos rapportés par des sources à CNN et repris par plusieurs médias américains. Cette nouvelle a ravivé le débat sur la concentration des banques au sein de la classe politique.

Janet Yellen aurait tenu ces propos lors d’une rencontre avec les présidents de JP Morgan et de Citigroup ainsi que des membres du Bank Policy Institute, selon des témoignages recueillis par CNN et rapportés par MSN.

Plus tôt, lors d’un entretien avec Reuters, la secrétaire d’État avait affirmé qu’un certain degré de consolidation dans le secteur des banques régionales et de taille moyenne pourrait se produire. « Il pourrait s’agir d’un environnement dans lequel nous verrons davantage de fusions, et je pense que les régulateurs seront ouverts à cette éventualité », avait déclaré la secrétaire d’État à l’agence de presse.

Michael Hsu, contrôleur de la monnaie par intérim, a renchéri en déclarant aux législateurs que son agence serait disposée à examiner rapidement les fusions bancaires. « La consolidation est inévitable », a affirmé pour sa part Ed Mills, analyste de la politique de Washington chez Raymond James, dans des propos rapportés par MSN.

Warren contre Yellen

Ces opinions n’ont pas été du goût de la sénatrice démocrate du Massachusetts Elizabeth Warren, connue pour ses positions critiques à l’égard des grandes institutions financières. Dans une lettre à Janet Yellen, qui a également été envoyée au président de la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC), Martin Gruenberg, et au vice-président de la Réserve fédérale chargé de la supervision, Michael Barr, elle dénonce ces commentaires qui témoignent selon elle d’une ouverture à la poursuite de la consolidation bancaire, alors que des faiblesses du secteur ont été révélées par l’effondrement de la Silicon Valley Bank et d’autres institutions.

« Permettre une consolidation bancaire supplémentaire serait un manquement à vos responsabilités, qui nuirait aux consommateurs américains et aux petites entreprises, trahirait l’engagement du président Biden à promouvoir la concurrence dans l’économie et menacerait la stabilité du système financier et de l’économie », écrit-elle dans cette lettre, ajoutant que Janet Yellen et Michael Hsu semblaient tirer les mauvaises leçons des faillites de SVB, Signature Bank et First Republic Bank.

Dans un autre article de MSN, elle explique que la concentration accrue du pouvoir dans les grandes banques risque de nuire aux consommateurs et de créer un risque systémique pour l’économie. Elle soutient plutôt la mise en œuvre de réglementations plus strictes pour limiter la taille et l’influence des grandes institutions financières.

Elle est d’avis que le renforcement du système bancaire nécessitera « une réglementation plus stricte et une surveillance plus rigoureuse des grandes banques afin d’éviter qu’elles ne fassent faillite », ainsi que des directives plus strictes en matière de fusions afin de limiter la taille et le nombre des banques « trop grandes pour faire faillite ».

Renforcer la stabilité du système financier

Cette divergence d’opinions sur les fusions bancaires reflète un débat plus large au sein du gouvernement américain et de la communauté financière. Alors que certains estiment que des consolidations supplémentaires pourraient renforcer la stabilité du système financier, d’autres s’inquiètent des risques associés à une concentration excessive du pouvoir dans les mains de quelques grandes banques.

Dans une interview au Wall Street Journal, Janet Yellen se défend de vouloir faire la promotion des fusions bancaires à tout prix. « Nous ne voulons certainement pas d’une concentration excessive et nous sommes favorables à la concurrence, mais cela ne signifie pas qu’il ne faut pas de fusions », a-t-elle déclaré.

Les rachats de First Republic Bank à San Francisco, de Signature Bank à New York et de Silicon Valley Bank à Santa Clara, survenus plus tôt cette année, ont contribué à raviver le débat sur les fusions bancaires. Les trois banques ont fusionné avec des concurrents après avoir fait faillite. MSN suggère que ces banques disparues ne seront probablement pas les dernières à se consolider.

L’auteur s’appuie sur deux raisons avancées par Janet Yellen pour étayer sa théorie : les taux d’intérêt et le travail à distance. L’augmentation rapide des taux de la Réserve fédérale a mis à mal certaines pratiques de prêt qui permettaient autrefois aux banques de gagner de l’argent. Par ailleurs, les banques actives dans l’immobilier commercial sont frappées par la baisse de la demande d’immeubles à bureaux engendrée par le télétravail.

Si les craintes de Janet Yellen se concrétisent, d’autres banques pourraient se consolider pour éviter la faillite ou acheter à bas prix des actifs en faillite, analyse de MSN. L’idée derrière cette théorie est que des banques plus grandes et plus solides pourraient mieux résister aux chocs économiques et offrir de meilleurs services aux consommateurs.

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Silicon Valley Bank : sa faillite impacte l’innovation et la cybersécurité https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/silicon-valley-bank-sa-faillite-impacte-linnovation-et-la-cybersecurite/ Mon, 29 May 2023 11:10:22 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94153 Les investissements dans les petites entreprises technologiques sont menacés.

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Si les dépôts des clients ont été mis en sécurité par l’intervention des autorités américaines, le 12 mars dernier, la disparition de la Silicon Valley Bank (SVB) suscite des inquiétudes quant à l’avenir des investissements dans les jeunes pousses technologiques, soulève la revue Nature.

En effet, de nombreuses startups dépendaient de la banque pour obtenir des fonds et soutenir leur croissance, car SVB se spécialisait dans le financement des jeunes pousses agissant dans les domaines technologiques de pointe, avec près de 1 550 clients dans le domaine des technologies du climat et du développement durable, selon le site web de la banque.

Avec la disparition de ce soutien financier, ces entreprises se retrouvent confrontées à des défis importants pour poursuivre leurs activités et développer de nouveaux produits ou services.

Faute d’avoir un accès adéquat aux ressources financières, elles risquent de devoir réduire leur croissance, voire de fermer leurs portes, ce qui pourrait entraîner une diminution du nombre de nouvelles entreprises innovantes sur le marché, ainsi qu’une perte de talents et d’emplois, souligne Nature.

Les difficultés de SVB risquent par ailleurs d’amener les bailleurs de fonds à suspendre les investissements dans les jeunes entreprises technologiques.

Face à ces enjeux, Nature souligne l’importance de renforcer les programmes de prêts déjà en place pour permettre aux jeunes pousses de continuer à innover, citant l’exemple du rachat de la filiale britannique de SVB par la Banque HSBC, qui a permis de maintenir un accord d’une centaine de millions de dollars entre la startup Universal Quantum avec le Centre aérospatial allemand.

Des fournisseurs fragilisés

L’effondrement de SVB, ajoutée à celle de Signature, une autre banque régionale américaine, pourrait également avoir des répercussions sur le marché de la cybersécurité, au moment où…

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La croissance des FNB canadiens au ralenti https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/la-croissance-des-fnb-canadiens-au-ralenti/ Wed, 10 May 2023 10:23:58 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=93933 FOCUS FNB - Les créations nettes se font surtout dans les FNB à revenu fixe.

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L’activité sur le plan des créations nettes et rachats nets du secteur des fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens a été « prudente et défensive », y compris en raison des turbulences du secteur bancaire américain, selon une analyse de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF), signée par les analystes Daniel Straus, Tiffany Zhang et Linda Ma.

Les créations nettes des FNB canadiens se sont chiffrées à 2,0 milliards de dollars (G$) en avril, par rapport à la performance record de 7,0 G$ en mars. L’actif géré cumulatif en FNB canadiens s’élevait à 344 G$ fin avril, comparativement à 338 G$ à la fin mars. Cela représente un ralentissement de la croissance, qui avait atteint 10 G$ entre février et mars dernier.

Les analystes de BNMF attribuent cette diminution d’activité à une position plus attentiste des investisseurs, qui ont les yeux braqués « sur la crise bancaire et les décisions de la Réserve fédérale américaine ».

En avril, les FNB à revenu fixe ont obtenu la faveur des investisseurs avec près de 2 G$ de créations nettes, tandis que les FNB d’actions ont connu de légers rachats nets de 263 millions de dollars (M$).

Les FNB du marché monétaire toujours en tête

Les FNB du marché monétaire trônent toujours en tête avec plus d’un milliard de dollars de créations nettes le mois dernier. Les FNB multi-actifs ont enregistré des entrées nettes de 286 M$, principalement dans des FNB neutres par rapport au marché et dans des stratégies d’allocation d’actifs. Les FNB de matières premières (rachats nets de 23 M$), les FNB à effet de levier et inversés (créations nettes 59 M$) et les FNB qui ont comme actif sous-jacent des cryptoactifs (créations nettes 3 M$) sont restés quant à eux relativement stables.

Les FNB d’obligations du gouvernement canadien récoltent des créations nettes de 419 M$. Ils surpassent les titres à revenu fixe américains et nord-américains (+ 279 M$). « La rotation des obligations de qualité inférieure vers les obligations d’État et les obligations globales suggère un positionnement défensif », signale BNMF.

Les FNB d’actions internationales ont la cote

Les FNB d’actions enregistrent des sorties nettes de 263 M$ en avril. « Les sorties de fonds modérées sur les actions témoignent d’une demande claire pour les placements internationaux plutôt que pour les placements au Canada ou aux États-Unis », signalent les analyses de BNMF. La demande pour les FNB d’actions canadiennes et américaines est en baisse. Les FNB d’actions canadiennes subissent des rachats nets de 836 M$, notamment pour le fonds XIU (- 615 M$) et le ZCN (- 99 M$), tandis que les FNB d’actions américaines subissent des sorties nettes de 349 M$, entre autres chez ZNQ (- 177 M$), ZSP (- 125 M$) et XSP (-85 M$). En revanche, les FNB d’actions internationales ont la cote auprès des investisseurs, avec des entrées nettes de 922 M$ en avril. Cette catégorie de FNB totalise 4,1 G$ en créations nettes depuis de janvier à la fin d’avril 2023.

Le principal flux entrant du mois d’avril a été le FNB HEB de Hamilton sur les banques canadiennes (+ 495 M$). BNMF explique ce résultat par « un changement structurel au sein du complexe de fonds de Hamilton, qui a également entraîné des sorties de fonds d’un autre FNB bancaire HCA, pour un montant à peu près équivalent ».

Les FNB d’actions du secteur financier, qui avaient fait l’objet d’une forte demande en mars (1,4 G$), ont subi des sorties nettes de 206 M$ en avril. BNMF attribue ce renversement à la crise bancaire régionale qui a débuté en mars, avec les faillites des banques Silicon Valley, Signature et First Republic.

D’autres secteurs tels que les FNB d’actions du secteur de l’énergie (- 146 M$), de l’immobilier (- 88 M$) et des matériaux de base (- 51 M$) ont subi des sorties de capitaux. Les FNB d’actions du secteur de la santé enregistre pour leur part des entrées, notamment grâce au nouveau Global Healthcare Leaders ETF CHCL/B de CI (+ 102 M$).

Sur le plan des fonds d’actions thématiques, les FNB ESG ont obtenu des créations nettes modérées de 561 M$ en avril. C’est toutefois mieux que mars (272 M$). Ces résultats sont dus essentiellement au FNB ESG XSEM (iShares ESG Aware MSCI Emerging Markets), qui a connu une création de 450 M$ en une seule journée, mentionne BNMF.

Arrêt des opérations

En avril, Desjardins et Hamilton ont enregistré les créations nettes mensuelles les plus élevées en pourcentage de leur actif sous gestion du début du mois. Horizons (527 M$), Purpose (292 M$) et Desjardins (249 M$) figurent en tête des créations nettes mensuelles pour avril. Pour le 4 premiers mois de 2023, BNI (2,4 G$), Horizons (1,9 G$), CI (1,8 G$) et BMO (1,8 G$) obtiennent le plus de créations nettes.

Les FNB Emerge ont fait l’objet pour leur part d’une ordonnance d’interdiction d’opération permanente pour avoir manqué un délai réglementaire pour la production d’un rapport financier. BNFM continue cependant à déclarer leurs actifs sous gestion « parce que la valeur liquidative du fonds est toujours mise à jour quotidiennement ». Les analystes signalent toutefois que les flux sont nuls tant que les investisseurs ne sont pas en mesure de négocier ces FNB sur le marché secondaire.

Une dizaine de nouveaux FNB ont vu le jour en avril dans des thématiques tels que les marchés monétaire, sectoriel, d’options d’achat couvertes et les ESG. TD est à l’origine de trois des nouveaux produits.

Depuis le début de l’année, les FNB canadiens ont reçu 12,5 G$ en créations nettes, dont 7,2 G$ en titres à revenu fixe et 4 G$ en actions, mentionne BNMF. Au chapitre des FNB d’actions, les FNB de dividendes/revenus, les FNB sectoriels (finance, santé), les produits thématiques ESG et non ESG se sont taillé la part du lion dans les entrées de capitaux depuis le 1er janvier 2023.

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Faillite de la Silicon Valley Bank https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/faillite-de-la-silicon-valley-bank/ Wed, 03 May 2023 11:01:28 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=93391 Pas d’effet de contagion dans le secteur bancaire américain

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« Ce n’est pas une crise des banques régionales américaines, il s’agit plutôt de cas isolés », affirmait Gerard S. Cassidy de RBC Marchés des Capitaux lors d’un Webinaire organisé le 26 avril par CFA Montréal. Invité comme conférencier dans la foulée de la banqueroute de la Silicon Valley Bank, le directeur-général, responsable de la stratégie d’actions des banques américaines et analyste des banques à grande capitalisation, s’est montré rassurant quant à la vitalité du secteur bancaire américain.

L’un des problèmes principaux de la Silicon Valley Bank et des deux autres banques qui ont connu pareille débâcle – ou presque, soit Signature Bank et First Republic Bank, concernait selon lui la concentration de dépôts non assurés.

« Les premiers retraits ont déclenché une sorte de mouvement très rapide de retraits massifs pour ces banques », explique Gerard S. Cassidy. Il y a eu une sorte d’effet d’entraînement par la suite vers d’autres banques, mais ce mouvement a été contenu rapidement par les autorités réglementaires, notamment avec la création par la Réserve fédérale américaine du Bank Term Funding Program (BTFP). « À l’exception de ces trois banques, on n’a donc pas observé d’effet de contagion. Les retraits massifs sont terminés. »

Il a aussi pointé du doigt la concentration de grands déposants au sein d’une même banque et recommandé plus de transparence à ce chapitre. « Les banques visées ont crû très rapidement et cela aurait dû envoyer quelques signaux d’alerte. Les régulateurs dans l’Ouest ont dormi aux commandes. »

Le conférencier invité s’est dit fort étonné par la rapidité de la chute de la Silicon Valley Bank et tout autant par la vitesse à laquelle les dépôts ont rapidement été retirés. « En l’espace de deux jours, cette banque est passée de stable à insolvable. Ils ont perdu plus de 42 G$ de dépôts en une seule journée. »

Pour Gerard S. Cassidy c’est d’ailleurs l’un des points sur lequel devraient s’attarder les gendarmes financiers. « C’était sans précédent, mais cela nous indique que ça prend peut-être des mécanismes de protection – une sorte de barrière – pour prévenir de tels retraits soudains et massifs. » Il convient que cela va représenter un défi énorme et rappelle que l’agitation dans les médias sociaux a peut-être aussi contribué à nourrir cette crise et à précipiter la chute de l’entreprise. « On assistait en quelque sorte à cette scène de la personne qui crie au feu dans une salle de cinéma. »

Selon l’expert, ce sont le groupe de banques avec des actifs dans une fourchette de 100 à 700 G$ qui risquent de faire l’objet de nouvelles réglementations à l’avenir. « Cela pourrait aussi les forcer à conserver davantage de liquidités. »

Le modérateur, Bernard Gauthier, directeur général et gestionnaire de portefeuille, actions canadiennes chez Jarislowsky Fraser Ltée, a signalé à son invité que le secteur bancaire américain semblait plus sujet à expérimenter des soubresauts dans ses activités, comme on l’a vu récemment et auparavant lors de la crise financière de 2008-2009.

Gerard S. Cassidy a rappelé quelques différences inhérentes aux deux marchés, tant sur le plan politique que culturel. « D’abord, il n’y pas un seul organisme de réglementation, mais plusieurs. Ce serait différent si, comme au Canada, nous avions seulement 6 ou 8 banques qui contrôlaient 90% des actifs bancaires. Nous avons environ 4 600 banques, 3 000 de celles-ci ne sont pas négociées publiquement. Nous avons aussi de petites banques locales qui servent leur communauté et dont la date de création remonte au XIXe siècle. »

S’il ne croit pas que le nombre de banques présentes aux États-Unis puisse diminuer de façon draconienne à moyen terme, il s’attend à ce que la consolidation et la concentration de l’actif bancaire se poursuivent. Il fait remarquer que l’industrie s’est déjà beaucoup consolidée depuis les années 1980. « Nous comptions plus de 18 000 de banques au pays. Et la part de marché du top 10 actuel a aussi crû considérablement. »

Si les régulateurs peuvent accélérer la cadence afin d’approuver les fusions et acquisitions, on pourrait observer selon lui une certaine accélération de la consolidation dans les années à venir. « Mais ce qui prenait 6 à 9 mois auparavant prend dorénavant de 12 à 18 mois. C’est ce que ça prend selon Washington afin que tout soit fait dans les règles de l’art. » Les autres écueils ont trait selon lui à trois conditions clés, soit la capacité à trouver un président-directeur général, un siège pour l’entreprise et un nom pour celle-ci. « Cet emploi de PDG reste très convoité, mais si vous parvenez à remplir ces trois conditions vous pouvez boucler l’affaire. »

Interrogé à propos de la récente chute du cours de l’action de plusieurs des titres bancaires américains et de leur attractivité, le directeur-général à RBC Marchés des Capitaux a rappelé que le secteur dans son ensemble se négociait actuellement à des niveaux historiquement bas. « Pour l’investisseur à long terme qui veut ouvrir des positions dans le secteur c’est un moment propice pour le faire, car ces titres ont été délaissés et sont mal aimés, les multiples sont bas, et à ces niveaux plusieurs de ceux-ci représentent de très bonnes occasions d’achat. »

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First Republic Bank est saisie et vendue à JPMorgan https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/first-republic-bank-est-saisie-et-vendue-a-jpmorgan/ Mon, 01 May 2023 13:50:16 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=93414 Le fonds d’assurance de la FDIC déboursera 18 G$ pour couvrir les pertes de la banque régionale.

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Les autorités américaines ont saisi la banque régionale First Republic Bank et conclu un accord pour vendre l’essentiel de ses activités à JPMorgan Chase, dans une tentative pour mettre fin à une crise bancaire qui a débuté en mars avec les faillites de la banque Silicon Valley et de Signature, victimes de retraits massifs. Les actions de First Republic ont perdu la quasi-totalité de leur valeur depuis le début de la crise.

Selon l’entente conclue avec la Federal Deposit Insurance Corporation (F.D.I.C.), JP Morgan prend en charge la totalité des 124 milliards de dollars (G$) de dépôts de First Republic, assurés ou non. Elle achète également la plupart des actifs de la banque, dont environ 234 G$ de prêts et 40 G$ de titres, selon le Wall Street Journal.

L’accord a été annoncé le lundi 1er mai, quelques heures avant l’ouverture des marchés américains. La F.D.I.C. a indiqué dans un communiqué que son fonds d’assurance devrait débourser environ 18 G$ pour couvrir les pertes de la banque régionale. Elle a affirmé également que la banque serait « très bien capitalisée » après avoir atteint un ratio de solvabilité Common Equity Tier1 (CET1) conforme à son objectif de 13,5 % pour le premier trimestre 2024, et qu’elle maintiendrait des réserves de liquidités saines.

Réouverture de 84 succursales

JPMorgan a déclaré pour sa part que la F.D.I.C. lui fournirait un financement de 68 G$. Dans le cadre de cet accord, 84 succursales de First Republic dans huit États ont rouvert leurs portes en tant que succursales de JPMorgan lundi, selon une déclaration de l’institution financière.

À la fin de la semaine dernière, la F.D.I.C. avait contacté plusieurs institutions financières américaines pour leur demander de présenter des offres pour acheter la First Republic. Les soumissionnaires avaient jusqu’à dimanche midi pour manifester leur intérêt, rapporte le New York Times.

« Notre gouvernement nous a invités, ainsi que d’autres, à intervenir, et nous l’avons fait », a déclaré Jamie Dimon, directeur général de JPMorgan. Il a ajouté que la transaction visait à « minimiser les coûts pour le fonds d’assurance-dépôts ».

Après l’annonce du rachat, les actions de JPMorgan ont augmenté d’environ 3 % dans les échanges de pré-marché, selon Bloomberg.

First Republic avait reçu en mars une bouée de sauvetage de 40 G$ de la part de 11 des plus grandes banques du pays. JPMorgan a indiqué que ces sommes seraient remboursées après la conclusion de la transaction.

Des faillites « inévitables »

« Nous devons reconnaître que les faillites bancaires sont inévitables dans un système financier dynamique et innovant », a déclaré Jonathan McKernan, membre du conseil d’administration de la FDIC, dans un communiqué. « Nous devons nous préparer à ces faillites bancaires en nous concentrant sur des exigences de fonds propres élevées et un cadre de résolution efficace, qui constituent notre meilleur espoir de mettre un terme à la culture de sauvetage de notre pays, qui privatise les gains tout en socialisant les pertes. »

First Republic marquera l’histoire comme la deuxième plus grande banque américaine en termes d’actifs à s’effondrer après Washington Mutual, qui a fait faillite en 2008. Fondée en 1985, la banque régionale se situait au 14e rang des banques des États-Unis au début de cette année, avec 80 bureaux dans sept États et plus de 7 200 employés.

De son côté, JPMorgan a réalisé de nombreuses acquisitions depuis 2021. Elle a racheté une trentaine d’entreprises pour une valeur totale de plus de 5 G$ américains, ce qui fait craindre une trop grande concentration bancaire à certains observateurs ainsi qu’aux régulateurs américains.

Par ailleurs, les récentes faillites bancaires et la hausse des taux d’intérêt ont contraint les banques américaines à diminuer leurs activités de prêt, freinant la croissance des entreprises et les achats des particuliers, ce qui a provoqué un ralentissement de l’économie aux États-Unis.

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La Scotia et la CIBC rassurent leurs actionnaires quant à leur stabilité financière https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-scotia-et-la-cibc-rassurent-leurs-actionnaires-quant-a-leur-stabilite-financiere/ Wed, 05 Apr 2023 11:31:17 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92948 Alors que s’amorce la saison des assemblée générales.

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Les dirigeants de la Banque CIBC et de la Banque Scotia ont ouvert mardi la saison des assemblées d’actionnaires bancaires en soulignant leur solidité financière dans la foulée de plusieurs faillites bancaires très médiatisées, tout en reconnaissant qu’elles avaient encore du travail à faire.

« Notre banque est une institution résiliente », a affirmé le chef de la direction de la CIBC, Victor Dodig. « Nous avons de solides niveaux de capitaux et des liquidités. Nous sommes très diversifiés à travers les secteurs et la géographie. Et nous avons une longue histoire de bonne gestion de notre entreprise tout au long du cycle économique. »

De son côté, Scott Thomson, qui s’exprimait lors de sa première assemblée des actionnaires en tant que chef de la direction de la Banque Scotia, a indiqué que la situation financière de la banque restait également solide, notamment avec des sources de financement diversifiées. Il a également souligné la stabilité du secteur canadien dans son ensemble.

« Nous pouvons tous être convaincus que le système bancaire canadien est largement reconnu pour ses pratiques de prêt et de gestion des risques, sa surveillance gouvernementale diligente et sa réglementation prudente », a affirmé Scott Thomson.

Ces commentaires sur la stabilité surviennent après la faillite, en mars, de la Silicon Valley Bank, en Californie, après que les déposants se sont précipités pour retirer de l’argent, provoquant une panique qui a également conduit à la chute de la Signature Bank, à New York, et à l’effondrement du Credit Suisse.

S’exprimant lors de la dernière assemblée des actionnaires du Credit Suisse mardi, son président Axel Lehmann a déclaré que la ruée sur les actifs subie par la banque et sa vente forcée à UBS était une situation que « personne n’aurait pu prévoir ».

Il a évoqué la hausse des taux d’intérêt, l’inflation et la volatilité des marchés comme des facteurs contributifs qui ont été amplifiés par les craintes d’une contagion mondiale des faillites bancaires.

Les dirigeants des banques canadiennes ont reconnu les difficultés de l’économie mondiale tout en insistant sur leurs avantages et leur stabilité.

Victor Dodig a également souligné la nécessité d’améliorer les perspectives des immigrants, grâce à des logements plus abordables et à une meilleure adéquation des compétences, afin d’assurer une économie saine.

« Nous devons veiller à ce que le Canada conserve sa réputation de nation accueillante et pleine d’occasions, afin que nous puissions rivaliser avec succès pour attirer les nouveaux arrivants dont nous avons besoin pour contribuer à la croissance de notre économie. »

Victor Dodig a également reconnu la « pression sur la rentabilité » de la CIBC au second semestre de l’année dernière, tandis que Scott Thomson a noté que sa banque n’avait pas livré les rendements auxquels ses actionnaires devraient s’attendre. Les deux banques ont promis de faire mieux.

La Banque Scotia a fait face à deux propositions d’actionnaires lors de son assemblée. La première, qui visait à donner aux actionnaires leur mot à dire sur la politique environnementale globale de la banque, a recueilli environ 18 % de soutien. La seconde, qui poussait la banque à divulguer plus de détails sur la façon dont elle juge les plans climatiques de ses clients à fortes émissions, a reçu environ 25 % d’appuis.

La CIBC était pour sa part confrontée à trois propositions d’actionnaires, dont une poussant la banque à publier le ratio de sa rémunération médiane par rapport à la rémunération des dirigeants, qui a obtenu un soutien d’environ 10 %. Un vote sur un droit de parole des actionnaires au sujet de la politique environnementale, semblable à celui tenu à la Scotia, a reçu quelque 17 % de soutien.

La troisième résolution, appelant la banque à abandonner ses objectifs de carboneutralité et à s’engager à financer l’industrie pétrolière et gazière, a obtenu moins d’un pour cent du soutien des actionnaires.

La liste des administrateurs proposés par la Banque Scotia a reçu l’appui de plus de 95 % des actionnaires, tandis qu’un vote consultatif sur la rémunération des dirigeants a obtenu un appui d’environ 91 %.

La Banque CIBC a affirmé qu’une « majorité substantielle » de ses actionnaires avait voté en faveur des administrateurs qu’elle proposait, tandis que 96 % ont voté pour appuyer la rémunération des dirigeants.

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La Banque du Canada demeure vigilante face aux tensions bancaires https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-banque-du-canada-demeure-vigilante-face-aux-tensions-bancaires/ Fri, 31 Mar 2023 11:08:57 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92840 À quelques jours de sa prochaine décision sur les taux d'intérêt.

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La Banque du Canada surveille de près les tensions sur le système bancaire mondial avant sa prochaine décision sur les taux d’intérêt et la publication de son rapport sur la politique monétaire, en avril, a indiqué mercredi un haut responsable de la banque centrale.

Dans le texte d’un discours prononcé à la Conférence sur les services financiers de la Banque Nationale, Toni Gravelle, sous-gouverneur de la Banque du Canada, a assuré que la banque centrale était à l’affût de tout effet de débordement potentiel sur l’économie réelle des récents problèmes bancaires aux États-Unis et en Europe.

« On va considérer les conséquences macroéconomiques de cette situation en évolution dans notre prochaine projection », a affirmé Toni Gravelle.

« En particulier, on va être attentifs aux effets de débordement possibles dans l’économie réelle, dans la mesure où les conditions financières se resserrent et qu’il y a des effets plus généraux sur la confiance. »

Les régulateurs américains ont dû prendre le contrôle de la Silicon Valley Bank et de la Signature Bank, au début du mois, pour éviter des problèmes financiers plus importants dans le cadre d’une ruée sur les dépôts, tandis que les autorités suisses ont aidé UBS à acquérir le Credit Suisse après que ce dernier a rencontré des difficultés.

Toni Gravelle a souligné que les banques mondiales étaient plus résilientes aujourd’hui qu’elles ne l’étaient il y a 15 ans, au début de la crise financière mondiale.

« Avec les réformes qui ont été mises en place depuis la crise, elles ont été obligées d’augmenter considérablement leurs réserves de fonds propres et de liquidités. Le système bancaire est ainsi plus sûr et mieux en mesure de résister aux tensions », a-t-il déclaré.

Même si le secteur bancaire canadien a une réputation internationale de stabilité, a noté Toni Gravelle, il n’est pas à l’abri des événements qui se produisent ailleurs et les tensions financières qui surviennent à l’extérieur du Canada peuvent affecter négativement les choses au pays.

Mais il a ajouté que la Banque du Canada était prête à agir en cas de graves tensions sur le marché et à fournir un soutien en liquidités au système financier.

La prochaine décision sur les taux d’intérêt et le prochain rapport sur la politique monétaire de la Banque du Canada sont prévus pour le 12 avril.

La banque centrale a maintenu son taux directeur inchangé à 4,50 % lors de sa décision sur les taux d’intérêt du 8 mars. C’était la première fois que la Banque du Canada n’augmentait pas ses taux depuis qu’elle a commencé à les relever en mars 2022, dans le but de ralentir l’inflation.

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